Rappel du premier cauchemar
Dans The Black Phone (2022), on découvrait Finney Shaw, un adolescent enlevé par un tueur masqué connu sous le nom du “Grabber”, interprété magistralement par Ethan Hawke. Le jeune garçon, enfermé dans une cave lugubre, trouvait un téléphone noir accroché au mur. Ce téléphone, pourtant déconnecté, se mettait à sonner. À l’autre bout du fil, les voix des précédentes victimes du tueur.
Elles cherchaient à l’aider à s’échapper, à le sauver de ce cycle macabre. Le film mêlait terreur et émotion, angoisse et espoir, dans une atmosphère pesante rappelant les grands classiques du genre. Ce téléphone noir devenait un symbole : celui d’une communication rompue entre les vivants et les morts, entre les traumatismes du passé et la peur du présent.
Elles cherchaient à l’aider à s’échapper, à le sauver de ce cycle macabre. Le film mêlait terreur et émotion, angoisse et espoir, dans une atmosphère pesante rappelant les grands classiques du genre. Ce téléphone noir devenait un symbole : celui d’une communication rompue entre les vivants et les morts, entre les traumatismes du passé et la peur du présent.
Un nouveau chapitre plus personnel, plus noir
Black Phone II ne cherche pas à refaire la même chose. Il ne veut pas simplement nous effrayer, mais plutôt nous confronter à la mémoire de la peur. L’histoire reprend quelques années après les événements du premier film, alors que les cicatrices du passé refusent de guérir. Sans révéler l’intrigue, disons simplement que le téléphone noir n’a pas encore dit son dernier mot et que certaines voix refusent toujours de se taire. Le film joue moins sur les jump scares que sur l’attente, le silence, les respirations coupées.
Les sons, les ombres et le moindre cliquetis deviennent des armes. Là où The Black Phone I s’appuyait sur la peur physique de l’enlèvement, Black Phone II explore la peur psychologique, celle du souvenir, du trauma, du deuil inachevé. Ethan Hawke revient dans un rôle qui dépasse le mal pur. Son personnage, sans jamais être humanisé, devient un mythe, une entité. La réalisation, quant à elle, se resserre : Derrickson filme la peur comme une confession, à travers des cadres serrés, des jeux de lumière qui oscillent entre le réalisme cru et l’onirisme inquiétant.
Les sons, les ombres et le moindre cliquetis deviennent des armes. Là où The Black Phone I s’appuyait sur la peur physique de l’enlèvement, Black Phone II explore la peur psychologique, celle du souvenir, du trauma, du deuil inachevé. Ethan Hawke revient dans un rôle qui dépasse le mal pur. Son personnage, sans jamais être humanisé, devient un mythe, une entité. La réalisation, quant à elle, se resserre : Derrickson filme la peur comme une confession, à travers des cadres serrés, des jeux de lumière qui oscillent entre le réalisme cru et l’onirisme inquiétant.
Une peur qui écoute avant de parler
Ce qui fait la force du film, c’est cette sensation que la peur n’est plus extérieure. Elle est en nous, dans ce téléphone qui symbolise tout ce que nous ne voulons pas entendre. Chaque sonnerie est une réminiscence, un souvenir refoulé, une voix du passé qui revient frapper à la porte. La bande sonore, signée Mark Korven (compositeur de The Witch et The Lighthouse), amplifie cette expérience. Les graves vibrent, les silences deviennent plus lourds que les cris.
Et dans cette lente descente vers l’inconnu, on retrouve ce qui faisait déjà la puissance du premier film : une peur sincère, ancrée dans l’enfance, dans cette période où tout paraît réel, où les monstres ont encore des visages.
Et dans cette lente descente vers l’inconnu, on retrouve ce qui faisait déjà la puissance du premier film : une peur sincère, ancrée dans l’enfance, dans cette période où tout paraît réel, où les monstres ont encore des visages.
Pourquoi il faut décrocher à nouveau
Black Phone II n’est pas une simple suite : c’est une réponse. Il parle de la mémoire, du poids du silence, et du courage qu’il faut pour affronter les fantômes qu’on pensait avoir laissés derrière soi. Si le premier film était un cri d’espoir, celui-ci est un murmure de rédemption plus intime, mais aussi plus terrifiant. Pour ceux qui n’ont jamais vu le premier, Black Phone II reste accessible. Il suffit d’accepter d’entrer dans son univers étrange, d’écouter ce téléphone qui résonne dans le noir, et de se laisser happer par le mélange de peur et de poésie.
Alors, si vous aimez les histoires où la terreur se cache derrière une sonnerie, si vous aimez les films qui vous font réfléchir longtemps après le générique, décrochez. Le silence a quelque chose à vous dire.
Alors, si vous aimez les histoires où la terreur se cache derrière une sonnerie, si vous aimez les films qui vous font réfléchir longtemps après le générique, décrochez. Le silence a quelque chose à vous dire.