Et si l’art était un vol d’oiseaux ? Une traversée des frontières, des eaux et des mémoires. C’est ce que propose la 36ᵉ Biennale de São Paulo, qui se tiendra du 6 septembre 2025 au 11 janvier 2026. Avec plus de 120 artistes internationaux réunis autour du thème « Tous les voyageurs ne marchent pas sur les routes – L’humanité comme pratique », cette édition invite à repenser notre humanité à travers le prisme du mouvement. Et parmi ces trajectoires, huit artistes marocains s’envolent vers le Brésil pour porter haut les couleurs d’un Maroc pluriel et en transformation.
Une Biennale sous le signe du mouvement
Conceptualisée par Bonaventure Soh Bejeng Ndikung et une équipe de commissaires internationaux, cette Biennale prend pour point de départ un poème de Conceição Evaristo, « Du calme et du silence ». Pas de frontières géographiques ici, mais une cartographie inspirée des migrations d’oiseaux. Comme eux, les artistes transportent souvenirs, récits et expériences au-delà des limites.
On y retrouve des figures historiques comme Farid Belkahia et Mohamed Melehi, membres du mythique groupe de Casablanca, dont les œuvres modernistes continuent d’influencer les imaginaires. À leurs côtés, des voix contemporaines telles que Meriem Bennani, connue pour ses vidéos futuristes qui interrogent les mutations sociales, et Leila Alaoui, dont les photographies donnent une voix aux oubliés du monde. Amina Agueznay, quant à elle, dialogue avec les matériaux naturels pour construire des récits sensibles sur la mémoire et le territoire.
Cette approche, inspirée des oiseaux migrateurs, est une métaphore puissante. Comme le vol de la sterne arctique ou la traversée du chevalier gambette, les artistes marocains naviguent entre les continents et les courants, entre le local et le global.
Une Biennale sous le signe du mouvement
Conceptualisée par Bonaventure Soh Bejeng Ndikung et une équipe de commissaires internationaux, cette Biennale prend pour point de départ un poème de Conceição Evaristo, « Du calme et du silence ». Pas de frontières géographiques ici, mais une cartographie inspirée des migrations d’oiseaux. Comme eux, les artistes transportent souvenirs, récits et expériences au-delà des limites.
On y retrouve des figures historiques comme Farid Belkahia et Mohamed Melehi, membres du mythique groupe de Casablanca, dont les œuvres modernistes continuent d’influencer les imaginaires. À leurs côtés, des voix contemporaines telles que Meriem Bennani, connue pour ses vidéos futuristes qui interrogent les mutations sociales, et Leila Alaoui, dont les photographies donnent une voix aux oubliés du monde. Amina Agueznay, quant à elle, dialogue avec les matériaux naturels pour construire des récits sensibles sur la mémoire et le territoire.
Cette approche, inspirée des oiseaux migrateurs, est une métaphore puissante. Comme le vol de la sterne arctique ou la traversée du chevalier gambette, les artistes marocains naviguent entre les continents et les courants, entre le local et le global.
« Nous migrons non seulement par nécessité, mais aussi comme une forme de transformation continue », explique Bonaventure Soh Bejeng Ndikung.
Le Maroc au cœur du dialogue
La présence marocaine à São Paulo dépasse la simple représentation nationale. Elle s’inscrit dans un dialogue global où les récits partagés se mêlent aux hybridités. Le Maroc, carrefour entre Afrique, Europe et Méditerranée, trouve naturellement sa place dans cette édition tournée vers les zones de confluence – à la fois réelles et symboliques.
Les œuvres exposées témoignent d’un Maroc pluriel, traversé par des héritages et des mutations. Entre spiritualité et politique, intime et collectif, elles interrogent les notions de mémoire, d’appartenance et de transformation. Meriem Bennani, avec son regard ironique et futuriste, ou Chaïbia Talal, figure emblématique de l’art brut marocain, incarnent cette richesse et cette diversité.
A voir absolument
La Biennale de São Paulo est bien plus qu’un événement artistique. C’est une invitation à réfléchir sur nos traversées, nos mémoires et nos transformations. Pour les amateurs d’art et les curieux, cette édition est une occasion unique de découvrir un Maroc qui s’inscrit dans un dialogue global.


