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Conseil de sécurité : une énième défaite pour les généraux


le Dimanche 31 Octobre 2021

Entre l'isolement dans lequel se trouvait l'Algérie tout en continuant à faire passer la résolution du Conseil de sécurité sur le Sahara, et la confusion de la direction du Front Polisario, qui comptait faire obstruction aux travaux de l'organisation internationale et pousser à la création d'un «blocage» qui entraverait le travail de la mission au Sahara, le Maroc est sorti vainqueur en défendant sa proposition devant le monde.



Conseil de sécurité : une énième défaite pour les généraux
Le Royaume s'est félicité de la ratification par le Conseil de sécurité de la résolution 2602 prorogeant la mission de la MINURSO pour une autre année, jusqu'au 31 octobre 2022.
Les dirigeants algériens et ceux du Polisario pariaient sur le Conseil de sécurité pour régler la situation au terminal de Guerguerat, qui est passé sous souveraineté marocaine, en plus de la guerre fictive promue par les séparatistes, et enfin de la situation des droits humains au Sahara.
 
L'analyste marocain spécialiste du Sahara, Mohamed Attayar, note « qu'avant la session du Conseil de sécurité, le régime militaire algérien a tenté d'utiliser l'approche du chantage en déclarant son refus de continuer à participer aux tables rondes, que le rapport du secrétaire général de l'ONU sur la question du Sahara marocain a confirmé comme le seul moyen de résoudre le conflit.
 
Le spécialiste des relations internationales explique que « cette position a mis le régime algérien en contraste frappant avec lui-même, qui n'a laissé aucune occasion, mais a exigé d'urgence la reprise du processus politique, et la nomination d'un envoyé personnel du Secrétaire général au Sahara."
 
Le même analyste a souligné, que « les Nations Unies ont nommé un nouvel envoyé spécial et ont appelé les parties concernées par le conflit à s'asseoir pour dialoguer autour des tables rondes, tandis que le régime militaire a voulu escamoter cet appel, et a ‘vendu’ le Mali à la Russie, via son ministre des Affaires étrangères d’une manière qui a mis en évidence sa confusion et sa faiblesse, contre un vote en faveur de sa politique indéboulonnable d’opposition au Maroc ».
 
L'expert de la question du Sahara a estimé que « l'Algérie a appelé à l'inclusion de la question des droits de l'homme dans la mission de la MINURSO, et au retour de la situation précédente au passage de Guerguerat avant l'intervention militaire marocaine, qui a été bien accueillie par la communauté internationale, » soulignant que « la Russie s'est tenue à l'insistance du reste des membres du Conseil de sécurité pour avancer sur cette voie », qui ont pu convaincre de la force et de la sobriété de la position marocaine et de la crédibilité de la proposition d'autonomie.
 
L’universitaire a déclaré que « la résolution du Conseil de sécurité a mis le régime militaire en conflit direct avec les résolutions des Nations Unies, et par conséquent, avec la communauté internationale. Le problème est désormais entre le régime militaire et les Nations Unies.
 
Dans le même contexte, l’analyste explique que « la récente résolution du Conseil de sécurité constitue une étape importante dans la manière de tourner la page du conflit fomenté par le régime militaire, et elle constitue une victoire écrasante pour le Maroc qui s'ajoute à la série de victoires diplomatiques et militaires que le peuple marocain a accueilli avec une grande fierté.
 
Quant à la position tunisienne, ajoute Attayar, « elle traduit et explique en profondeur la position qui l'a précédée, lorsque la Tunisie s'est abstenue de voter en faveur du retour du Maroc dans l'Union africaine », notant que « la Tunisie craint la junte militaire algérienne, dont les enquêtes de sécurité ont montré qu'il est à l'origine de tous les attentats terroristes sur la montagne Châambi et dans les zones frontalières tunisiennes en profondeur et à l'origine de plusieurs assassinats en Tunisie depuis 2013 ». Ce qui expliquerait peut-être la position frileuse de la Tunisie, qui s’est par ailleurs exprimée par une mise au point adressée au Maroc, pour éviter des «représailles» de ce type de la part de la junte.
 




Dimanche 31 Octobre 2021