Il ne s’agit plus de simples tensions diplomatiques ou de divergences d’opinions entre États. Ce à quoi nous assistons relève d’une campagne insidieuse, organisée, presque clinique, qui vise à miner l’un des fondements les plus solides de notre nation : l’unité autour de la Monarchie. Au centre de cette attaque en règle, un acteur bien connu des déséquilibres régionaux : le Qatar.

Un pays qui, fort de ses ressources gazières, tente d’imposer sa vision du monde… par tous les moyens.

Depuis plusieurs semaines, un narratif toxique se déploie méthodiquement via la chaîne Al Jazeera. Ce média, jadis respecté dans le monde arabe pour avoir brisé des tabous, semble aujourd’hui se muer en tribune militante, plus préoccupée par l’agenda idéologique des Frères Musulmans que par l’éthique journalistique.

Sous couvert de soutien à Gaza ou de critique politique, ses contenus dérapent de plus en plus vers la désinformation ciblée : insinuations contre SM le Roi Mohammed VI, remise en cause de la légitimité monarchique, déformation des faits, et diffusion de contre-vérités présentées comme des analyses « objectives .

Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi cette intensification des attaques alors que le Maroc multiplie les initiatives de médiation internationale, consolide ses alliances africaines, et renforce son modèle de tolérance religieuse ? Est-ce justement cette voix singulière, modérée, moderniste, qui dérange dans un paysage où certains acteurs misent sur la polarisation religieuse et politique pour étendre leur influence ?

L’ombre des Frères Musulmans n’est jamais loin lorsqu’on analyse les attaques contre Rabat. Le soutien plus ou moins discret de Doha à cette nébuleuse idéologique trouve des prolongements dans plusieurs capitales arabes. Mais ce qui alarme, c’est l’écho intérieur que trouvent ces offensives. Des figures bien installées dans le paysage militant ou universitaire marocain, aux accents islamo-gauchistes souvent caricaturaux, s’engouffrent dans la brèche, reprenant sans nuance les accusations venues de l’extérieur. On les retrouve sur certains plateaux sur Youtube, dans certaines tribunes ou à travers des ONG dont la neutralité est plus que douteuse.

Cette connivence, parfois involontaire mais souvent intéressée, sert un agenda qui ne dit pas son nom : éroder le socle monarchique, affaiblir les institutions et semer la division. Or, ce socle, qu’on le veuille ou non, reste la pierre angulaire de la stabilité marocaine. Et si débat il doit y avoir, il ne saurait être manipulé par des agendas étrangers.

Le peuple marocain n’est pas dupe. Il a déjà vu d’autres campagnes médiatiques échouer. Il sait que lorsque l’on s’attaque à son Roi, ce n’est pas un homme que l’on vise, mais un pacte historique et affectif qui lie la nation à son chef. L’attachement populaire à la personne de SM le Roi dépasse les clivages politiques. Il constitue une ligne rouge. Et cette ligne, personne ne la franchira impunément.

Certains répondront que la critique est légitime dans une démocratie. Soit. Mais encore faut-il distinguer entre critique honnête et attaque coordonnée. Entre débat national et instrumentalisation étrangère. Le Maroc n’a jamais craint la confrontation d’idées. Mais il refusera toujours l’intimidation par la rumeur et la manipulation.

Au final, c’est peut-être cela qui dérange tant certains régimes : la capacité du Maroc à conjuguer réforme, stabilité et souveraineté. Une souveraineté que ni les chaînes satellitaires, ni les militants de l’étranger ne sauront entamer. Et à ceux qui tentent de faire croire le contraire, la réponse est simple : nous savons qui vous êtes, et nous savons pourquoi vous agissez.