À quelques jours seulement après le coup d’envoi de la CAN, l’opinion publique marocaine affiche un climat globalement favorable. Plus de sept Marocains sur dix jugent que l’événement continental constitue une opportunité pour le Royaume. Les avis négatifs demeurent marginaux, limités à 6 %, et sont davantage exprimés par les citadins et les catégories socioprofessionnelles A et B.
 

Une part non négligeable de la population, 19 %, préfère toutefois ne pas se prononcer, signe d’une attente prudente alors que les premiers effets concrets de la compétition commencent à peine à se faire sentir.

La jeunesse en première ligne de l’enthousiasme

Le clivage générationnel est net. Les 18–24 ans se démarquent comme les plus confiants : 82 % d’entre eux estiment que la CAN 2025 sera bénéfique pour le Maroc. Cette génération, très présente dans les stades et sur les réseaux sociaux, perçoit l’événement comme un moment de fierté nationale et d’ouverture sur l’Afrique.
 

À l’inverse, les 25–34 ans et les seniors se montrent plus réservés, avec un taux élevé de personnes sans avis tranché, traduisant un regard plus attentiste, voire sceptique, sur les bénéfices réels à moyen terme.

Tourisme et image du pays au cœur des attentes

Chez les répondants convaincus des effets positifs, le tourisme arrive largement en tête, cité par 70 %. La CAN est perçue comme une vitrine immédiate pour le Maroc, déjà visible à travers l’afflux de supporters africains et la couverture médiatique internationale.
 

L’image du pays est mentionnée par 39 %, confirmant que l’enjeu dépasse le football. Les infrastructures et les transports sont également attendus comme un héritage durable par 22 % des sondés. En revanche, seuls 1 % estiment que la CAN aura un impact direct sur l’économie et l’emploi, révélant une perception encore limitée des effets structurels.

Alors que la CAN 2025 est désormais une réalité vécue au quotidien, l’optimisme reste dominant dans l’opinion marocaine, surtout chez les jeunes. Les prochaines semaines diront si cet enthousiasme se traduit par des retombées tangibles au-delà des stades, notamment sur le plan économique et social.