Par Abdallah Bensmaïn
J’aime bien la multiplicité des titres dont on affuble (avec leur accord !) ou s’affublent les facebookers pour faire important et « hors norme » : « Universitaire et auteur », « journaliste-scénariste-actrice », « Ecrivain, critique littéraire », « Journaliste essayiste », « Ecrivain, psychiatre, psychanalyste », « journaliste et écrivain », « Ecrivain, poète et traducteur », « journaliste-analyste », « professeur freelance »…
Sur une carte de presse il est écrit simplement « journaliste » par le ministère de la Communication. Du temps où la profession était portée sur la CIN, un professeur était un professeur. Et seulement ! Poète, écrivain, auteur, critique littéraire, journaliste-analyste… n’existent pas pour l’état civil et la nomenclature des professions.
Au delà des titres alambiqués et dont on ne trouve nulle trace dans la liste des professions reconnues, les écrivains font d’une simple présentation d’un livre à la télé, une chronique et même un reportage.
A quelqu’un qui n’est pas de la profession, la confusion s’explique. Ce quelqu’un n’est pas censé maîtriser le lexique des salles de rédaction (comme moi-même, je ne suis pas censé maîtriser le langage des ornithologues, à la différence près que je consulterais un dictionnaire spécialisé avant de m’y aventurer en donnant des noms d’oiseaux… à tout ce qui vole), mais à un lauréat de l’Institut de Journalisme, quelle excuse doit-on lui trouver ?
Aucune, sinon celle de lui reconnaître une propension à exagérer les faits et à donner des sens fantaisistes aux mots qu’il manipule pour se donner une certaine importance, le mot « reportage » étant bien plus fort et valorisant que « présentation ».
Sur une carte de presse il est écrit simplement « journaliste » par le ministère de la Communication. Du temps où la profession était portée sur la CIN, un professeur était un professeur. Et seulement ! Poète, écrivain, auteur, critique littéraire, journaliste-analyste… n’existent pas pour l’état civil et la nomenclature des professions.
Au delà des titres alambiqués et dont on ne trouve nulle trace dans la liste des professions reconnues, les écrivains font d’une simple présentation d’un livre à la télé, une chronique et même un reportage.
A quelqu’un qui n’est pas de la profession, la confusion s’explique. Ce quelqu’un n’est pas censé maîtriser le lexique des salles de rédaction (comme moi-même, je ne suis pas censé maîtriser le langage des ornithologues, à la différence près que je consulterais un dictionnaire spécialisé avant de m’y aventurer en donnant des noms d’oiseaux… à tout ce qui vole), mais à un lauréat de l’Institut de Journalisme, quelle excuse doit-on lui trouver ?
Aucune, sinon celle de lui reconnaître une propension à exagérer les faits et à donner des sens fantaisistes aux mots qu’il manipule pour se donner une certaine importance, le mot « reportage » étant bien plus fort et valorisant que « présentation ».