1998 : comprendre pourquoi la technologie ne crée pas mécaniquement de la valeur
À la fin des années 1990, mes recherches s’inscrivent dans un contexte marqué par un constat troublant : l’informatisation se diffuse partout, mais ses effets sur la productivité restent incertains.
Très tôt, je défends une idée simple et structurante : la technologie, en elle-même, ne crée pas la performance.
La valeur ne provient ni de la machine ni du logiciel, mais du système dans lequel ils s’insèrent. Cette approche conduit à dépasser une lecture strictement économique ou technique pour s’intéresser aux usages, aux organisations, aux compétences et aux modèles de décision.
Informatiser un processus ne le rend pas plus intelligent ; automatiser une tâche ne garantit ni efficacité ni pertinence. La performance est un phénomène systémique, profondément humain.
Très tôt, je défends une idée simple et structurante : la technologie, en elle-même, ne crée pas la performance.
La valeur ne provient ni de la machine ni du logiciel, mais du système dans lequel ils s’insèrent. Cette approche conduit à dépasser une lecture strictement économique ou technique pour s’intéresser aux usages, aux organisations, aux compétences et aux modèles de décision.
Informatiser un processus ne le rend pas plus intelligent ; automatiser une tâche ne garantit ni efficacité ni pertinence. La performance est un phénomène systémique, profondément humain.
Des systèmes d’information à l’alignement stratégique
Au début des années 2000, mes travaux prolongent cette réflexion en s’intéressant aux systèmes d’information comme dispositifs organisationnels.
L’enjeu n’est plus seulement de déployer des technologies, mais de comprendre leur cohérence avec la stratégie, la structure et la culture des organisations.
C’est dans ce cadre que s’impose la notion d’alignement stratégique : une technologie, aussi avancée soit-elle, reste inefficace si elle n’est pas alignée avec les objectifs, les processus et les modes de gouvernance.
À l’inverse, une technologie modeste, mais bien intégrée, peut produire des effets durables.
L’enjeu n’est plus seulement de déployer des technologies, mais de comprendre leur cohérence avec la stratégie, la structure et la culture des organisations.
C’est dans ce cadre que s’impose la notion d’alignement stratégique : une technologie, aussi avancée soit-elle, reste inefficace si elle n’est pas alignée avec les objectifs, les processus et les modes de gouvernance.
À l’inverse, une technologie modeste, mais bien intégrée, peut produire des effets durables.
Le numérique comme phénomène global
Avec le temps, le numérique cesse d’être pour moi un simple ensemble d’outils organisationnels. Il devient un phénomène global, qui transforme les représentations, les rapports de pouvoir, les modes de coordination et les formes de décision.
Données, information et dépendance décisionnelle
À partir du milieu des années 2010, la donnée devient un objet central de réflexion. Elle n’est plus seulement une ressource technique, mais un enjeu stratégique et politique.
L’intelligence artificielle comme avatar du numérique
Lorsque l’intelligence artificielle s’impose dans le débat public, elle peut être lue comme un nouvel avatar du numérique plutôt que comme une rupture radicale. Elle prolonge des logiques anciennes : automatisation, rationalisation, externalisation du jugement.
IA, souveraineté et inclusion
À partir des années 2020, l’intelligence artificielle devient un enjeu de souveraineté, d’inclusion et de cohésion territoriale.
Une continuité intellectuelle assumée
De 1998 à 2025, les objets d’étude se sont transformés, mais le socle conceptuel est resté intact.
Par Dr Az-Eddine Bennani
Par Dr Az-Eddine Bennani