Le prévenu a été reconnu coupable d’une série de charges graves :
– Dégradation de bâtiments publics et privés en bande organisée, avec usage de la force.
– Incendie criminel sur des biens mobiliers ne lui appartenant pas.
– Atteinte à des biens d’utilité publique.
– Insultes, violences et rébellion contre les forces de l’ordre, avec utilisation d’une arme.
– Obstruction de la voie publique, en disposant des objets entravant la circulation.
Selon les sources judiciaires, ces actes ont été commis dans le contexte des heurts survenus à Lqliâa, lorsque des groupes de jeunes s’étaient affrontés aux forces de l’ordre après des tensions locales liées à des arrestations et à la circulation d’informations sur les réseaux sociaux.
Située à une vingtaine de kilomètres d’Agadir, Lqliâa a connu ces derniers mois plusieurs mouvements de colère, souvent alimentés par les frustrations sociales et économiques de la jeunesse. Des vidéos circulant en ligne avaient montré des scènes de barricades, jets de pierres et affrontements nocturnes.
Les autorités locales avaient parlé de “groupes isolés manipulés”, tandis que des ONG locales dénonçaient une montée du désespoir dans les quartiers populaires. Plusieurs dizaines de jeunes ont été interpellés dans la foulée des événements, accusés d’avoir participé à des actes de vandalisme ou d’incitation à la violence sur les réseaux sociaux.
La Cour d’appel a également reporté l’examen de plusieurs autres dossiers liés aux mêmes événements, le temps de préparer les défenses et de permettre la comparution des prévenus.
Ces procès devraient se poursuivre dans les semaines à venir et pourraient donner le ton d’une jurisprudence plus stricte face aux violences urbaines dans le sud du pays. Reste à savoir si cette fermeté judiciaire sera accompagnée d’un effort social et économique pour apaiser les tensions. Car dans les ruelles de Lqliâa, la colère n’a pas complètement disparu — elle couve encore, entre les murs fissurés et les espoirs en attente.