C’est un communiqué inhabituel, au ton ferme, voire acéré, que les Émirats arabes unis ont diffusé ce lundi en réaction aux attaques répétées venues d’Alger. Ce texte, sans citer nommément le président algérien Abdelmadjid Tebboune, lui adresse pourtant une véritable "leçon de mémoire et de géopolitique", dénonçant une « hystérie politique » et une « victimisation grotesque » dont se rendrait coupable le pouvoir algérien depuis plusieurs mois.
Le point de friction est connu : l’ouverture, en 2020, d’un consulat émirati à Laâyoune, ville du Sahara marocain. Ce geste diplomatique, perçu par Alger comme une provocation, est considéré par Abu Dhabi comme un acte souverain, en soutien à « un frère de toujours », en l’occurrence le Maroc. Depuis, les médias algériens multiplient les attaques contre la politique étrangère émiratie, accusée tantôt de « compromission avec Israël », tantôt de « trahison du monde arabe ».
Dans leur communiqué, les Émirats n’épargnent pas le récit national algérien. Ils remettent en cause la cohérence historique de la rhétorique des autorités algériennes, accusées de « se construire une identité sur des chiffres romantiques et invérifiables » comme celui, désormais iconique, du « million et demi de martyrs ». Ils affirment que ce chiffre aurait été « inventé par Nasser » et récupéré comme un mythe fondateur, régulièrement gonflé « à mesure que la légitimité du régime s’effondre ».
Plus largement, Abu Dhabi questionne la capacité de l’Algérie à se poser en donneuse de leçons tout en « hébergeant des milices », « soutenant des mouvements séparatistes » et en « s’opposant systématiquement à ses voisins, du Maroc au Niger ». La formule est sans appel : « Celui qui n’a pas su construire son avenir ne peut prétendre guider les autres. »
Jusqu’ici, les Émirats se gardaient bien de répondre aux piques verbales venues d’Alger. Mais, cette fois, « le seuil de l’inacceptable a été franchi », estime une source diplomatique à Dubaï. La sortie d’un présentateur sur la télévision algérienne qualifiant les Émirats de « pays de chambres noires » aurait été le déclencheur. « On ne peut pas éternellement être insulté et se taire », confie un proche du dossier.
Le texte rappelle aussi, non sans ironie, que ce fut le Maroc – et non l’Algérie – qui fut parmi les premiers à reconnaître les Émirats en 1971, les soutenant diplomatiquement et stratégiquement. À l’époque, l’Algérie était « trop occupée à solder ses conflits internes » pour jouer un rôle régional actif, affirme le communiqué.
Au-delà des mots, cette querelle illustre les fractures profondes qui traversent le Maghreb et le monde arabe. Alors qu’Abu Dhabi revendique une diplomatie proactive, tournée vers l’investissement, la paix régionale et les alliances stratégiques, Alger semble camper sur une posture plus idéologique, nourrie par un imaginaire révolutionnaire d’un autre temps.
Et la conclusion résonne comme un rappel de méthode : « L’histoire ne s’écrit pas par le vacarme, mais par l’action. »
Le point de friction est connu : l’ouverture, en 2020, d’un consulat émirati à Laâyoune, ville du Sahara marocain. Ce geste diplomatique, perçu par Alger comme une provocation, est considéré par Abu Dhabi comme un acte souverain, en soutien à « un frère de toujours », en l’occurrence le Maroc. Depuis, les médias algériens multiplient les attaques contre la politique étrangère émiratie, accusée tantôt de « compromission avec Israël », tantôt de « trahison du monde arabe ».
Dans leur communiqué, les Émirats n’épargnent pas le récit national algérien. Ils remettent en cause la cohérence historique de la rhétorique des autorités algériennes, accusées de « se construire une identité sur des chiffres romantiques et invérifiables » comme celui, désormais iconique, du « million et demi de martyrs ». Ils affirment que ce chiffre aurait été « inventé par Nasser » et récupéré comme un mythe fondateur, régulièrement gonflé « à mesure que la légitimité du régime s’effondre ».
Plus largement, Abu Dhabi questionne la capacité de l’Algérie à se poser en donneuse de leçons tout en « hébergeant des milices », « soutenant des mouvements séparatistes » et en « s’opposant systématiquement à ses voisins, du Maroc au Niger ». La formule est sans appel : « Celui qui n’a pas su construire son avenir ne peut prétendre guider les autres. »
Jusqu’ici, les Émirats se gardaient bien de répondre aux piques verbales venues d’Alger. Mais, cette fois, « le seuil de l’inacceptable a été franchi », estime une source diplomatique à Dubaï. La sortie d’un présentateur sur la télévision algérienne qualifiant les Émirats de « pays de chambres noires » aurait été le déclencheur. « On ne peut pas éternellement être insulté et se taire », confie un proche du dossier.
Le texte rappelle aussi, non sans ironie, que ce fut le Maroc – et non l’Algérie – qui fut parmi les premiers à reconnaître les Émirats en 1971, les soutenant diplomatiquement et stratégiquement. À l’époque, l’Algérie était « trop occupée à solder ses conflits internes » pour jouer un rôle régional actif, affirme le communiqué.
Au-delà des mots, cette querelle illustre les fractures profondes qui traversent le Maghreb et le monde arabe. Alors qu’Abu Dhabi revendique une diplomatie proactive, tournée vers l’investissement, la paix régionale et les alliances stratégiques, Alger semble camper sur une posture plus idéologique, nourrie par un imaginaire révolutionnaire d’un autre temps.
Et la conclusion résonne comme un rappel de méthode : « L’histoire ne s’écrit pas par le vacarme, mais par l’action. »