Écoute, je te raconte la scène comme si on y était, là, sur la terrasse avec le soleil qui tape et les verres qui s’entrechoquent. Tu vas me dire “non mais ça, chez nous, surtout à Marrakech, impossible… bizarre !”. Justement.
Franck Ribéry, oui, le footballeur, s’offre quelques jours au calme dans une belle villa du côté de Sidi Abdellah Ghiat. Entre Tassoultante et là-bas, tu vois, ces maisons aux hauts murs ocres qui ne laissent rien deviner. Ambiance vacances privées, quelques amis, six invitées de nationalités différentes, pas de projecteurs, pas de buzz. Marrakech version cocon.
Sauf que la bulle éclate. D’un coup, plus de bijoux, plus de montres, et des enveloppes d’euros envolées. Pas des broutilles : on parle de près de 800 000 dirhams qui s’évaporent. Là, je te connais : “Non, arrête, pas ici. Marrakech c’est surveillé, carré.” Attends la suite.
Les gendarmes du centre territorial de Sidi Abdellah Ghiat débarquent vite, méthode propre. Ils sécurisent, interrogent calmement, font leur tour. Et c’est un détail qui les accroche : dans le jardin, des traces de pas toutes fraîches, imprimées sur la terre encore humide de l’arrosage. Les empreintes tirent tout droit vers les baies vitrées des chambres. Relevés, mesures, comparaison… et là, ça coïncide avec quoi ? Avec la pointure du gardien. Oui, le gardien de la villa, l’homme de confiance, celui qui a les clés et dit bonjour tous les matins.
Je te vois lever les yeux : “Toujours les mêmes histoires, c’est trop facile.” Sauf que là, les enquêteurs fouillent sans bruit. Entre deux palmiers, dans le tronc creux d’un arbre, ils tombent sur une cachette – tu sais, le genre de plan qu’on croit réservé aux séries : une partie du butin emballée bien serré dans un tissu. Ça commence à sentir la trahison à plein nez.
La suite va vite. Ils localisent le gars, 34 ans, le cueillent dans la journée. Interrogatoire : il craque. Il raconte qu’il a profité d’une sortie du groupe, un dîner à Marrakech, pour faire le tour des chambres et ramasser ce qui brille. Perquisition chez lui : le reste du butin, proprement emballé dans des sacs plastiques. Là, tu dis quoi ? “Bon, d’accord, ça arrive… mais quand même, chez nous ?” Oui, chez nous. Et ce n’est pas un film.
Le voisinage tombe des nues. On te sort le classique : “Discret, poli, rien à signaler.” Le type bossait là depuis des mois, la confiance s’était installée, normal. Selon les premiers éléments, il aurait agi seul, pas de réseau, juste l’appât du gain et la facilité d’accès. Le cocktail parfait : proximité, routine, portes qu’on ouvre sans se méfier.
Procédure derrière : garde à vue, vol qualifié, abus de confiance. La justice prendra le relais, et les objets sont restitués à qui de droit. Les enquêteurs, eux, vérifient quand même si l’homme n’aurait pas tenté le même coup ailleurs. On ferme les boucles, on recoupe, on écarte les fantasmes.
Alors oui, Marrakech, ville de faste, de villas sublimes et de séjours “hors-monde”, c’est aussi un endroit où la vigilance n’est pas un gros mot. La preuve : intervention rapide, enquête propre, affaire élucidée avant de dégénérer. Ribéry et ses invités s’en tirent avec une grosse frayeur et un récit à raconter. Et nous, on retient quoi sur notre terrasse ? Que le “ça n’arrive pas chez nous” est une fable confortable.
Chez nous comme ailleurs, la confiance reste précieuse — et parfois, hélas, elle se paie au prix fort. Mais quand le système tourne, qu’il travaille vite et bien, on récupère plus qu’on ne perd : la sensation que l’ordre, ici, n’est pas qu’un slogan.
Sauf que la bulle éclate. D’un coup, plus de bijoux, plus de montres, et des enveloppes d’euros envolées. Pas des broutilles : on parle de près de 800 000 dirhams qui s’évaporent. Là, je te connais : “Non, arrête, pas ici. Marrakech c’est surveillé, carré.” Attends la suite.
Les gendarmes du centre territorial de Sidi Abdellah Ghiat débarquent vite, méthode propre. Ils sécurisent, interrogent calmement, font leur tour. Et c’est un détail qui les accroche : dans le jardin, des traces de pas toutes fraîches, imprimées sur la terre encore humide de l’arrosage. Les empreintes tirent tout droit vers les baies vitrées des chambres. Relevés, mesures, comparaison… et là, ça coïncide avec quoi ? Avec la pointure du gardien. Oui, le gardien de la villa, l’homme de confiance, celui qui a les clés et dit bonjour tous les matins.
Je te vois lever les yeux : “Toujours les mêmes histoires, c’est trop facile.” Sauf que là, les enquêteurs fouillent sans bruit. Entre deux palmiers, dans le tronc creux d’un arbre, ils tombent sur une cachette – tu sais, le genre de plan qu’on croit réservé aux séries : une partie du butin emballée bien serré dans un tissu. Ça commence à sentir la trahison à plein nez.
La suite va vite. Ils localisent le gars, 34 ans, le cueillent dans la journée. Interrogatoire : il craque. Il raconte qu’il a profité d’une sortie du groupe, un dîner à Marrakech, pour faire le tour des chambres et ramasser ce qui brille. Perquisition chez lui : le reste du butin, proprement emballé dans des sacs plastiques. Là, tu dis quoi ? “Bon, d’accord, ça arrive… mais quand même, chez nous ?” Oui, chez nous. Et ce n’est pas un film.
Le voisinage tombe des nues. On te sort le classique : “Discret, poli, rien à signaler.” Le type bossait là depuis des mois, la confiance s’était installée, normal. Selon les premiers éléments, il aurait agi seul, pas de réseau, juste l’appât du gain et la facilité d’accès. Le cocktail parfait : proximité, routine, portes qu’on ouvre sans se méfier.
Procédure derrière : garde à vue, vol qualifié, abus de confiance. La justice prendra le relais, et les objets sont restitués à qui de droit. Les enquêteurs, eux, vérifient quand même si l’homme n’aurait pas tenté le même coup ailleurs. On ferme les boucles, on recoupe, on écarte les fantasmes.
Alors oui, Marrakech, ville de faste, de villas sublimes et de séjours “hors-monde”, c’est aussi un endroit où la vigilance n’est pas un gros mot. La preuve : intervention rapide, enquête propre, affaire élucidée avant de dégénérer. Ribéry et ses invités s’en tirent avec une grosse frayeur et un récit à raconter. Et nous, on retient quoi sur notre terrasse ? Que le “ça n’arrive pas chez nous” est une fable confortable.
Chez nous comme ailleurs, la confiance reste précieuse — et parfois, hélas, elle se paie au prix fort. Mais quand le système tourne, qu’il travaille vite et bien, on récupère plus qu’on ne perd : la sensation que l’ordre, ici, n’est pas qu’un slogan.