Un pessimisme ancré sur le niveau de vie
Le constat le plus frappant de cette enquête réside dans la perception très négative des ménages concernant leur niveau de vie. Pas moins de 77,9% des familles déclarent une dégradation de leur situation au cours des douze derniers mois, contre seulement 5% qui estiment s'en sortir mieux. Le solde d'opinion (la différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et la proportion de répondants ayant exprimé une opinion négative), bien qu'amélioré par rapport à 2024, reste profondément négatif à -72,9 points.
L'inquiétude persiste également pour l'avenir : 51,4% des ménages anticipent une nouvelle détérioration de leur niveau de vie dans les prochains mois, témoignant d'un pessimisme qui semble s'installer dans la durée.
Sur le chapitre de l'emploi, les perceptions s'améliorent légèrement. Si 70,5% des ménages s'attendent toujours à une hausse du chômage, le solde d'opinion (-56,4 points) marque une progression encourageante par rapport au trimestre précédent (-57,5 points) et surtout par rapport à 2024 (-76,3 points).
Cette tendance suggère que les politiques économiques et les efforts de création d'emplois commencent peut-être à porter leurs fruits, même si le chemin reste long avant de retrouver une confiance solide.
La conjoncture n'est toujours pas jugée favorable aux achats de biens durables. 69,4% des ménages considèrent que le moment n'est pas opportun pour effectuer ce type de dépenses. Cependant, là encore, une amélioration se dessine avec un solde d'opinion à -57,7 points, contre -62,8 points au trimestre précédent.
La situation financière des ménages révèle une réalité contrastée. Seulement 59% estiment que leurs revenus couvrent leurs dépenses, tandis que 38,7% déclarent devoir s'endetter ou puiser dans leur épargne. Seule une infime minorité (2,3%) parvient à épargner.
L'évolution passée et future de la situation financière reste perçue négativement, avec des soldes d'opinion respectifs de -46,8 points et -10,0 points, confirmant la fragilité persistante des finances familiales.
La hausse des prix des produits alimentaires constitue la préoccupation quasi-unanime des ménages. 95,7% déclarent avoir constaté une augmentation au cours de l'année écoulée, et 81,8% s'attendent à une nouvelle hausse dans les mois à venir.
Ce phénomène, avec des soldes d'opinion extrêmement négatifs (-95,5 points pour le passé et -81,4 points pour le futur), souligne l'impact majeur de l'inflation alimentaire sur le budget des familles marocaines.
Le pessimisme est particulièrement marqué concernant la capacité future à épargner. 90,4% des ménages ne s'attendent pas à pouvoir mettre de l'argent de côté dans les prochains mois, reflétant les difficultés à dégager une marge financière après avoir couvert les dépenses essentielles.
Cette enquête du HCP dresse le portrait d'une population marocaine pragmatique, consciente des défis économiques mais capable de reconnaître les légères améliorations. La confiance des ménages, bien que fragile, montre une résilience certaine face aux difficultés persistantes.
Les autorités économiques disposent ainsi d'indicateurs précieux pour calibrer leurs politiques de soutien aux ménages, particulièrement sur les questions de pouvoir d'achat et de stabilité des prix alimentaires qui restent au cœur des préoccupations des familles marocaines.
L'inquiétude persiste également pour l'avenir : 51,4% des ménages anticipent une nouvelle détérioration de leur niveau de vie dans les prochains mois, témoignant d'un pessimisme qui semble s'installer dans la durée.
Sur le chapitre de l'emploi, les perceptions s'améliorent légèrement. Si 70,5% des ménages s'attendent toujours à une hausse du chômage, le solde d'opinion (-56,4 points) marque une progression encourageante par rapport au trimestre précédent (-57,5 points) et surtout par rapport à 2024 (-76,3 points).
Cette tendance suggère que les politiques économiques et les efforts de création d'emplois commencent peut-être à porter leurs fruits, même si le chemin reste long avant de retrouver une confiance solide.
La conjoncture n'est toujours pas jugée favorable aux achats de biens durables. 69,4% des ménages considèrent que le moment n'est pas opportun pour effectuer ce type de dépenses. Cependant, là encore, une amélioration se dessine avec un solde d'opinion à -57,7 points, contre -62,8 points au trimestre précédent.
La situation financière des ménages révèle une réalité contrastée. Seulement 59% estiment que leurs revenus couvrent leurs dépenses, tandis que 38,7% déclarent devoir s'endetter ou puiser dans leur épargne. Seule une infime minorité (2,3%) parvient à épargner.
L'évolution passée et future de la situation financière reste perçue négativement, avec des soldes d'opinion respectifs de -46,8 points et -10,0 points, confirmant la fragilité persistante des finances familiales.
La hausse des prix des produits alimentaires constitue la préoccupation quasi-unanime des ménages. 95,7% déclarent avoir constaté une augmentation au cours de l'année écoulée, et 81,8% s'attendent à une nouvelle hausse dans les mois à venir.
Ce phénomène, avec des soldes d'opinion extrêmement négatifs (-95,5 points pour le passé et -81,4 points pour le futur), souligne l'impact majeur de l'inflation alimentaire sur le budget des familles marocaines.
Le pessimisme est particulièrement marqué concernant la capacité future à épargner. 90,4% des ménages ne s'attendent pas à pouvoir mettre de l'argent de côté dans les prochains mois, reflétant les difficultés à dégager une marge financière après avoir couvert les dépenses essentielles.
Cette enquête du HCP dresse le portrait d'une population marocaine pragmatique, consciente des défis économiques mais capable de reconnaître les légères améliorations. La confiance des ménages, bien que fragile, montre une résilience certaine face aux difficultés persistantes.
Les autorités économiques disposent ainsi d'indicateurs précieux pour calibrer leurs politiques de soutien aux ménages, particulièrement sur les questions de pouvoir d'achat et de stabilité des prix alimentaires qui restent au cœur des préoccupations des familles marocaines.



