« Allô, Doha ? Ici Téhéran. On vous bombarde lundi à 11h GMT. Cordialement. »
Si vous pensez que ce message sort d’un sketch absurde ou d’un épisode de Guignols de l’info, détrompez-vous : c’est peut-être ce qui nous attend dans la nouvelle ère de la diplomatie connectée, celle où les missiles prennent rendez-vous et où les guerres s’habillent en notifications.
Bienvenue dans le théâtre burlesque de la géopolitique moderne, où chaque capitale semble abonnée à sa chaîne Telegram, où les ambassadeurs sont devenus community managers, et où les menaces de frappes passent par WhatsApp (accusé de lecture requis, bien sûr).
L’ère des frappes programmées
Que reste-t-il de la surprise stratégique quand l’annonce d’un bombardement se fait avec autant de politesse qu’une invitation LinkedIn ?
Les conflits ne se déclenchent plus, ils se planifient.
On bombarde à 11 h, mais on laisse aux ministres le temps de terminer leur brunch.
C’est la diplomatie du "désolé pour le dérangement"… entre deux réunions Zoom.
Les conflits ne se déclenchent plus, ils se planifient.
On bombarde à 11 h, mais on laisse aux ministres le temps de terminer leur brunch.
C’est la diplomatie du "désolé pour le dérangement"… entre deux réunions Zoom.
L’hypocrisie internationale en replay
Comme toujours, la communauté internationale réagit — ou du moins mime une réaction.
L’ONU "condamne avec inquiétude", tout en proposant un "dialogue constructif", surtout s’il est sponsorisé par un pipeline ou une cargaison de gaz liquéfié.
Les États-Unis font mine de tomber des nues.
La France demande une pause fromagère.
Et les pays du Golfe ajustent le tir en fonction de la météo pétrolière.
L’ONU "condamne avec inquiétude", tout en proposant un "dialogue constructif", surtout s’il est sponsorisé par un pipeline ou une cargaison de gaz liquéfié.
Les États-Unis font mine de tomber des nues.
La France demande une pause fromagère.
Et les pays du Golfe ajustent le tir en fonction de la météo pétrolière.
Une géopolitique Instagrammable
Ce qui est tragique, c’est que tout cela est devenu parfaitement instagrammable.
Chaque guerre a ses visuels, ses éléments de langage, ses moments clés prêts à devenir hashtags.
Chaque dirigeant est un influenceur géostratégique.
Le monde ne tremble plus devant les missiles, mais devant la viralité d’un tweet présidentiel.
Au fond, cette chronique n’est pas une blague.
Elle est le reflet amer d’un monde où l’absurde est devenu stratégie, où la communication prime sur l’action, et où le bruit diplomatique masque le vide moral.
Mais après tout, tant qu’on prévient avant de bombarder, tout va bien, non ?
À méditer : dans cette nouvelle saison de la géopolitique globale, le seul spoiler qui manque encore, c’est la paix.
Chaque guerre a ses visuels, ses éléments de langage, ses moments clés prêts à devenir hashtags.
Chaque dirigeant est un influenceur géostratégique.
Le monde ne tremble plus devant les missiles, mais devant la viralité d’un tweet présidentiel.
Au fond, cette chronique n’est pas une blague.
Elle est le reflet amer d’un monde où l’absurde est devenu stratégie, où la communication prime sur l’action, et où le bruit diplomatique masque le vide moral.
Mais après tout, tant qu’on prévient avant de bombarder, tout va bien, non ?
À méditer : dans cette nouvelle saison de la géopolitique globale, le seul spoiler qui manque encore, c’est la paix.