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La fuite des cerveaux : Un choix politique ou une fatalité ?
Lors d'une rencontre à Rabat, le ministre a présenté une équation qui, loin d'être rassurante, reflète une situation inquiétante. Un ingénieur marocain, dont le coût pour une entreprise allemande serait de 6 500 euros par mois, peut être recruté au Maroc pour seulement 1 000 à 1 500 euros. Cette situation ne peut être qualifiée autrement que de mise en solde des compétences marocaines, au profit de multinationales étrangères. Le Maroc semble se contenter d'un rôle d'“usine à talents” à bas prix, où les jeunes diplômés, formés avec soin, sont ensuite proposés au marché international à des tarifs dérisoires.
Dans le discours officiel, cette dynamique est qualifiée de “fourniture de solutions”, mais en réalité, il s'agit d'un modèle de sous-traitance humaine qui semble être assumé par le gouvernement. Le ministre lui-même admet que l’économie nationale n’a pas la capacité d’absorber toutes ces compétences, poussant ainsi les talents marocains vers des pays qui en ont besoin. Au lieu de repenser notre modèle de développement ou de créer un environnement propice à la rétention de ces talents, le choix est fait de produire davantage pour exporter ces compétences.
Ce phénomène est d'autant plus alarmant que le Maroc forme des médecins pour Paris et des ingénieurs pour Munich, alors que les hôpitaux et les chantiers nationaux peinent à trouver les ressources humaines nécessaires. Cette logique de formation pour l’exil est non seulement dévastatrice pour le pays, mais elle soulève également des questions éthiques sur le rôle de l'État dans la gestion de ses ressources humaines.
Dans le discours officiel, cette dynamique est qualifiée de “fourniture de solutions”, mais en réalité, il s'agit d'un modèle de sous-traitance humaine qui semble être assumé par le gouvernement. Le ministre lui-même admet que l’économie nationale n’a pas la capacité d’absorber toutes ces compétences, poussant ainsi les talents marocains vers des pays qui en ont besoin. Au lieu de repenser notre modèle de développement ou de créer un environnement propice à la rétention de ces talents, le choix est fait de produire davantage pour exporter ces compétences.
Ce phénomène est d'autant plus alarmant que le Maroc forme des médecins pour Paris et des ingénieurs pour Munich, alors que les hôpitaux et les chantiers nationaux peinent à trouver les ressources humaines nécessaires. Cette logique de formation pour l’exil est non seulement dévastatrice pour le pays, mais elle soulève également des questions éthiques sur le rôle de l'État dans la gestion de ses ressources humaines.
Ingénieurs marocains sous-estimé : Des cerveaux en solde pour l'étranger !
Le ministre a également affirmé que “les ingénieurs vivront plus heureux dans leur pays avec 1 500 euros”, comme si ce montant garantissait un avenir décent. Dans un pays où le coût de la vie augmente, où l'immobilier flambe et où les services publics sont en difficulté, cette affirmation apparaît comme une promesse illusoire. Le Maroc ne peut pas se contenter de chiffres, il doit offrir des perspectives réelles et durables à ses citoyens.
Le “partenariat équilibré” vanté par le gouvernement n'est rien d'autre qu'un mirage. Le Maroc ne vend pas des produits, il vend des cerveaux. Il ne réclame plus la technologie ; il envoie directement à l’étranger ceux qui en sont les porteurs. Pendant ce temps, les jeunes restent piégés dans un système éducatif qui les prépare à l’exil plutôt qu’à un avenir prometteur au sein de leur propre pays.
Cette situation n'est pas le fruit du hasard, mais bien la confirmation d'un choix politique délibéré. Le Maroc semble vouloir se positionner comme un réservoir de compétences bon marché pour l’Europe, tout en prétendant jouer dans la cour des grands. Ce choix est non seulement dangereux pour l'avenir du pays, mais il compromet également son potentiel de développement à long terme.
Face à cette réalité, il est impératif que le gouvernement marocain reconsidère sa stratégie de développement. Plutôt que de se contenter d’exporter ses talents, le pays doit créer un environnement propice à leur épanouissement. Cela passe par une revalorisation des salaires, une amélioration des conditions de travail et une véritable politique de soutien à l'innovation et à la recherche.
La fuite des cerveaux n'est pas une fatalité, mais un défi que le Maroc doit relever. Les compétences marocaines sont un atout précieux, et il est temps de les valoriser à leur juste mesure. Au lieu de les voir partir, le pays doit les encourager à revenir, à investir et à contribuer au développement de la nation. C'est ainsi que le Maroc pourra réellement aspirer à un avenir meilleur, fondé sur l'innovation, la créativité et le talent de ses citoyens.
Le “partenariat équilibré” vanté par le gouvernement n'est rien d'autre qu'un mirage. Le Maroc ne vend pas des produits, il vend des cerveaux. Il ne réclame plus la technologie ; il envoie directement à l’étranger ceux qui en sont les porteurs. Pendant ce temps, les jeunes restent piégés dans un système éducatif qui les prépare à l’exil plutôt qu’à un avenir prometteur au sein de leur propre pays.
Cette situation n'est pas le fruit du hasard, mais bien la confirmation d'un choix politique délibéré. Le Maroc semble vouloir se positionner comme un réservoir de compétences bon marché pour l’Europe, tout en prétendant jouer dans la cour des grands. Ce choix est non seulement dangereux pour l'avenir du pays, mais il compromet également son potentiel de développement à long terme.
Face à cette réalité, il est impératif que le gouvernement marocain reconsidère sa stratégie de développement. Plutôt que de se contenter d’exporter ses talents, le pays doit créer un environnement propice à leur épanouissement. Cela passe par une revalorisation des salaires, une amélioration des conditions de travail et une véritable politique de soutien à l'innovation et à la recherche.
La fuite des cerveaux n'est pas une fatalité, mais un défi que le Maroc doit relever. Les compétences marocaines sont un atout précieux, et il est temps de les valoriser à leur juste mesure. Au lieu de les voir partir, le pays doit les encourager à revenir, à investir et à contribuer au développement de la nation. C'est ainsi que le Maroc pourra réellement aspirer à un avenir meilleur, fondé sur l'innovation, la créativité et le talent de ses citoyens.


