La situation devrait pourtant justifier une réaction rapide et forte. Car le Maroc n’échappe pas à la tendance inquiétante de « l’autodiagnostic digital ». Des pharmacies, des cliniques privées et même certaines startups locales commencent à proposer des consultations dermatologiques express ou des analyses de taches suspectes via applications mobiles. Et ce, bien souvent sans supervision médicale réelle, ni validation scientifique rigoureuse.
Mais le phénomène ne s’arrête pas là. Sur TikTok, Instagram ou YouTube, les Marocains et surtout les jeunes sont quotidiennement exposés à des conseils farfelus, voire dangereux. Entre les "masques maison" à base de produits corrosifs, les crèmes mélangées au fond de teint, ou encore les tutoriels de lifting au scotch, les réseaux sociaux deviennent un marché parallèle de la santé, où n’importe qui peut se faire passer pour expert.
Face à cette marée de contenus douteux, il est légitime de se demander : où est la voix de la SMD ? Pourquoi ce mutisme prolongé alors que les enjeux de santé publique sont évidents ? Est-ce un manque de moyens, un refus d’entrer dans l’espace médiatique ou un désintérêt pour la prévention numérique ?
Pendant que leurs homologues européens alertent, vulgarisent, dialoguent avec le public et les pouvoirs publics, la Société Marocaine de Dermatologie semble enfermée dans un rôle strictement académique, absent du débat public. Or, dans un contexte de transition numérique, le rôle des sociétés savantes ne peut plus se limiter aux congrès et aux publications scientifiques.
Il est temps que la SMD sorte de sa réserve et assume sa mission de vigie sanitaire. Elle doit :
Émettre une position claire sur l’encadrement de l’intelligence artificielle appliquée à la dermatologie au Maroc ;
Dénoncer publiquement les pratiques commerciales abusives liées aux pseudo-diagnostics automatisés ;
Éduquer le public face aux fausses croyances véhiculées par les influenceurs et les tutos viraux ;
Collaborer avec les ministères de la Santé et de l’Éducation pour des campagnes de prévention ciblées, notamment en milieu scolaire et universitaire ;
Et surtout, exister sur les réseaux sociaux en tant que référent scientifique marocain crédible, audible, et accessible.
Car à force de laisser le champ libre aux algorithmes, aux pseudo-experts et aux intérêts commerciaux, c’est toute la confiance dans la médecine dermatologique qui se délite. Et au final, ce sont les patients marocains qui en paient le prix, entre diagnostics retardés, automédication mal informée et dépenses inutiles.
Il ne s’agit plus d’un choix de communication, mais d’une responsabilité morale et professionnelle. L’expertise ne vaut que si elle est partagée, expliquée, défendue. Il est grand temps que la Société Marocaine de Dermatologie prenne la parole. Avant que d’autres moins qualifiés ne la prennent à sa place.
Mais le phénomène ne s’arrête pas là. Sur TikTok, Instagram ou YouTube, les Marocains et surtout les jeunes sont quotidiennement exposés à des conseils farfelus, voire dangereux. Entre les "masques maison" à base de produits corrosifs, les crèmes mélangées au fond de teint, ou encore les tutoriels de lifting au scotch, les réseaux sociaux deviennent un marché parallèle de la santé, où n’importe qui peut se faire passer pour expert.
Face à cette marée de contenus douteux, il est légitime de se demander : où est la voix de la SMD ? Pourquoi ce mutisme prolongé alors que les enjeux de santé publique sont évidents ? Est-ce un manque de moyens, un refus d’entrer dans l’espace médiatique ou un désintérêt pour la prévention numérique ?
Pendant que leurs homologues européens alertent, vulgarisent, dialoguent avec le public et les pouvoirs publics, la Société Marocaine de Dermatologie semble enfermée dans un rôle strictement académique, absent du débat public. Or, dans un contexte de transition numérique, le rôle des sociétés savantes ne peut plus se limiter aux congrès et aux publications scientifiques.
Il est temps que la SMD sorte de sa réserve et assume sa mission de vigie sanitaire. Elle doit :
Émettre une position claire sur l’encadrement de l’intelligence artificielle appliquée à la dermatologie au Maroc ;
Dénoncer publiquement les pratiques commerciales abusives liées aux pseudo-diagnostics automatisés ;
Éduquer le public face aux fausses croyances véhiculées par les influenceurs et les tutos viraux ;
Collaborer avec les ministères de la Santé et de l’Éducation pour des campagnes de prévention ciblées, notamment en milieu scolaire et universitaire ;
Et surtout, exister sur les réseaux sociaux en tant que référent scientifique marocain crédible, audible, et accessible.
Car à force de laisser le champ libre aux algorithmes, aux pseudo-experts et aux intérêts commerciaux, c’est toute la confiance dans la médecine dermatologique qui se délite. Et au final, ce sont les patients marocains qui en paient le prix, entre diagnostics retardés, automédication mal informée et dépenses inutiles.
Il ne s’agit plus d’un choix de communication, mais d’une responsabilité morale et professionnelle. L’expertise ne vaut que si elle est partagée, expliquée, défendue. Il est grand temps que la Société Marocaine de Dermatologie prenne la parole. Avant que d’autres moins qualifiés ne la prennent à sa place.