Au Maroc, le cancer du sein représente plus de 36 % des cancers féminins, un chiffre en constante augmentation. Pire encore, il touche désormais de plus en plus de jeunes femmes, parfois avant 40 ans. Face à cette réalité alarmante, le dépistage précoce apparaît comme la seule arme efficace pour inverser la tendance.
Reconnaître les signes avant-coureurs
Comme tous les cancers, le cancer du sein résulte d’une prolifération anormale de cellules. Il se manifeste souvent par une petite boule palpable, à partir d’un centimètre environ. D’autres signes doivent alerter :
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une déformation du sein,
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une rougeur inhabituelle,
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ou encore un écoulement au niveau du mamelon.
L’autopalpation reste un geste essentiel : il est recommandé de palper ses seins et ses aisselles une fois par mois, idéalement après les règles. À la moindre anomalie ou au moindre doute, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin. Car plus le diagnostic est posé tôt, plus les chances de guérison sont élevées.
Un cancer détecté précocement est plus facile à traiter, entraîne moins de séquelles, et permet de retrouver une bonne qualité de vie.
La mammographie, un examen incontournable
Outil de référence dans le dépistage du cancer du sein, la mammographie est aujourd’hui reconnue comme la méthode la plus fiable pour repérer une tumeur, même avant qu’elle ne soit perceptible au toucher.
L’examen, qui dure une quinzaine de minutes, consiste à comprimer les deux seins à tour de rôle et à les exposer à une faible dose de rayons X. Cette compression permet d’aplanir les tissus mammaires afin d’obtenir une image plus claire.
Réalisée chez un radiologue, la mammographie ne nécessite aucune préparation particulière et peut détecter des lésions précancéreuses ou cancéreuses à un stade très précoce, réduisant ainsi la lourdeur des traitements et augmentant les chances de guérison.
Dépassez la peur : la mammographie sauve des vies
Beaucoup de femmes hésitent encore à passer une mammographie. Peur de la douleur, tabou autour du cancer, ou manque d’information : les raisons sont multiples. Pourtant, l’examen n’est pas véritablement douloureux, seulement légèrement inconfortable. Il est d’ailleurs recommandé de le faire juste après les menstruations, période où les seins sont moins sensibles.
À partir de 40 ans, la mammographie devrait être réalisée tous les deux ans. En cas de doute, le médecin peut en prescrire une plus fréquemment, tous les six mois.
Un geste simple pour un avenir plus sûr
Il est important de rappeler que la mammographie ne remplace pas l’examen clinique ni l’autopalpation. Certaines zones, notamment la périphérie du sein, échappent parfois à l’imagerie. D’où la nécessité d’une surveillance régulière par le médecin et d’une écoute attentive de son corps.
Le cancer du sein n’est pas une fatalité. Détecté tôt, il se soigne bien. Le premier pas vers la guérison, c’est le dépistage.