Pour la viande ovine, la barre grimpe entre 87 et 115 DH/kg. Des montants jugés insoutenables par une partie des ménages, alors que le panier alimentaire est déjà lourdement affecté par l’inflation.
Derrière cette flambée, une équation logistique complexe. Les importateurs évoquent le coût du transport, l’insuffisance de navires pour rapatrier du bétail depuis le Brésil — où le prix au gros ne dépasse pas 70 DH/kg — et la hausse des prix en Espagne, principal fournisseur proche du Royaume, qui aurait augmenté de 4 dirhams à la source. Résultat : une chaîne d’approvisionnement fragile et des tarifs qui explosent à l’arrivée.
Paradoxalement, les chiffres officiels affirment que le cheptel marocain ne souffre pas d’un manque criant. Les consommateurs, eux, dénoncent des « prétextes » utilisés pour gonfler artificiellement les prix. Sur les réseaux sociaux, beaucoup réclament une transparence totale et une régulation stricte du marché.