Le Maroc en première ligne contre le trafic des biens culturels
Imagine un tableau volé, un manuscrit disparu, ou encore une sculpture antique vendue clandestinement dans une salle d’enchères à l’autre bout du monde… Ce scénario digne d’un film d’action est malheureusement une réalité. Mais le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a décidé de prendre les devants pour protéger son patrimoine culturel contre ces crimes organisés. À Rabat, une conférence internationale sur le rôle des douanes dans la lutte contre le trafic illicite des biens culturels s’est tenue du 30 juin au 5 juillet, et le message est clair : la mémoire collective des peuples n’a pas de prix.
Une mobilisation globale pour un patrimoine sans frontières
Lors de l’ouverture de cette conférence, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a mis en lumière l’importance des biens culturels en tant que témoignages vivants des civilisations.
Une mobilisation globale pour un patrimoine sans frontières
Lors de l’ouverture de cette conférence, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a mis en lumière l’importance des biens culturels en tant que témoignages vivants des civilisations.
"Ces trésors ne sont pas juste des objets, ce sont des morceaux de notre histoire commune", a-t-il déclaré.
Le Maroc, conscient de l’ampleur du problème, a renforcé son cadre légal conformément à des conventions internationales comme celle de l’UNESCO de 1970. Parmi les mesures phares, on retrouve la numérisation et le recensement des biens culturels, véritables boucliers contre le vol et la contrebande. Et ce n’est pas tout : les nouvelles technologies, telles que la blockchain et l’intelligence artificielle, sont désormais mises à contribution pour traquer les artefacts volés.
Une lutte contre le crime organisé et le marché noir
Le trafic des biens culturels ne connaît pas de frontières. Ces crimes transnationaux exploitent les conflits, les crises et les lacunes juridiques pour faire sortir clandestinement des trésors de leurs pays d’origine. Selon Bensaid, ce fléau est bien plus qu’un vol :
"C’est un acte de sabotage qui touche à la mémoire collective des peuples, renforce le terrorisme et entrave le développement durable."
Des collaborations internationales avec des pays comme les États-Unis et le Chili ont déjà permis la restitution de plusieurs artefacts volés. Mais le Maroc ne s’arrête pas là : il travaille également à sensibiliser la société civile et les jeunes générations à l’importance de protéger le patrimoine. Parce que, comme le dit le ministre, "la protection du patrimoine culturel est un investissement pour le futur."
Une conférence riche en solutions pratiques
Organisée en collaboration avec l’ICESCO et des partenaires comme la Bibliothèque nationale du Qatar, cette conférence internationale a proposé des ateliers et des formations spécialisées. Parmi les thèmes abordés : les outils technologiques utilisés par les douanes et les compétences essentielles pour la protection des biens culturels.
Les discussions ont également porté sur le développement de stratégies communes pour lutter contre les marchés noirs et soutenir les pays en conflit dans leurs efforts de préservation. Une approche collective et innovante qui place le Maroc au cœur de la lutte mondiale contre le trafic des biens culturels.
Une responsabilité collective
Ce combat ne concerne pas uniquement les experts ou les institutions. Il touche chacun d’entre nous, citoyens marocains et citoyens du monde. En protégeant les artefacts, manuscrits et œuvres d’art, nous préservons une partie de notre identité et de notre histoire. Alors, que ce soit à travers l’éducation, la sensibilisation ou la technologie, le message est clair : le patrimoine culturel est une richesse à transmettre aux générations futures.


