Ce deuxième tracé n’est pas une coquetterie d’ingénieurs : il répond à une réalité tangible. Le flux quotidien entre les deux métropoles – formidable corridor de navettes professionnelles, logistiques, universitaires et administratives – frôle, selon diverses estimations publiques, des niveaux de saturation aux heures de pointe sur l’infrastructure actuelle, source de pertes de temps, d’émissions accrues et de vulnérabilité en cas d’incident majeur.
En confiant les derniers segments à un acteur marocain déjà positionné sur des projets structurants, ADM envoie plusieurs signaux : ancrage local des compétences, accélération du calendrier et volonté de tenir un cap industriel face à des coûts de construction mis sous tension par l’inflation des matériaux. L’autoroute continentale, en doublant l’axe existant, vise un triple objectif : fluidifier la mobilité quotidienne, renforcer la résilience (possibilité de détour en cas de travaux/accidents) et anticiper la croissance démographique et économique du corridor atlantique. Elle pourrait aussi faciliter la spécialisation fonctionnelle des flux (poids lourds / trafic léger) et favoriser des schémas logistiques modernisés autour des zones industrielles et portuaires.
On peut y lire une pièce supplémentaire d’un puzzle plus large : consolider un triangle logistique Rabat–Casablanca–Kenitra en appui au développement automobile, aéronautique, services financiers et administration centrale. Le défi, désormais, sera d’orchestrer la coordination des sous-traitants, de maintenir des standards environnementaux (gestion des déblais, passages faune, réduction poussières) et de préparer un modèle d’exploitation (péage, télépéage, différenciation tarifaire horaire ?) compatible avec les exigences de soutenabilité sociale. Si le détail financier consolidé des lots fraîchement attribués n’est pas encore intégralement public, la dynamique actuelle montre que le projet est sorti de l’incertitude. Reste à surveiller : maîtrise des délais, acceptabilité locale (emprises foncières) et articulation avec les ambitions nationales de décarbonation (électrification future des aires, préparation au trafic de véhicules électriques). Autant d’indicateurs qui feront de cette deuxième autoroute un laboratoire de la prochaine génération d’infrastructures marocaines.
En confiant les derniers segments à un acteur marocain déjà positionné sur des projets structurants, ADM envoie plusieurs signaux : ancrage local des compétences, accélération du calendrier et volonté de tenir un cap industriel face à des coûts de construction mis sous tension par l’inflation des matériaux. L’autoroute continentale, en doublant l’axe existant, vise un triple objectif : fluidifier la mobilité quotidienne, renforcer la résilience (possibilité de détour en cas de travaux/accidents) et anticiper la croissance démographique et économique du corridor atlantique. Elle pourrait aussi faciliter la spécialisation fonctionnelle des flux (poids lourds / trafic léger) et favoriser des schémas logistiques modernisés autour des zones industrielles et portuaires.
On peut y lire une pièce supplémentaire d’un puzzle plus large : consolider un triangle logistique Rabat–Casablanca–Kenitra en appui au développement automobile, aéronautique, services financiers et administration centrale. Le défi, désormais, sera d’orchestrer la coordination des sous-traitants, de maintenir des standards environnementaux (gestion des déblais, passages faune, réduction poussières) et de préparer un modèle d’exploitation (péage, télépéage, différenciation tarifaire horaire ?) compatible avec les exigences de soutenabilité sociale. Si le détail financier consolidé des lots fraîchement attribués n’est pas encore intégralement public, la dynamique actuelle montre que le projet est sorti de l’incertitude. Reste à surveiller : maîtrise des délais, acceptabilité locale (emprises foncières) et articulation avec les ambitions nationales de décarbonation (électrification future des aires, préparation au trafic de véhicules électriques). Autant d’indicateurs qui feront de cette deuxième autoroute un laboratoire de la prochaine génération d’infrastructures marocaines.


