Le mal silencieux d’une époque nerveuse
Le bruxisme se manifeste par un serrement ou grincement involontaire des dents, généralement la nuit, mais parfois aussi en pleine journée. Ce phénomène entraîne une usure prématurée de l’émail, des douleurs musculaires, des céphalées, voire des troubles de l’articulation temporo-mandibulaire (ATM).
Longtemps considéré comme un trouble mineur, le bruxisme est désormais vu comme un révélateur somatique du stress. Burn-out, anxiété sociale, surcharge mentale, pression professionnelle : tout ce qui ne se dit pas dans la tête se crispe dans la mâchoire.
Le contexte post-Covid, les incertitudes économiques et l’ultra-connexion numérique ont amplifié ce trouble. Les dentistes voient arriver des patients jeunes, sans antécédents, mais avec des dents prématurément abîmées. Le bruxisme devient un indicateur de tension sociale, bien au-delà du simple problème d’occlusion.
Diagnostiquer… ce que le patient ignore
Le principal défi du bruxisme, c’est qu’il est souvent invisible et inconscient. Le patient découvre parfois les dégâts trop tard : dents fracturées, collets sensibles, migraines chroniques, douleurs au réveil.
Le rôle du praticien est donc crucial dans le repérage précoce : interrogatoire ciblé, observation de l’usure dentaire, palpation musculaire, voire enregistrement du sommeil. Des gouttières sur mesure sont ensuite proposées pour protéger les dents, mais elles ne règlent pas le fond du problème.
Vers une prise en charge pluridisciplinaire
Car le bruxisme est rarement purement mécanique. Il nécessite une approche globale : gestion du stress, hygiène de sommeil, parfois thérapies cognitives, techniques de relaxation, voire collaboration avec des psychologues ou sophrologues.
De plus en plus de dentistes au Maroc commencent à intégrer cette dimension dans leur pratique. Des cliniques proposent des bilans du sommeil, des ateliers sur la respiration ou la méditation. Une révolution douce, mais urgente, pour répondre à un malaise générationnel trop souvent refoulé.
Redonner le sourire, c’est aussi apprendre à desserrer les mâchoires – au propre comme au figuré.
Longtemps considéré comme un trouble mineur, le bruxisme est désormais vu comme un révélateur somatique du stress. Burn-out, anxiété sociale, surcharge mentale, pression professionnelle : tout ce qui ne se dit pas dans la tête se crispe dans la mâchoire.
Le contexte post-Covid, les incertitudes économiques et l’ultra-connexion numérique ont amplifié ce trouble. Les dentistes voient arriver des patients jeunes, sans antécédents, mais avec des dents prématurément abîmées. Le bruxisme devient un indicateur de tension sociale, bien au-delà du simple problème d’occlusion.
Diagnostiquer… ce que le patient ignore
Le principal défi du bruxisme, c’est qu’il est souvent invisible et inconscient. Le patient découvre parfois les dégâts trop tard : dents fracturées, collets sensibles, migraines chroniques, douleurs au réveil.
Le rôle du praticien est donc crucial dans le repérage précoce : interrogatoire ciblé, observation de l’usure dentaire, palpation musculaire, voire enregistrement du sommeil. Des gouttières sur mesure sont ensuite proposées pour protéger les dents, mais elles ne règlent pas le fond du problème.
Vers une prise en charge pluridisciplinaire
Car le bruxisme est rarement purement mécanique. Il nécessite une approche globale : gestion du stress, hygiène de sommeil, parfois thérapies cognitives, techniques de relaxation, voire collaboration avec des psychologues ou sophrologues.
De plus en plus de dentistes au Maroc commencent à intégrer cette dimension dans leur pratique. Des cliniques proposent des bilans du sommeil, des ateliers sur la respiration ou la méditation. Une révolution douce, mais urgente, pour répondre à un malaise générationnel trop souvent refoulé.
Redonner le sourire, c’est aussi apprendre à desserrer les mâchoires – au propre comme au figuré.
Le smartphone, nouveau déclencheur de bruxisme ?
Une étude récente menée en Espagne a révélé un lien statistique entre temps d’écran élevé et augmentation des cas de bruxisme chez les adolescents et les jeunes adultes. La position de la tête penchée vers l’avant, l’exposition constante à l’information anxiogène, la réduction du sommeil paradoxal… autant de facteurs qui alimentent la tension mandibulaire. Au Maroc, ce phénomène n’est pas encore étudié, mais mérite toute l’attention des professionnels de santé. Et si le premier réflexe anti-bruxisme, c’était… de poser son téléphone une heure plus tôt chaque soir ?