Une dette insoutenable ? Le Maroc face à un défi économique majeur !
Dans le cadre du Projet de Loi de Finances (PLF) 2025, le gouvernement marocain projette que la dette publique atteindra 71,6 % du PIB d'ici 2025. Ce chiffre marque une progression significative par rapport à 2023, où la dette représentait déjà 69,7 % du PIB. Cette augmentation, justifiée par des investissements dans des secteurs prioritaires comme l’éducation, la santé et les infrastructures, ne doit pas masquer une réalité inquiétante : la dette devient un fardeau de plus en plus lourd, mettant en péril la stabilité macroéconomique du pays.
L’une des principales justifications avancées par le gouvernement pour l’augmentation de la dette est la nécessité de financer des projets d’infrastructures et des réformes structurelles. Toutefois, ces dépenses massives, bien qu’importantes pour le développement à long terme, ne peuvent pas toujours garantir un retour sur investissement immédiat. Le rapport sur la dette révèle que la dette publique totale est estimée à 1 055 milliards de dirhams, dont 64 % contractée sous forme de dette intérieure à travers les bons du Trésor. Cette dépendance à la dette intérieure, bien que parfois plus contrôlable, montre une fragilité dans la stratégie budgétaire du pays, notamment face à des événements économiques externes imprévisibles.
Par ailleurs, la dette extérieure, qui représente 36 % de la dette totale, expose le Maroc aux fluctuations des taux de change et aux incertitudes économiques internationales. Compter sur des créanciers bilatéraux ou des institutions multilatérales pour soutenir la dette extérieure pose également des questions sur la souveraineté économique à long terme du pays.
Le gouvernement table sur une croissance de 4,6 % en 2025, espérant ainsi stabiliser l’économie et alléger la pression sur la dette. Mais cette projection ambitieuse repose sur plusieurs hypothèses optimistes, notamment une reprise économique post-pandémique et la réussite des réformes structurelles en cours. Or, l’expérience montre que les projections de croissance ne se traduisent pas forcément par des résultats concrets, surtout dans un contexte mondial marqué par l’instabilité géopolitique et des crises économiques répétées.
En outre, bien que le gouvernement prévoit une réduction du déficit public à 3,5 % du PIB, cette diminution, nécessaire pour stabiliser la dette, repose en grande partie sur une meilleure collecte des impôts et la lutte contre la fraude fiscale. Si ces mesures sont importantes, elles ne suffiront probablement pas à compenser les énormes besoins en financement des grands projets d’infrastructure et des réformes sociales.
Pour répondre à l’augmentation de la dette, le PLF 2025 met également en avant la nécessité de diversifier les sources de financement. Les partenariats public-privé et le recours aux financements verts sont cités comme des solutions pour alléger la pression sur les finances publiques. Cependant, la mise en place de tels mécanismes requiert une infrastructure juridique et réglementaire solide, ce qui n’est pas encore complètement opérationnel au Maroc. Le risque est que ces outils ne soient pas pleinement exploités, ou qu’ils ne suffisent pas à combler le déficit grandissant.
Bien que le gouvernement cherche à projeter un semblant de confiance avec des mesures de gestion de la dette et des prévisions de croissance optimistes, la trajectoire actuelle de l’endettement reste préoccupante. Le ratio dette/PIB de 71,6 % prévu pour 2025 montre que le Maroc continue de s’endetter massivement pour financer son développement. Si cette stratégie peut sembler nécessaire à court terme, elle pourrait compromettre la stabilité macroéconomique du pays à moyen et long terme.
Le PLF 2025 doit impérativement revoir la soutenabilité de cette dette en limitant les emprunts à des projets ayant un retour sur investissement clair et tangible, sous peine de voir le pays s’enfoncer davantage dans une spirale d’endettement. L’avenir économique du Maroc dépendra de sa capacité à équilibrer les ambitions de développement avec une gestion prudente et réaliste de ses finances publiques.
L’une des principales justifications avancées par le gouvernement pour l’augmentation de la dette est la nécessité de financer des projets d’infrastructures et des réformes structurelles. Toutefois, ces dépenses massives, bien qu’importantes pour le développement à long terme, ne peuvent pas toujours garantir un retour sur investissement immédiat. Le rapport sur la dette révèle que la dette publique totale est estimée à 1 055 milliards de dirhams, dont 64 % contractée sous forme de dette intérieure à travers les bons du Trésor. Cette dépendance à la dette intérieure, bien que parfois plus contrôlable, montre une fragilité dans la stratégie budgétaire du pays, notamment face à des événements économiques externes imprévisibles.
Par ailleurs, la dette extérieure, qui représente 36 % de la dette totale, expose le Maroc aux fluctuations des taux de change et aux incertitudes économiques internationales. Compter sur des créanciers bilatéraux ou des institutions multilatérales pour soutenir la dette extérieure pose également des questions sur la souveraineté économique à long terme du pays.
Le gouvernement table sur une croissance de 4,6 % en 2025, espérant ainsi stabiliser l’économie et alléger la pression sur la dette. Mais cette projection ambitieuse repose sur plusieurs hypothèses optimistes, notamment une reprise économique post-pandémique et la réussite des réformes structurelles en cours. Or, l’expérience montre que les projections de croissance ne se traduisent pas forcément par des résultats concrets, surtout dans un contexte mondial marqué par l’instabilité géopolitique et des crises économiques répétées.
