Quand "j'y suis, j'y reste" devient la règle d’or
On pensait, naïvement, que le vent du changement finirait par souffler du côté du Parti de la Justice et du Développement. Que nenni ! Abdelilah Benkirane vient d’être réélu pour la quatrième fois à la tête du PJD, et vu l'ambiance, il pourrait bien viser la cinquième sans se fouler.
À vrai dire, l’affaire aurait pu prendre une tournure franchement historique : céder le flambeau à un Bouanou, président du groupe parlementaire, ou à un Azami, président du conseil national, voire – sacrilège suprême – offrir le leadership à une femme comme la dynamique Amina Mael Ainine. Imaginez la photo, l’édito, les applaudissements ! Eh bien non. Le changement, ce sera pour un autre millénaire.
Benkirane semble avoir adopté une philosophie bien connue de nos élites politiques : "Pourquoi partir quand on peut rester ?" Quitter la scène alors qu'on connaît tous les raccourcis, tous les codes, tous les recoins du labyrinthe ? Ce serait vraiment manquer de stratégie élémentaire.
Peut-on vraiment le blâmer ? Dans un pays où la transmission de pouvoir ressemble plus à un jeu de chaises musicales cassées qu’à une véritable relève générationnelle, Benkirane est finalement un produit du système autant qu'un acteur enthousiaste.
À ceux qui espéraient un geste grand, une main tendue vers les jeunes ou un brin de féminisation politique, il répond par une pirouette bien maîtrisée : l’éternel retour du même. Au fond, pourquoi se compliquer la vie quand rester en place permet de jouer, encore et toujours, son air préféré ? Un air qui, pour le moment, continue d’électriser sa base, même si les platines grincent un peu.
À vrai dire, l’affaire aurait pu prendre une tournure franchement historique : céder le flambeau à un Bouanou, président du groupe parlementaire, ou à un Azami, président du conseil national, voire – sacrilège suprême – offrir le leadership à une femme comme la dynamique Amina Mael Ainine. Imaginez la photo, l’édito, les applaudissements ! Eh bien non. Le changement, ce sera pour un autre millénaire.
Benkirane semble avoir adopté une philosophie bien connue de nos élites politiques : "Pourquoi partir quand on peut rester ?" Quitter la scène alors qu'on connaît tous les raccourcis, tous les codes, tous les recoins du labyrinthe ? Ce serait vraiment manquer de stratégie élémentaire.
Peut-on vraiment le blâmer ? Dans un pays où la transmission de pouvoir ressemble plus à un jeu de chaises musicales cassées qu’à une véritable relève générationnelle, Benkirane est finalement un produit du système autant qu'un acteur enthousiaste.
À ceux qui espéraient un geste grand, une main tendue vers les jeunes ou un brin de féminisation politique, il répond par une pirouette bien maîtrisée : l’éternel retour du même. Au fond, pourquoi se compliquer la vie quand rester en place permet de jouer, encore et toujours, son air préféré ? Un air qui, pour le moment, continue d’électriser sa base, même si les platines grincent un peu.
Vie politique marocaine : renouvellement ou éternel recyclage ?
De Benkirane à d'autres figures historiques, le Maroc semble souvent confondre longévité politique avec légitimité permanente. Pourtant, dans de nombreux pays, l'alternance des générations est devenue un facteur d'innovation et de dynamisme. Là où d’autres cultivent la rotation comme signe de vitalité, nos partis préfèrent chérir l’immuable. Un réflexe rassurant… mais qui coûte parfois cher à la crédibilité démocratique.