Pour une approche mieux adaptée, innovante, inclusive, durable et territorialisée
Dans cet avis adopté à l’unanimité, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) plaide pour une reconnaissance stratégique de la petite et moyenne agriculture familiale (PMAF), qui représente environ 70 % des exploitations agricoles au Maroc mais reste marginalisée dans les politiques publiques. Ces exploitations, souvent inférieures à 5 hectares, emploient majoritairement de la main-d’œuvre familiale, assurent l’autosuffisance alimentaire des ménages ruraux, participent aux marchés de proximité, et jouent un rôle clé dans la transmission des savoirs, la préservation des écosystèmes et la cohésion sociale.
Malgré son importance, la PMAF souffre d’une sous-intégration dans les chaînes de valeur, d’un morcellement foncier accru, d’un accès difficile aux intrants, au financement et aux services publics. Le Plan Maroc Vert (2008-2018), bien qu’ambitieux, a alloué moins de 15 milliards de dirhams à l’agriculture solidaire (PMAF), contre près de 99 milliards à l’agriculture à haute valeur ajoutée, illustrant un déséquilibre flagrant. De nombreuses zones rurales, notamment montagneuses, n’ont pas vu de réels progrès en matière de développement humain ou de stabilisation de la population.
Le CESE dresse un état des lieux critique : la PMAF ne contribue qu’à 29 % à la valeur ajoutée agricole malgré son poids démographique, et reste faiblement mécanisée, peu digitalisée, peu encadrée techniquement, et peu structurée collectivement (coopératives, GIE). L’agrégation est souvent déséquilibrée, les petits exploitants restant dépendants des grands agrégateurs.
L’avis propose une série de recommandations concrètes : soutien accru à l’irrigation raisonnée, promotion des cultures résilientes (arganier, safran, cactus...), meilleure structuration collective, transformation locale des produits agricoles, renforcement du conseil agricole (objectif : 1 conseiller pour 960 agriculteurs), développement de l’assurance agricole adaptée, inclusion sociale (femmes, jeunes), et reconnaissance des fonctions environnementales de la PMAF avec des incitations financières.
Il est aussi recommandé de corriger les déséquilibres du Plan Maroc Vert et de la stratégie Génération Green (2020-2030), en élaborant un plan d’action spécifique, territorialisé, en faveur de la PMAF, centré sur l’accès au foncier, aux services sociaux (AMO, retraite), à la formation, au numérique, et au financement alternatif (finance solidaire, microcrédit adapté). Le CESE souligne l’urgence de revitaliser la PMAF pour des raisons économiques, sociales, environnementales et de sécurité alimentaire, et appelle à une refonte du modèle agricole marocain pour plus d’équité territoriale et sociale.
Malgré son importance, la PMAF souffre d’une sous-intégration dans les chaînes de valeur, d’un morcellement foncier accru, d’un accès difficile aux intrants, au financement et aux services publics. Le Plan Maroc Vert (2008-2018), bien qu’ambitieux, a alloué moins de 15 milliards de dirhams à l’agriculture solidaire (PMAF), contre près de 99 milliards à l’agriculture à haute valeur ajoutée, illustrant un déséquilibre flagrant. De nombreuses zones rurales, notamment montagneuses, n’ont pas vu de réels progrès en matière de développement humain ou de stabilisation de la population.
Le CESE dresse un état des lieux critique : la PMAF ne contribue qu’à 29 % à la valeur ajoutée agricole malgré son poids démographique, et reste faiblement mécanisée, peu digitalisée, peu encadrée techniquement, et peu structurée collectivement (coopératives, GIE). L’agrégation est souvent déséquilibrée, les petits exploitants restant dépendants des grands agrégateurs.
L’avis propose une série de recommandations concrètes : soutien accru à l’irrigation raisonnée, promotion des cultures résilientes (arganier, safran, cactus...), meilleure structuration collective, transformation locale des produits agricoles, renforcement du conseil agricole (objectif : 1 conseiller pour 960 agriculteurs), développement de l’assurance agricole adaptée, inclusion sociale (femmes, jeunes), et reconnaissance des fonctions environnementales de la PMAF avec des incitations financières.
Il est aussi recommandé de corriger les déséquilibres du Plan Maroc Vert et de la stratégie Génération Green (2020-2030), en élaborant un plan d’action spécifique, territorialisé, en faveur de la PMAF, centré sur l’accès au foncier, aux services sociaux (AMO, retraite), à la formation, au numérique, et au financement alternatif (finance solidaire, microcrédit adapté). Le CESE souligne l’urgence de revitaliser la PMAF pour des raisons économiques, sociales, environnementales et de sécurité alimentaire, et appelle à une refonte du modèle agricole marocain pour plus d’équité territoriale et sociale.