Le 25 octobre 2025, les Ivoiriens ont voté pour élire leur président. Selon les résultats provisoires de la CEI, Alassane Ouattara arrive largement en tête avec 89,77 % des voix. Jean-Louis Billon (CODE) suit avec 3,09 %, devant Simone Ehivet Gbagbo (MGC) à 2,42 %.
Ahoua Don Mello obtient 1,97 % et Henriette Lagou (GP-Paix) 1,15 %. Sur 8,56 millions d’inscrits, 4,29 millions d’électeurs ont participé au scrutin. Le vote a été sécurisé par 44 000 éléments des forces de défense et de sécurité.
Ouattara est au pouvoir depuis 2011. Cette réélection avec un score si élevé met en lumière deux tendances : la stabilité politique qu’il revendique d’incarner, et la fragilité du paysage d’opposition en Côte d’Ivoire. Un taux de participation à 50 % seulement indique un électorat modérément mobilisé, ce qui interroge la légitimité perçue du scrutin. La grande marge de victoire pose aussi la question de l’alternance et de la compétition politique : dans un système dominé, l’opposition peine à fédérer.
Pour le pays, cela signifie que Ouattara bénéficie d’un nouveau mandat pour poursuivre ses projets économiques et sociaux, mais il aura aussi la responsabilité de répondre aux attentes de transformation et d’apaisement national. Jean-Louis Billon a reconnu la défaite et fait ses félicitations à Ouattara. Le gouvernement ivoirien a qualifié cette élection de « sereine », saluant la participation. Des observateurs internationaux ont soulevé des réserves quant à la sélection des candidats et à la « vraie concurrence » dans cette course électorale. Le Conseil Constitutionnel s’apprête à examiner les recours éventuels avant la validation définitive du résultat.
Avec cette victoire écrasante, Ouattara s’installe pour un nouveau quinquennat. Reste à voir comment il répondra aux défis : renforcer l’inclusion de l’opposition, améliorer la gouvernance, garantir une participation plus large, et préparer la transmission du pouvoir à long terme.