Conjoncture mondiale sous tension
Au niveau international, l’économie mondiale continue de ralentir. Les accords commerciaux bilatéraux conclus par les États-Unis n’ont pas suffi à dissiper les incertitudes liées aux tensions géoéconomiques persistantes, aux conflits au Moyen-Orient et en Ukraine, ainsi qu’aux politiques tarifaires. Les prix de l’énergie, en recul, favorisent toutefois une décélération progressive de l’inflation, même si les trajectoires divergent entre économies avancées et émergentes
La zone euro devrait retrouver une croissance modeste de 1,3% en 2025, tandis que les États-Unis décélèrent à 1,7% avec une inflation toujours au-dessus de l’objectif de la Fed. La Chine, malgré une trêve tarifaire, devrait ralentir à 4,2% en 2026 après avoir atteint son objectif de 5% cette année, et l’Inde continue d’afficher une vigueur exceptionnelle avec plus de 7% de croissance prévue en 2025
Une économie marocaine dynamique mais inégale
Au Maroc, la croissance devrait atteindre 4,6% en 2025, soutenue par un rebond agricole (+5%) et une solide performance des secteurs non agricoles, portés par l’investissement infrastructurel. Les perspectives tablent sur une consolidation autour de 4,4% en 2026. Le marché du travail a bénéficié d’une forte reprise depuis fin 2024, mais les créations d’emplois se sont affaiblies au deuxième trimestre 2025, en particulier dans les services
L’inflation, elle, reste contenue à des niveaux historiquement bas : 1,1% sur les huit premiers mois de l’année, avec une prévision de 1% en moyenne pour 2025 avant une légère remontée à 1,9% en 2026. La composante sous-jacente reflète un cycle inverse, en ralentissement cette année mais appelée à se redresser l’an prochain
Comptes extérieurs et finances publiques
Les échanges extérieurs continuent de progresser. Les exportations devraient croître de 6,2% en 2025, tirées par le phosphate et ses dérivés, avant un rebond marqué de l’automobile (+20%) attendu en 2026. Les importations, dopées par les acquisitions de biens d’équipement, augmenteraient de plus de 7% par an, mais la facture énergétique reste en repli, offrant un coussin de résilience. Le déficit courant devrait ainsi rester contenu autour de 2% du PIB.
Les recettes de voyages poursuivent leur envolée (131,2 milliards DH en 2026 attendus) et les transferts des Marocains résidant à l’étranger se maintiennent à un niveau élevé. Quant aux finances publiques, elles s’améliorent légèrement, avec un déficit budgétaire projeté en baisse à 3,4% du PIB en 2026, grâce notamment à des recettes fiscales dynamiques
Stabilité monétaire et vigilance accrue
Sur le plan monétaire, le déficit de liquidité bancaire s’allégerait à 115,3 milliards DH fin 2025 avant de se creuser en 2026, tandis que le crédit au secteur non financier devrait accélérer à près de 6% par an. La valeur du dirham reste jugée alignée sur les fondamentaux, confirmant la pertinence de la politique de change actuelle
Le Conseil de Bank Al-Maghrib souligne toutefois que la trajectoire de l’économie marocaine dépendra étroitement de facteurs exogènes (climat, tensions géopolitiques, évolution de la politique américaine) et internes (stress hydrique, programmation budgétaire). Dans ce climat incertain, la Banque centrale choisit la stabilité de son taux directeur tout en maintenant un appui ciblé aux très petites entreprises
La zone euro devrait retrouver une croissance modeste de 1,3% en 2025, tandis que les États-Unis décélèrent à 1,7% avec une inflation toujours au-dessus de l’objectif de la Fed. La Chine, malgré une trêve tarifaire, devrait ralentir à 4,2% en 2026 après avoir atteint son objectif de 5% cette année, et l’Inde continue d’afficher une vigueur exceptionnelle avec plus de 7% de croissance prévue en 2025
Une économie marocaine dynamique mais inégale
Au Maroc, la croissance devrait atteindre 4,6% en 2025, soutenue par un rebond agricole (+5%) et une solide performance des secteurs non agricoles, portés par l’investissement infrastructurel. Les perspectives tablent sur une consolidation autour de 4,4% en 2026. Le marché du travail a bénéficié d’une forte reprise depuis fin 2024, mais les créations d’emplois se sont affaiblies au deuxième trimestre 2025, en particulier dans les services
L’inflation, elle, reste contenue à des niveaux historiquement bas : 1,1% sur les huit premiers mois de l’année, avec une prévision de 1% en moyenne pour 2025 avant une légère remontée à 1,9% en 2026. La composante sous-jacente reflète un cycle inverse, en ralentissement cette année mais appelée à se redresser l’an prochain
Comptes extérieurs et finances publiques
Les échanges extérieurs continuent de progresser. Les exportations devraient croître de 6,2% en 2025, tirées par le phosphate et ses dérivés, avant un rebond marqué de l’automobile (+20%) attendu en 2026. Les importations, dopées par les acquisitions de biens d’équipement, augmenteraient de plus de 7% par an, mais la facture énergétique reste en repli, offrant un coussin de résilience. Le déficit courant devrait ainsi rester contenu autour de 2% du PIB.
Les recettes de voyages poursuivent leur envolée (131,2 milliards DH en 2026 attendus) et les transferts des Marocains résidant à l’étranger se maintiennent à un niveau élevé. Quant aux finances publiques, elles s’améliorent légèrement, avec un déficit budgétaire projeté en baisse à 3,4% du PIB en 2026, grâce notamment à des recettes fiscales dynamiques
Stabilité monétaire et vigilance accrue
Sur le plan monétaire, le déficit de liquidité bancaire s’allégerait à 115,3 milliards DH fin 2025 avant de se creuser en 2026, tandis que le crédit au secteur non financier devrait accélérer à près de 6% par an. La valeur du dirham reste jugée alignée sur les fondamentaux, confirmant la pertinence de la politique de change actuelle
Le Conseil de Bank Al-Maghrib souligne toutefois que la trajectoire de l’économie marocaine dépendra étroitement de facteurs exogènes (climat, tensions géopolitiques, évolution de la politique américaine) et internes (stress hydrique, programmation budgétaire). Dans ce climat incertain, la Banque centrale choisit la stabilité de son taux directeur tout en maintenant un appui ciblé aux très petites entreprises