Réunis en commission mixte paritaire, députés et sénateurs n’ont pas réussi à s’accorder sur un texte commun pour le budget de l’État. Faute de compromis avant le 31 décembre, le gouvernement français devra recourir à une loi spéciale afin d’assurer la continuité des finances publiques à partir du 1ᵉʳ janvier.
Cette procédure exceptionnelle permettra notamment le prélèvement des impôts et le fonctionnement de l’État, en attendant l’adoption d’un budget définitif prévue courant janvier. Déjà utilisée l’an dernier après la chute du gouvernement Barnier, la loi spéciale devrait être examinée par les deux chambres dès la semaine prochaine.
L’échec de la CMP consacre deux mois de blocage parlementaire, sur fond de divergences profondes entre une droite sénatoriale favorable aux économies et une Assemblée nationale dominée par des demandes de recettes supplémentaires. À Matignon comme au Parlement, la responsabilité de l’impasse est désormais l’objet d’un jeu de renvoi politique.