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Analyse de la conjoncture du secteur tertiaire au 4ème trimestre 2024 et les anticipations pour le premier trimestre 2025


Rédigé par La Rédaction le Jeudi 13 Mars 2025

L’analyse conjoncturelle du secteur tertiaire pour le premier trimestre 2025 montre des perspectives modérément positives, malgré un contexte marqué par des disparités sectorielles. Si les services marchands non financiers semblent amorcer une reprise, notamment grâce aux transports et aux services informatiques, le commerce de gros devrait poursuivre une trajectoire stable, avec des secteurs en croissance et d’autres en repli. Ces tendances nécessiteront un suivi attentif pour évaluer leur impact sur l’économie nationale.



Analyse de la conjoncture du secteur tertiaire au 4ème trimestre 2024 et les anticipations pour le premier trimestre 2025

Le secteur tertiaire, englobant les services marchands non financiers et le commerce de gros, a connu une évolution contrastée au quatrième trimestre 2024, selon les enquêtes de conjoncture du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette analyse met en lumière les principales tendances observées et les anticipations pour le premier trimestre 2025.


1. Secteur des services marchands non financiers : une dynamique contrastée

Au quatrième trimestre 2024, l’activité des services marchands non financiers a enregistré une baisse selon 49 % des chefs d’entreprises, tandis que 35 % ont constaté une hausse. Cette évolution résulte d’un recul des activités dans les télécommunications, le transport aérien et les activités immobilières, compensé en partie par une augmentation dans l’hébergement, les transports terrestres et l’entreposage.

Le taux d’utilisation des capacités de prestation (TUC) s’est établi à 74 %, reflétant un niveau d’activité modéré. En ce qui concerne les carnets de commandes, 79 % des chefs d’entreprises les jugent à un niveau normal, tandis que 59 % signalent une stabilité de l’emploi et 22 % une baisse. L’investissement a principalement concerné le remplacement des équipements et l’extension des activités, selon 76 % des entreprises.


2. Secteur du commerce de gros : une relative stabilité

Dans le commerce de gros, 36 % des grossistes ont signalé une augmentation des ventes au quatrième trimestre 2024, tandis que 53 % ont observé une stabilité. Cette progression a été soutenue par la croissance des ventes dans :
 

  • Le commerce de gros d’autres équipements industriels
  • Le commerce de gros de produits agricoles bruts et d’animaux vivants
  • Les autres commerces de gros spécialisés


En matière d’emploi, la situation est restée stable pour 77 % des chefs d’entreprises, tandis que 86 % des grossistes ont estimé que leurs stocks étaient à un niveau normal. Concernant les prix de vente, 68 % des chefs d’entreprises ont constaté une stabilité, tandis que 27 % ont observé une baisse.


3. Anticipations pour le premier trimestre 2025

3.1. Services marchands non financiers : des perspectives positives

Pour le premier trimestre 2025, 37 % des chefs d’entreprises du secteur des services marchands non financiers anticipent une augmentation de l’activité, contre seulement 8 % qui prévoient une baisse. Cette évolution attendue repose sur :
 

  • Une hausse prévue dans les transports terrestres, l’entreposage et les services auxiliaires des transports
  • Une dynamique positive dans la programmation et le conseil informatique
  • Une baisse anticipée dans les activités de poste et de courrier, ainsi que dans les activités d’architecture et d’ingénierie



En ce qui concerne la demande, 68 % des chefs d’entreprises prévoient une stabilité, tandis que 27 % anticipent une augmentation. Sur le plan de l’emploi, 48 % des patrons s’attendent à une stabilité et 31 % à une augmentation des effectifs.

3.2. Commerce de gros : un maintien de l’activité

Dans le commerce de gros, 64 % des grossistes anticipent une stabilité des ventes au premier trimestre 2025, tandis que 28 % prévoient une hausse. Cette dynamique serait portée par une progression dans :
 

  • Le commerce de gros de biens domestiques
  • Le commerce de gros de produits alimentaires et de boissons
  • Le commerce de gros d’autres équipements industriels



À l’inverse, un recul est attendu dans le commerce de gros de produits agricoles bruts et d’animaux vivants. Les commandes prévues sont jugées normales par 74 % des chefs d’entreprises, et 79 % anticipent une stabilité des effectifs.

 

 





Jeudi 13 Mars 2025