Par Samah Najmi
« La construction en terre représente un patrimoine socioculturel de plusieurs générations, et le témoin authentique de notre tradition architecturale et culturelle. Il est donc nécessaire de valoriser d’une manière rationnelle les performances de cette technique de construction pour qu’elle demeure la solution économique et écologique retenue de l’habitat en milieu rural et urbain », précise le département de l’habitat et de la politique de la ville.
La terre, avant qu’elle soit un matériau de construction biosourcé, elle est l’une des premières composantes de l’architecture traditionnelle marocaine. Souvent combinée avec de la pierre et du bois, elle a permis de bâtir des édifices grandioses (kasbah, palais, etc.) racontant l’histoire de nos ancêtres et faisant, aujourd’hui, part de notre patrimoine socioculturel.
La construction en terre est l’une des techniques de construction qui date depuis toujours. Aujourd'hui, afin de la valoriser et de tirer avantage de ses techniques, le Ministère de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la Ville a lancé récemment un appel d’offres concernant l’élaboration d’un règlement de dimensionnement des constructions en terre, à savoir que les constructions en terre concernées par cette étude sont classées selon les techniques de construction des murs (Pisé, Adobe, Blocs de terre comprimés). Ceci s’agit de doter les architectes, les ingénieurs et les techniciens chargés de la conception et du dimensionnement des constructions en terre, d’un ensemble de documents qui se veulent une référence réglementaire et normative et des outils pratiques, explique le département de l’habitat et de la politique de la ville.
« Le développement et la vulgarisation des techniques et des technologies de constructions en terre ne peuvent plus se fier seulement au savoir-faire des traditions vernaculaires, mais exigent des études et des recherches concernant le comportement des structures porteuses en terre, les techniques de stabilisation et de renforcement et les modes de réalisation afin d’élaborer des règles et des normes pour la conception et le dimensionnement des constructions en terre », indique la même source.
Ce dispositif permettra aux acteurs du secteur du bâti de :
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Fixer les méthodes et les règles de calcul des structures porteuses des constructions en terre ;
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Déterminer les critères de dimensionnement et de justification des sections résistantes des éléments des structures en terre ;
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Mettre en place des techniques de suivi, de contrôle et de réception des travaux assurant le bon comportement des bâtis en terre ;
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Établir les méthodes de réception et les essais essentiels.
Le ministère ajoute que l’élaboration de ce référentiel règlementaire fait suite à la mise en application du Règlement parasismique des constructions en terre (RPCT2011).
Ainsi, ce document constituera un manuel de référence pour l’ensemble des intervenants du secteur de la construction en terre, leur permettant de justifier la stabilité statique et sismique des structures porteuses et de contreventement sismique des constructions en terre.
Article en partenariat avec Welearn