Cette initiative incarnait déjà une conviction :
La formation ne devait pas se limiter aux murs de l’école. Elle devait être vécue au cœur des organisations, en prise directe avec les réalités du marché et de l’emploi. La bulle Internet, en fragilisant les certitudes d’alors, avait paradoxalement ouvert la voie à cette transformation. Un quart de siècle plus tard, les lauréats de ce programme témoignent de la justesse de ce choix. Leur insertion professionnelle, souvent exemplaire, illustre comment l’école dans l’entreprise peut devenir une véritable fabrique d’employabilité.
Aujourd’hui, nous vivons une mutation comparable avec l’intelligence artificielle. En 2025, l’IA est omniprésente, mais les jeunes diplômés peinent à trouver un premier emploi. Les tâches d’entrée de carrière sont absorbées par l’automatisation, et le marché se polarise entre une minorité hyper-spécialisée et une majorité fragilisée. Tout indique que nous sommes à deux ou trois ans de l’éclatement de la bulle IA.
Aujourd’hui, nous vivons une mutation comparable avec l’intelligence artificielle. En 2025, l’IA est omniprésente, mais les jeunes diplômés peinent à trouver un premier emploi. Les tâches d’entrée de carrière sont absorbées par l’automatisation, et le marché se polarise entre une minorité hyper-spécialisée et une majorité fragilisée. Tout indique que nous sommes à deux ou trois ans de l’éclatement de la bulle IA.
Cette bulle ne signifiera pas la fin de l’intelligence artificielle, mais elle mettra à nu une illusion :
Celle qui prétend que le simple fait de coder ou d’obtenir un diplôme standard suffira pour accéder à l’emploi. Comme hier avec Internet, il faudra distinguer les discours marketing des véritables compétences recherchées, et surtout inventer de nouvelles passerelles entre formation et travail.
La France et le Maroc affrontent ce défi avec des contextes différents mais une problématique commune. En France, les grandes écoles et universités doivent décloisonner ingénierie et management, et faire émerger des profils hybrides capables d’articuler IA et stratégie. Au Maroc, la stratégie « Maroc Digital et IA 2030 » trace une ambition forte, mais le défi central reste celui de l’insertion des jeunes diplômés dans un marché marqué par un chômage élevé. Là encore, il s’agit de sortir du modèle ancien où l’école forme et l’entreprise emploie.
La France et le Maroc affrontent ce défi avec des contextes différents mais une problématique commune. En France, les grandes écoles et universités doivent décloisonner ingénierie et management, et faire émerger des profils hybrides capables d’articuler IA et stratégie. Au Maroc, la stratégie « Maroc Digital et IA 2030 » trace une ambition forte, mais le défi central reste celui de l’insertion des jeunes diplômés dans un marché marqué par un chômage élevé. Là encore, il s’agit de sortir du modèle ancien où l’école forme et l’entreprise emploie.
L’avenir est à l’école dans l’entreprise, c’est-à-dire à des formations conçues au sein même des organisations, fondées sur l’alternance, l’apprentissage par le projet et l’intégration directe des jeunes dans des chaînes de valeur.
C’est ce modèle, et non l’accumulation de diplômes théoriques, qui permettra de transformer la bulle IA en opportunité durable pour l’emploi. La bulle Internet avait montré que l’avenir appartenait à ceux qui savaient relier technologie et métier. La bulle IA rappellera que l’avenir de l’emploi, en France comme au Maroc, dépendra de notre capacité à faire de l’entreprise un lieu de formation à part entière.
Par Dr Az-Eddine Bennani
Par Dr Az-Eddine Bennani