Le monde du travail connaît une mutation profonde, portée par la digitalisation, les nouvelles technologies et l’évolution des modes de vie. Le télétravail, le travail à temps partiel, le travail indépendant et le freelancing se développent partout dans le monde, et le Maroc ne fait pas exception. Pourtant, le cadre réglementaire reste inadapté, freinant l’inclusion de certaines catégories de travailleurs, notamment les jeunes, les femmes et les personnes en situation de handicap.
L’Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI) plaide pour une meilleure adaptation du marché du travail aux nouvelles formes d’emploi, à travers des réformes réglementaires et des incitations pour encourager ces modes de travail plus flexibles.
Un marché du travail encore rigide et inégalitaire
Malgré l’évolution des attentes et des pratiques, le marché du travail marocain reste marqué par une rigidité institutionnelle :
Face à ces constats, il devient urgent de moderniser le cadre réglementaire pour favoriser des formes de travail plus inclusives et mieux adaptées aux évolutions économiques et sociales.
Des solutions pour une meilleure flexibilité du travail
1. Faciliter le travail à temps partiel, le travail à domicile et le télétravail
L’AEI recommande d’intégrer une plus grande souplesse dans la législation du travail en :
Des incitations fiscales et sociales pourraient être mises en place pour les entreprises adoptant ces modèles, afin d’encourager leur développement.
2. Assurer un cadre réglementaire clair pour le travail indépendant et le freelancing
Le statut de travailleur indépendant est encore flou au Maroc, ce qui empêche de nombreux freelances d’avoir accès aux services bancaires, à la couverture sociale ou à des dispositifs de financement. L’AEI propose :
3. Favoriser l’emploi des femmes grâce à des mesures d’accompagnement
Les femmes restent largement sous-représentées dans le marché du travail marocain. Leur taux de chômage atteint 19,4 %, et 72 % des NEETs (jeunes sans emploi ni formation) sont des femmes, dont 87,5 % inactives pour des raisons familiales. Pour pallier cette situation, l’AEI recommande :
4. Offrir une flexibilité temporaire aux entreprises en difficulté
Dans un contexte de crises économiques successives, certaines entreprises connaissent des baisses d’activité temporaires. L’AEI suggère :
5. Instaurer un "Contrat de Croissance Emploi" pour encourager les recrutements
Pour stimuler l’embauche dans les entreprises en croissance, l’AEI propose un dispositif incitatif, avec :
Vers un marché du travail plus flexible et inclusif
La rigidité du marché du travail marocain freine l’insertion professionnelle des jeunes, des femmes et des indépendants, tout en limitant la capacité des entreprises à s’adapter aux cycles économiques. Une réforme du cadre réglementaire, associée à des mesures incitatives, permettrait de favoriser une économie plus dynamique, plus inclusive et plus résiliente.
L’Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI) plaide pour une meilleure adaptation du marché du travail aux nouvelles formes d’emploi, à travers des réformes réglementaires et des incitations pour encourager ces modes de travail plus flexibles.
Un marché du travail encore rigide et inégalitaire
Malgré l’évolution des attentes et des pratiques, le marché du travail marocain reste marqué par une rigidité institutionnelle :
- Les contrats classiques à durée indéterminée (CDI) dominent, mais sont inaccessibles à une grande partie des jeunes.
- Le travail indépendant et le freelancing peinent à émerger, faute d’un statut clair et de protections sociales adaptées.
- Le télétravail reste marginal, alors qu’il a prouvé son efficacité pendant la pandémie.
- Les femmes et les personnes en situation de handicap sont pénalisées par un manque de flexibilité et d’infrastructures adaptées.
Face à ces constats, il devient urgent de moderniser le cadre réglementaire pour favoriser des formes de travail plus inclusives et mieux adaptées aux évolutions économiques et sociales.
Des solutions pour une meilleure flexibilité du travail
1. Faciliter le travail à temps partiel, le travail à domicile et le télétravail
L’AEI recommande d’intégrer une plus grande souplesse dans la législation du travail en :
- Encourageant les contrats à temps partiel, avec une fiscalité et des cotisations sociales adaptées.
- Encadrant et généralisant le télétravail, notamment pour les métiers compatibles (services numériques, call centers, conseil, etc.).
- Facilitant le travail à domicile, en particulier pour les femmes et les personnes ayant des contraintes familiales.
Des incitations fiscales et sociales pourraient être mises en place pour les entreprises adoptant ces modèles, afin d’encourager leur développement.
2. Assurer un cadre réglementaire clair pour le travail indépendant et le freelancing
Le statut de travailleur indépendant est encore flou au Maroc, ce qui empêche de nombreux freelances d’avoir accès aux services bancaires, à la couverture sociale ou à des dispositifs de financement. L’AEI propose :
- La création d’un statut officiel pour les travailleurs indépendants, avec des avantages sociaux progressifs.
- Une fiscalité adaptée, permettant une transition douce vers l’emploi formel.
- Des plateformes de mise en relation avec les entreprises, pour sécuriser les paiements et encadrer les relations de travail.
3. Favoriser l’emploi des femmes grâce à des mesures d’accompagnement
Les femmes restent largement sous-représentées dans le marché du travail marocain. Leur taux de chômage atteint 19,4 %, et 72 % des NEETs (jeunes sans emploi ni formation) sont des femmes, dont 87,5 % inactives pour des raisons familiales. Pour pallier cette situation, l’AEI recommande :
- La mise en place de crèches subventionnées par les collectivités, pour faciliter l’accès des mères à l’emploi.
- Le développement du télétravail et des horaires flexibles, afin de mieux concilier vie professionnelle et personnelle.
- Une sensibilisation des entreprises sur l’égalité professionnelle et l’inclusion des femmes.
4. Offrir une flexibilité temporaire aux entreprises en difficulté
Dans un contexte de crises économiques successives, certaines entreprises connaissent des baisses d’activité temporaires. L’AEI suggère :
- Une flexibilité de l’emploi à hauteur de 15 %, autorisant les entreprises à adapter leurs effectifs en période de crise.
- Un engagement de réembauche des travailleurs licenciés, dès la reprise de l’activité.
- Un accompagnement spécifique aux entreprises ayant subi une baisse de chiffre d’affaires importante, pour éviter des licenciements massifs.
5. Instaurer un "Contrat de Croissance Emploi" pour encourager les recrutements
Pour stimuler l’embauche dans les entreprises en croissance, l’AEI propose un dispositif incitatif, avec :
- Une réduction de 50 % des charges patronales sur les nouvelles embauches, pendant 5 ans.
- Des aides financières pour les entreprises présentant un plan de développement et d’augmentation des effectifs.
- Un accès facilité aux marchés publics pour les entreprises ayant un fort impact en matière de création d’emplois.
Vers un marché du travail plus flexible et inclusif
La rigidité du marché du travail marocain freine l’insertion professionnelle des jeunes, des femmes et des indépendants, tout en limitant la capacité des entreprises à s’adapter aux cycles économiques. Une réforme du cadre réglementaire, associée à des mesures incitatives, permettrait de favoriser une économie plus dynamique, plus inclusive et plus résiliente.