En outre, bien que le gouvernement prévoit une réduction du déficit public à 3,5 % du PIB, cette diminution, nécessaire pour stabiliser la dette, repose en grande partie sur une meilleure collecte des impôts et la lutte contre la fraude fiscale. Si ces mesures sont importantes, elles ne suffiront probablement pas à compenser les énormes besoins en financement des grands projets d’infrastructure et des réformes sociales.
Pour répondre à l’augmentation de la dette, le PLF 2025 met également en avant la nécessité de diversifier les sources de financement. Les partenariats public-privé et le recours aux financements verts sont cités comme des solutions pour alléger la pression sur les finances publiques. Cependant, la mise en place de tels mécanismes requiert une infrastructure juridique et réglementaire solide, ce qui n’est pas encore complètement opérationnel au Maroc. Le risque est que ces outils ne soient pas pleinement exploités, ou qu’ils ne suffisent pas à combler le déficit grandissant.
Bien que le gouvernement cherche à projeter un semblant de confiance avec des mesures de gestion de la dette et des prévisions de croissance optimistes, la trajectoire actuelle de l’endettement reste préoccupante. Le ratio dette/PIB de 71,6 % prévu pour 2025 montre que le Maroc continue de s’endetter massivement pour financer son développement. Si cette stratégie peut sembler nécessaire à court terme, elle pourrait compromettre la stabilité macroéconomique du pays à moyen et long terme.
Le PLF 2025 doit impérativement revoir la soutenabilité de cette dette en limitant les emprunts à des projets ayant un retour sur investissement clair et tangible, sous peine de voir le pays s’enfoncer davantage dans une spirale d’endettement. L’avenir économique du Maroc dépendra de sa capacité à équilibrer les ambitions de développement avec une gestion prudente et réaliste de ses finances publiques.
Si j"étais parlementaire de l'opposition, j'aurai posé ces 5 questions à Madame la Ministre des finances
- Madame la Ministre, avec un ratio dette/PIB projeté à 71,6 % en 2025, comment le gouvernement peut-il garantir que cette montée de la dette publique ne compromettra pas la stabilité macroéconomique du Maroc, notamment face aux aléas économiques internationaux imprévisibles ?
- Vous avez justifié l'augmentation de la dette par le financement des infrastructures et des réformes structurelles, mais ces investissements n'offrent pas toujours un retour sur investissement immédiat. Quelles mesures concrètes le gouvernement met-il en place pour assurer que ces projets génèrent des bénéfices tangibles à court terme afin de soulager la pression de la dette ?
- Le recours à la dette extérieure, représentant 36 % de la dette totale, expose le Maroc aux fluctuations des taux de change et à l’instabilité géopolitique. Comment le gouvernement compte-t-il protéger l'économie marocaine contre ces risques externes qui pourraient aggraver la situation de l'endettement ?
- Le gouvernement mise sur une croissance de 4,6 % en 2025 pour stabiliser l’économie et alléger la dette, mais cette projection semble reposer sur des hypothèses optimistes. Quelles sont les alternatives envisagées si cette croissance ne se réalise pas, surtout dans un contexte économique mondial incertain ?
- Les partenariats public-privé et les financements verts sont mentionnés comme des solutions pour diversifier les sources de financement. Mais étant donné que l'infrastructure juridique et réglementaire au Maroc n'est pas encore pleinement opérationnelle, comment le gouvernement compte-t-il s'assurer que ces mécanismes seront efficaces et suffisants pour alléger la pression sur les finances publiques ?
Si j"étais parlementaire de la majorité, j'aurai posé ces 5 questions à Madame la Ministre des finances
- Madame la Ministre, avec le ratio dette/PIB prévu à 71,6 %, comment le gouvernement prévoit-il de s'assurer que cet endettement accru, justifié par des investissements stratégiques dans l’éducation, la santé et les infrastructures, ne compromettra pas la stabilité économique à long terme tout en favorisant la croissance durable ?
- Le PLF 2025 prévoit une réduction du déficit public à 3,5 % du PIB. Pourriez-vous détailler les mesures clés que le gouvernement met en place pour améliorer la collecte des impôts et lutter contre la fraude fiscale, afin de garantir que ces efforts soutiennent efficacement la stabilisation de la dette publique ?
- Concernant la diversification des sources de financement, notamment via les partenariats public-privé et les financements verts, comment le gouvernement compte-t-il accélérer la mise en place de l’infrastructure juridique et réglementaire nécessaire pour maximiser le potentiel de ces outils et alléger la pression sur les finances publiques ?
- La projection de croissance de 4,6 % pour 2025 repose sur plusieurs hypothèses, y compris la reprise post-pandémique et la réussite des réformes structurelles. Pouvez-vous préciser comment le gouvernement prévoit d’atténuer les risques liés à l’instabilité géopolitique et aux crises économiques internationales afin d'atteindre cet objectif de croissance ?
- Avec 64 % de la dette contractée sous forme de dette intérieure, quelles stratégies le gouvernement envisage-t-il pour gérer cette dépendance à la dette intérieure tout en maintenant une résilience face aux pressions économiques externes, afin de préserver la souveraineté économique du Maroc à long terme ?



