Le Cameroun s’est imposé sur la scène continentale dès les années 1980, décrochant son premier sacre en 1984 à Abidjan face au Nigeria, avant de confirmer sa montée en puissance en 1988 au Maroc, au stade Mohammed V de Casablanca, toujours contre le Nigeria. Les années 2000 constituent l’âge d’or du football camerounais avec les titres de 2000 et 2002, consolidant la domination des Lions indomptables sur le continent. Après un parcours plus contrasté lors des éditions suivantes, le Cameroun s’offre un cinquième sacre en 2017, malgré des pronostics défavorables.

Avec cinq titres africains et deux finales perdues (1986 et 2008), le Cameroun est le deuxième pays le plus titré de l’histoire de la CAN, derrière l’Égypte (sept sacres). Les Lions indomptables se distinguent également par leur régularité, atteignant au moins une demi-finale chaque décennie depuis les années 1980.

Cette histoire s’illustre à travers des figures emblématiques telles que Roger Milla, double Ballon d’Or africain et auteur de 36 buts en 102 sélections, ou Samuel Eto’o, meilleur buteur de l’histoire de la sélection (56 réalisations) et quadruple Ballon d’Or africain. Rigobert Song, recordman de sélections (137 capes), Patrick Mboma et Marc-Vivien Foé ont également contribué au prestige du Cameroun sur la scène continentale et internationale.

Depuis 2017, le Cameroun traverse une période de turbulences. Après une troisième place en 2021, les Lions sont éliminés en huitièmes de finale en 2023. Des changements répétés au sein du staff technique et des tensions institutionnelles ont marqué cette période, notamment avec l’élection de Samuel Eto’o à la présidence de la Fecafoot et les conflits autour de la nomination de Marc Brys en 2024.

L’échec lors des barrages qualificatifs pour la Coupe du monde 2026 a accentué le malaise. Quelques semaines avant la CAN, David Pagou a été nommé sélectionneur, remplaçant Marc Brys.

La CAN 2025 ramène le Cameroun sur des terres symboliques, au Maroc, où les Lions indomptables avaient remporté leur deuxième titre continental en 1988. Trente-sept ans plus tard, le défi est de conjuguer héritage et renouveau pour retrouver le sommet.

 

Gardiens : Dévis Epassy (Dinamo Bucarest/ROU), Simon Omossola (Saint-Éloi Lupopo/RDC), Simon Ngapandouetnbu (Montpellier/D2 FRA), Edouard Sombang (Colombe Sport).

Défenseurs : Samuel Kotto (La Gantoise/BEL), Gerzino Nyamsi (Lokomotiv Moscou/RUS), Che Malone (USM Alger/ALG), Nouhou Tolo (Seattle Sounders/USA), Flavien Enzo Boyomo (Osasuna/ESP), Mahamadou Nagida (Rennes/FRA), Christopher Wooh (Spartak Moscou/RUS), Junior Tchamadeu (Stoke City/D2 ENG), Darlin Yongwa (Lorient/FRA).

Milieux : Martin Ndzie (Rapid Vienne/AUT), Carlos Baleba (Brighton/ENG), Arthur Avom (Lorient/FRA), Éric-Junior Dina Ebimbe (Brest/FRA), Arnold Mael Kamdem (Sinop Sport/D6 BRE), Jean Junior Onana (Genoa/ITA), Olivier Kemen (Istanbul Basaksehir/TUR).

Attaquants : Bryan Mbeumo (Manchester United/ENG), Christian Bassogog (Al-Okhdood/ARS), Georges-Kevin N’Koudou (Al-Diraiyah/D2 ARS), Danny Namaso (Auxerre/FRA), Frank Magri (Toulouse/FRA), Karl Etta Eyong (Levante/ESP), Christian Kofane (Bayer Leverkusen/ALL), Patrick Soko (Almeria/D2 ESP).