Le couperet est tombé.
La dette souveraine de la France a été dégradée par Fitch Ratings , après la fermeture des marchés, passant de « AA- » (qualité élevée) à « A+ » (qualité moyenne supérieure).
Après une semaine politique chargée et mouvementée sur le front social , les regards étaient tournés vers l’agence Fitch vendredi dernier. Celle-ci devait mettre à jour sa note sur la France, auparavant classée AA-. Moody’s et S & P suivront, respectivement les 24 octobre et 28 novembre.
Ces évaluations seront scrutées de près tant elles conditionnent la confiance des investisseurs et peuvent peser sur les décisions des banques et fonds d’investissement.
Après une semaine politique chargée et mouvementée sur le front social , les regards étaient tournés vers l’agence Fitch vendredi dernier. Celle-ci devait mettre à jour sa note sur la France, auparavant classée AA-. Moody’s et S & P suivront, respectivement les 24 octobre et 28 novembre.
Ces évaluations seront scrutées de près tant elles conditionnent la confiance des investisseurs et peuvent peser sur les décisions des banques et fonds d’investissement.
L’agence de notation prend acte de la paralysie politique, qui rend inenvisageable tout plan ambitieux de réduction du déficit public. Et s’aligne sur les marchés.
Le symbole est puissant : en faisant changer le pays de catégorie, l’agence de notation américaine prend acte de l’incapacité des quatre gouvernements qui se sont succédé en un an à réduire efficacement le déficit public.
Après le pic de 5,8 % du PIB atteint en 2024, le solde budgétaire devrait, en théorie, atteindre -5,4 % cette année. Et alors que François Bayrou visait, avant sa chute, sur un retour à -4,6 % en 2026 au travers d’un effort de 44 milliards d’euros, la plupart des prévisionnistes estiment désormais probable qu’un budget à l’ambition réduite de moitié soit adopté avant la fin de l’année, ne permettrait pas de revenir, au mieux, qu’à -5 %.
«La chute du gouvernement lors d’un vote de confiance illustre la fragmentation et la polarisation croissante de la politique intérieure», a indiqué Fitch dans un communiqué.
«Cette instabilité affaiblit la capacité du système politique à mettre en œuvre une consolidation budgétaire d’ampleur», a ajouté l’agence américaine, estimant improbable de ramener le déficit public sous 3% du PIB en 2029 comme l’ambitionnait le gouvernement sortant.