Battus à quatre reprises la saison passée par leur rival catalan, les Madrilènes ont pris leur revanche dans une ambiance électrique. Le match, tendu de bout en bout, s’est achevé dans la confusion, entre échauffourées et expulsion de Pedri dans le temps additionnel (90ᵉ+9). Malgré les polémiques arbitrales, les Merengue ont affiché une supériorité physique et offensive qui a fini par étouffer le Barça.
Kylian Mbappé, une fois de plus, a incarné la différence. Après avoir vu un premier but spectaculaire refusé pour un hors-jeu d’un bout de pied (12ᵉ), le capitaine des Bleus a trouvé la faille dix minutes plus tard. Lancé en profondeur par Jude Bellingham, il a battu le gardien polonais Wojciech Szczesny d’un plat du pied chirurgical (22ᵉ, 1-0).
Ce but, son onzième de la saison, a enflammé le Bernabéu. Mbappé a ensuite eu la balle du break sur penalty à la 52ᵉ minute, après une main d’Eric Garcia, mais Szczesny a repoussé sa tentative d’une parade superbe. Acclamé à sa sortie (90ᵉ), le Français a tout de même rempli sa mission : peser sur le match et offrir la victoire à son équipe.
Privé de plusieurs titulaires majeurs, dont Lewandowski et Raphinha, le Barça d’Hansi Flick a tenté de répondre. Fidèles à leur philosophie offensive, les Catalans ont égalisé à la 38ᵉ minute : Fermin Lopez, profitant d’une erreur du jeune Arda Güler, a battu Courtois pour ramener les siens à 1-1. Mais la joie fut de courte durée. Cinq minutes plus tard, le Real reprenait l’avantage : sur un centre de Vinicius Jr, Eder Militao remisa de la tête pour Bellingham, qui ajusta Szczesny à bout portant (43ᵉ, 2-1).
Tout au long du match, la défense barcelonaise a peiné à contenir les accélérations madrilènes. Koundé, Cubarsi et Garcia ont multiplié les sauvetages in extremis, sans parvenir à enrayer les vagues blanches. Le Barça, réduit à dix en fin de match, a terminé à bout de souffle, confirmant ses fragilités du moment.
Avec cette victoire, le Real Madrid conforte sa première place au classement, totalisant 27 points, soit cinq de plus que le Barça, champion en titre. Au-delà du score, ce Clasico symbolise un basculement : celui d’un Real plus tranchant, plus constant, et désormais armé pour reprendre le trône espagnol.