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Défaite amère et contestation officielle : le Maroc dénonce l’arbitrage de la finale face au Nigeria


Rédigé par le Mardi 29 Juillet 2025

Au lendemain de leur défaite en finale de la CAN féminine 2024 contre le Nigeria (3-2), les Lionnes de l’Atlas n’ont pas seulement laissé filer un titre. Elles ont aussi vu leur rêve s’échapper dans une atmosphère de frustration. La Fédération royale marocaine de football (FRMF) a rapidement réagi, en saisissant officiellement la Confédération africaine de football (CAF) pour dénoncer une décision arbitrale jugée injuste, qui aurait privé le Maroc d’un penalty crucial.



Défaite amère et contestation officielle : le Maroc dénonce l’arbitrage de la finale face au Nigeria

Le coup de sifflet final n’a pas seulement clôturé une rencontre haletante. Il a déclenché une vive polémique. Moins de 48 heures après la finale, la FRMF a adressé une lettre de protestation à la CAF, mettant en cause "des erreurs d’arbitrage manifestes et injustes" qui, selon elle, ont pesé lourd dans l’issue du match.

Au cœur de la controverse : une faute évidente dans la surface nigériane, non sanctionnée, qui aurait pu offrir un penalty aux Marocaines à un moment décisif de la rencontre. Qualifiée de « tournant du match » par le staff marocain, cette action a déclenché la colère et l’incompréhension.

Dès la fin du match, la FRMF a entamé la constitution d’un dossier complet. Selon Hassan Boutabssil, interrogé par Radio Mars, la Fédération a sollicité la chaîne sportive nationale pour obtenir les images de la séquence litigieuse. Ces extraits, accompagnés d’une analyse technique, ont été joints à la réclamation adressée à l’instance dirigeante du football africain.

Si l’arbitrage est régulièrement remis en question lors des grandes compétitions africaines, cette affaire suscite une émotion particulière. Car cette finale se jouait à domicile, dans un stade olympique de Rabat acquis à la cause des Lionnes, sous les yeux d’un public en fusion et des présidents de la FIFA, Gianni Infantino, de la CAF, Patrice Motsepe, et de la FRMF, Fouzi Lekjaa.

Le match, pourtant, avait tout d’un conte de fées. Une entame parfaite, des buts splendides signés Ghizlane Chebbak et Sanaa Mssoudy, un espoir porté par tout un peuple. Mais le Nigeria, expérimenté et implacable, a renversé la vapeur avec sang-froid.

Au-delà du score, cette finale symbolise l’ascension fulgurante du football féminin marocain, désormais capable de rivaliser avec les meilleures nations africaines. Elle illustre aussi la fragilité d’un rêve suspendu à une décision arbitrale.

Et alors que les débats enflent, une question demeure : l’Afrique peut-elle espérer une compétition véritablement équitable sans une réforme profonde de son corps arbitral ?


Maroc, Nigéria, CAN féminine, Arbitrage





Salma Labtar
Journaliste sportive et militante féministe, lauréate de l'ISIC. Dompteuse de mots, je jongle avec... En savoir plus sur cet auteur
Mardi 29 Juillet 2025