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Climat électoral : le taux de participation se décide aujourd’hui




Par Dr Samir Belahsen

Climat électoral : le taux de participation se décide aujourd’hui
« Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument. »
Emerich Acton
 
 
« Le pouvoir est une forme de folie. Certaines personnes sont prêtes à tout pour l'obtenir. »
Averroès  1126-1189  Ibn Rochd

Dans certains salons des grandes villes du royaume, on prépare les élections législatives, communales et professionnelles. D’autres discutent de la dépression, des vaccins et de la relance…Les réseaux sociaux en font échos.
 
Sur ces colonnes, j’avais exprimé ma crainte d’un faible taux de participation, c’est à dire d’une désaffection populaire qui traduirait l’incapacité des « Players » à créer l’espoir. J’avais souhaité des signaux forts à même de recréer une dynamique participative, un peu d’enthousiasme…
Il se dit dans les couloirs qu’on reprendra les mêmes visages, les mêmes habitudes et pour certains les mêmes discours.
 
La déception des électeurs de l’alliance RNI-PJD suffirait elle à mobiliser ?
 
Ce que je crains, c’est que cette déception se transforme en désaffection si les partis qui peuvent en bénéficier ne perçoivent pas suffisamment que les citoyens ne veulent pas des ruisseaux d’espoir mais un fleuve de changements.
 
Tant qu’il n’est pas trop tard, j’espère, disons les choses clairement !
 
Je n’ai pas organisé un sondage suffisant pour prétendre parler au nom des inscrits sur les listes, je prétends parler au nom de certains et d’abord exprimer mes modestes espérances …
 
Les discours et les idées :


J’ose espérer un contenu sérieux, chaque parti déclinant ses choix en les assumant sur les sujets qui concerneront les Marocains pendant cette législature. Les phrases bateau du genre « justice sociale » , « bonne gouvernance », « protection sociale », « la jeunesse est priorité », « la femme est un atout pour le développement »…

Ca n’imprimera pas.

Il faudra proposer des mesures précises. Si nous sommes devant des phrases creuses qui se répètent dans tous les programmes de tous les partis, ça ne mobilisera personne.
Il faudra, à mon sens, donner aux citoyens des raisons de choisir, les clivages  programmatiques sont les bienvenus, sinon vivement souhaités.
 
Les femmes et les hommes :
 
La tendance, paraît-il , est de faire confiance aux expérimentés qu’il soient du même parti ou ramenés par un deal du mercato d’hiver. On considèrerait qu’ils ont prouvé qu’ils savent y faire…
Pour les nouvelles figures, pour les législatives, le profil recherché serait un président de commune qui aurait les moyens, qui n’est pas trop compromis et qui aurait ses entrées…plus ou moins propres.
 
Si ces tendances se confirment, on aura un taux de participation faible, on aura un chef de gouvernement faible, un gouvernement de coalition libérale faible devant les lobby de tous genre, incapable de mener les réformes nécessaires, que ce soit en termes de relance économique ou en matière de modèle de développement.

La mise en place des instructions royales pour la protection sociale se ferait avec une lecture libérale et en trainant les pieds…

On aurait accordé à la majorité actuelle l’occasion de mobiliser sa clientèle pour reprendre ses mêmes turpitudes.

On aura un parlement qui représenterait le quart des inscrits et qui ne  serait renouvelé qu’au tiers.

Tout à minima…

Dr Samir Belahsen

 


Lundi 1 Février 2021