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Bayern Uli Hoeness :"votre argent de m..., ça ne suffit pas":


Rédigé par le Vendredi 12 Novembre 2021

Votre argent de m..., ça ne suffit pas": le président d'honneur du Bayern Uli Hoeness se lâche contre le Paris SG, son président Al-Khelaïfi, et contre Manchester City, les nouveaux riches de l'Europe, dans un podcast consacré à sa vie diffusé à partir de vendredi



Bayern Uli Hoeness :"votre argent de m..., ça ne suffit pas":
 
       
Nasser Al Khelaïfi est-il le nouvel Uli Hoeness ? lui demande l'interviewer: "non, je ne crois pas, je ne sais pas s'il aime le football", rétorque l'Allemand.
"La différence entre lui et moi ? J'ai travaillé dur pour gagner mon argent, et lui l'a reçu en cadeau, insiste-t-il. On le met à sa disposition et il n'a pas besoin de travailler pour ça. Quand il veut un joueur, il va trouver son émir."
Malgré leurs budgets exorbitants, "jusqu'à maintenant ces deux clubs n'ont rien gagné du tout. Rien du tout ! Rien du tout !" jubile le champion du monde 1974.
Le Paris SG et Manchester City ont remporté des titres nationaux, mais "ni l'un ni l'autre n'ont le moindre titre de Ligue des champions", poursuit l'homme qui fit du Bayern Munich, en quatre décennies, un géant du foot européen (six Ligues des champions) sans recourir ni à la dette ni à un investisseur multimillionnaire.
 
"Ils perdront encore contre nous. Pas toujours, mais de temps en temps", prophétise Hoeness, "et ça doit être notre but. Et lorsque nous gagnons contre eux, ça me réjouit fortement (...) C'est ça qui me stimule, leur montrer: +Votre argent de m..., ça ne suffit pas+".
 
Et de critiquer vertement le modèle économique du Paris SG, comparé à celui du Bayern: "ce qui se passe actuellement à Paris, c'est de la planification à un an (...) Ce n'est pas mon univers. Moi, je vois les choses d'un point de vue économique. Je ne place pas toute ma mise d'un seul coup, juste pour qu'on vienne me féliciter pendant un an ou deux ans et après moi le déluge."
"Quand on prend des décisions, il faut faire en sorte d'avoir de la sécurité encore dans trois, quatre ans, que tout ne s'effondre pas d'un coup", poursuit le dirigeant de 69 ans, qui siège toujours au conseil de surveillance du Bayern, dont il a quitté la présidence en 2019.
"Pour y arriver, je suis aussi prêt à risquer tel ou tel titre", affirme-t-il. "Quand on a, comme moi, gagné 60 titres, ce n'est plus aussi important que si tu n'en a gagné qu'un ou deux (...) Franz (Beckenbauer), Karl-Heinz (Rummenigge) et moi sommes tellement bardés de titres que nous pouvons nous permettre de faire passer l'avenir du club avant les affaires quotidiennes lors de la prise de décision."
  




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Vendredi 12 Novembre 2021