Un homme clé dans la nouvelle architecture du Real
Depuis plusieurs mois, le Real Madrid réfléchit à une refonte profonde de son organisation économique. L’idée est claire : séparer davantage le sportif du financier. Dans ce schéma, Anas Laghrari apparaît comme l’homme de confiance choisi par Florentino Pérez pour piloter cette nouvelle ère.
Selon Vozpópuli, le club envisage la création d’un poste exécutif fort, indépendant de la présidence, chargé de superviser l’ensemble des activités économiques, commerciales et financières. Une fonction proche de celle d’un CEO, qui placerait Laghrari au centre du dispositif.
L’artisan des négociations avec les grands investisseurs
Si le nom de Laghrari s’impose aujourd’hui, ce n’est pas un hasard. Le financier marocain a déjà joué un rôle décisif dans les négociations stratégiques du club avec des investisseurs internationaux, notamment le fonds américain Sixth Street et le groupe LVMH de Bernard Arnault.
Ces discussions s’inscrivent dans un projet sensible : l’ouverture partielle du capital du Real Madrid, une première dans l’histoire du club. Laghrari est devenu l’interlocuteur privilégié pour structurer ces opérations complexes, tout en respectant la ligne rouge fixée par Pérez : préserver le contrôle des socios.
Une holding pour gérer le Real comme un empire
La réforme envisagée va bien au-delà d’un simple ajustement interne. Elle prévoit la création d’une holding regroupant les actifs stratégiques du club : le Santiago Bernabéu, la Ciudad Real Madrid de Valdebebas, les droits commerciaux et les partenariats internationaux.
Dans cette configuration, Laghrari aurait pour mission de centraliser la relation avec les investisseurs, piloter la valorisation des actifs et assurer la rentabilité à long terme, loin des turbulences sportives du quotidien.
Un profil qui divise en interne
Cette possible montée en puissance ne fait toutefois pas l’unanimité. En interne, certains pointent la méconnaissance du monde du football traditionnel par Laghrari, notamment les relations avec les ligues, les fédérations et les autres clubs. Un risque de friction, selon ses détracteurs. Mais pour Pérez, ce détachement serait justement un atout. L’objectif est assumé : un pilotage froid, technique, financier, à l’abri des passions du terrain.
Un symbole fort, au-delà du Real
La possible nomination d’un Marocain à ce niveau stratégique dans l’un des clubs les plus puissants du monde n’est pas anodine. Elle illustre la montée en puissance des talents du Maghreb dans les sphères financières internationales.
Rien n’est encore officiel, mais le signal est clair. Le Real Madrid prépare une mutation historique, et Anas Laghrari pourrait en être l’architecte discret. Reste une étape décisive : l’aval des socios, seuls habilités à valider cette révolution silencieuse. À Madrid, l’économie est désormais aussi stratégique que le football.