Organisé en partenariat avec la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), le forum a rassemblé plusieurs centaines de participants venus de plus de trente pays africains et au-delà.

Dès l’ouverture, Loubna Karroum, fondatrice de l’événement et PDG de Kardev, a donné le ton. « Il y a deux ans, nous avions un rêve. Aujourd’hui, ce rêve est devenu réalité », a-t-elle déclaré. Elle a rappelé que cette initiative est née de la volonté de créer un espace où l’Afrique pourrait dialoguer d’égal à égal avec le reste du monde. À ses yeux, Casablanca — « véritable poumon financier de l’Afrique » — incarnait parfaitement l’esprit du forum : celui des ponts entre les continents, les marchés et les opportunités.
Un continent mobilisé pour son avenir

Lors des différentes sessions, les intervenants ont insisté sur l’urgence d’une Afrique plus intégrée, plus organisée et plus ambitieuse. Ali Adji Mohamed Seyd, président de la Chambre panafricaine de commerce et d’industrie (PACCI), a lancé un appel fort à la mobilisation. Il a exhorté les pays africains à renforcer leur coopération, à croire en leurs capacités collectives et à construire un projet de développement endogène, fondé sur les ressources du continent et piloté par ses propres acteurs.

Dans le même esprit, le prince Mustapha Audu, fondateur du groupe nigérian EMVC, a mis en avant les richesses naturelles du continent. Selon lui, l’Afrique détient plus de 75 % des matières premières mondiales — un levier stratégique encore sous-exploité. Il a salué le modèle marocain, en particulier ses efforts dans l’industrialisation durable, qualifiant ces avancées de « travail pionnier ».
Naissance du Club AfricaMed : une plateforme d’influence durable

Grande nouveauté de cette édition : le lancement du Club AfricaMed, une plateforme de collaboration permanente entre les éditions annuelles du forum. Présentée par Loubna Karroum comme une « communauté d’influence », cette structure visait à pérenniser les échanges, à faciliter les partenariats, et à promouvoir une réflexion stratégique continue.

« Le Club AfricaMed ne sera pas seulement un carnet d’adresses. Il deviendra un véritable laboratoire d’idées et un catalyseur de coopération », a affirmé la fondatrice. Et d’ajouter : « L’Afrique n’est plus un pari. C’est désormais un choix intelligent et nécessaire ».
Des thématiques stratégiques pour un avenir concret

L’édition 2025 s’est articulée autour de six axes majeurs : l’Initiative Royale Atlantique, la transition énergétique, la mobilisation du capital privé, la souveraineté numérique, le financement des infrastructures et l’inclusion régionale. Autant de priorités qui reflètent les aspirations du continent à peser davantage dans la gouvernance économique mondiale.

« Chaque table ronde a représenté une opportunité de faire émerger des projets concrets, de transformer une vision en action, un défi en solution innovante », a souligné Karroum.
Des résultats déjà visibles

Au-delà des discours, le forum s’est distingué par une dynamique très opérationnelle, notamment avec l’organisation de nombreuses rencontres B2B. Celles-ci ont permis de faire émerger de nouvelles opportunités de coopération entre entreprises africaines et investisseurs internationaux.

Il faut rappeler que la première édition, tenue à Tanger en 2023, avait donné naissance à 150 projets d’investissement et plus de 500 rencontres B2B. Les organisateurs espèrent aller encore plus loin avec cette deuxième édition, consolidant ainsi la dynamique enclenchée.
Une Afrique impatiente d’agir

En clôturant l’événement, Loubna Karroum a livré un message clair et ambitieux :
« L’Afrique n’a plus le temps d’attendre. Le monde n’a plus le luxe d’ignorer notre potentiel. »