Dans L'Autocritique, El Fassi se livre à une introspection sur les causes du retard socio-économique du Maroc, tout en élaborant une stratégie pour le développement national. Il s'adresse aux intellectuels, aux dirigeants politiques et au peuple marocain, les incitant à une réflexion collective pour bâtir une société moderne et indépendante. Le livre est écrit dans un contexte où le Maroc lutte encore contre le joug colonial, ce qui en fait un appel urgent à l'émancipation.

El Fassi insiste sur l'importance de réformer les structures féodales et les inégalités économiques. Il appelle à une redistribution équitable des richesses et à la modernisation des institutions traditionnelles.

Il met l'accent sur la nécessité de renforcer l'identité nationale marocaine à travers la langue, la culture et la religion, tout en intégrant les principes modernes de démocratie et de justice.

El Fassi dénonce les effets destructeurs du colonialisme sur l'économie, l'éducation et la souveraineté du pays, plaidant pour une reprise en main complète des ressources nationales.

Il attribue un rôle central à l'éducation et à la mobilisation des jeunes générations pour porter le projet de transformation sociale et politique.

Ce livre a marqué un tournant dans la réflexion politique marocaine. Il a influencé non seulement les membres du parti de l'Istiqlal, mais aussi d'autres courants politiques qui partageaient l'objectif de réformer la société marocaine après l'indépendance. L'Autocritique reste une référence incontournable pour comprendre la pensée nationaliste marocaine et les défis de la construction nationale au XXe siècle.