La seconde visite d’État de Donald Trump au Royaume-Uni (16–18 septembre 2025) devait s’écrire à la plume protocolaire : carrosse, banquet et “special relationship”. Elle s’est aussi écrite au carnet de sécurité aérienne, avec deux incidents distincts : un rapprochement dangereux d’un avion de ligne avec Air Force One à l’aller, puis un atterrissage d’urgence de l’hélicoptère présidentiel au retour. Si aucun blessé n’est à déplorer, ces épisodes révèlent la fragilité des “bulles” de protection autour d’un déplacement présidentiel, même sous très haute vigilance.
Épisode 1 : le “near-miss” au-dessus de Long Island
Plusieurs médias concordants rapportent qu’un appareil de Spirit Airlines s’est dangereusement rapproché d’Air Force One au départ des États-Unis, au-dessus de Long Island. L’événement, classable dans la catégorie des “airprox” (proximité aérienne anormale), aurait nécessité un rappel à l’ordre du contrôle aérien après un retard du jet commercial à s’écarter de la trajectoire présidentielle, procédure normalement verrouillée autour d’un vol VIP. Le détail opérationnel (altitude, séparation exacte, causalité) n’a pas été publié par l’US Secret Service ni par la FAA, mais les versions de presse s’alignent sur l’existence d’un rapprochement jugé “dangereux”. Dans le contexte américain de trafic dense, ce type d’écart reste rare autour d’Air Force One, où l’exclusion aérienne et la coordination ATC sont maximales.
Ce “near-miss” intervient alors que le Royaume-Uni comme les États-Unis publient régulièrement des rapports d’« Airprox », dont certains montrent que l’erreur humaine, la saturation de fréquences ou la perte temporaire de conscience de la situation peuvent suffire à éroder des marges de sécurité prévues “larges par design”. Il n’est pas inédit que des incidents graves surviennent même en espace contrôlé ; les bases de données britanniques recensent des cas de quasi-collision impliquant militaires, aviation d’affaires et appareils légers. Autrement dit : le risque n’est jamais nul, même quand tout paraît chorégraphié.
Épisode 2 : l’atterrissage d’urgence de “Marine One”
Le second accroc a été public et confirmé : l’hélicoptère présidentiel “Marine One” a été dérouté pour un atterrissage d’urgence dans un aérodrome britannique en raison d’un problème hydraulique mineur, sur la liaison Chequers–Stansted. Le couple présidentiel a ensuite transféré vers un appareil de soutien avant d’embarquer, avec retard, sur Air Force One. Le porte-parole de la Maison Blanche a parlé d’une mesure de précaution ; la presse américaine et britannique fait état d’un défaut circonscrit, gérable par check-lists et redondances prévues sur des hélicoptères bardés de défenses et de contre-mesures.
Techniquement, une alerte hydraulique n’a rien d’exceptionnel dans une flotte qui vole souvent, parfois en convoi, et sous différentes météos. Ce qui est notable ici, c’est l’endroit (R.-U.), le contexte (retour immédiat vers Air Force One) et l’exposition politique (fin d’une visite d’État). En d’autres termes, une panne “mineure” devient un sujet majeur dès qu’elle touche l’avionique présidentielle.
Ce que disent — et ne disent pas — les autorités
Ni la FAA ni le Secret Service n’ont publié, à ce stade, de rapport détaillé sur le rapprochement en vol. Côté britannique, aucun bulletin Airprox officiel n’a encore été versé au domaine public pour cet événement précis — ce qui est logique : les rapports prennent des jours ou des semaines à être instruits et anonymisés. Prudence donc : la granularité (altitudes, séparation radar, causes) viendra, ou pas, plus tard. Entre-temps, les rédactions s’appuient sur témoignages, sources aéronautiques et éléments off fournis à la presse.
Lecture d’ensemble : le protocole face au réel
Politiquement, la visite reste un succès symbolique pour Trump — fait rare : un deuxième accueil d’État, avec déploiement royal — et un pari pour le Premier ministre Keir Starmer, soucieux d’afficher la solidité du lien transatlantique. Mais sur la couche “infra”, ces deux alertes rappellent que la gestion des risques n’est jamais abstraite : l’aviation présidentielle évolue dans un ciel saturé de variables (trafic, météo, technique, facteurs humains). Tout système de sécurité repose sur des barrières multiples ; ici, elles ont tenu : séparation rétablie à temps à l’aller, déroutement prudent et redondance au retour. Le spectaculaire protocolaire s’accommode mal des marges d’erreur ; la sécurité, elle, ne vit que d’elles.
Épisode 1 : le “near-miss” au-dessus de Long Island
Plusieurs médias concordants rapportent qu’un appareil de Spirit Airlines s’est dangereusement rapproché d’Air Force One au départ des États-Unis, au-dessus de Long Island. L’événement, classable dans la catégorie des “airprox” (proximité aérienne anormale), aurait nécessité un rappel à l’ordre du contrôle aérien après un retard du jet commercial à s’écarter de la trajectoire présidentielle, procédure normalement verrouillée autour d’un vol VIP. Le détail opérationnel (altitude, séparation exacte, causalité) n’a pas été publié par l’US Secret Service ni par la FAA, mais les versions de presse s’alignent sur l’existence d’un rapprochement jugé “dangereux”. Dans le contexte américain de trafic dense, ce type d’écart reste rare autour d’Air Force One, où l’exclusion aérienne et la coordination ATC sont maximales.
Ce “near-miss” intervient alors que le Royaume-Uni comme les États-Unis publient régulièrement des rapports d’« Airprox », dont certains montrent que l’erreur humaine, la saturation de fréquences ou la perte temporaire de conscience de la situation peuvent suffire à éroder des marges de sécurité prévues “larges par design”. Il n’est pas inédit que des incidents graves surviennent même en espace contrôlé ; les bases de données britanniques recensent des cas de quasi-collision impliquant militaires, aviation d’affaires et appareils légers. Autrement dit : le risque n’est jamais nul, même quand tout paraît chorégraphié.
Épisode 2 : l’atterrissage d’urgence de “Marine One”
Le second accroc a été public et confirmé : l’hélicoptère présidentiel “Marine One” a été dérouté pour un atterrissage d’urgence dans un aérodrome britannique en raison d’un problème hydraulique mineur, sur la liaison Chequers–Stansted. Le couple présidentiel a ensuite transféré vers un appareil de soutien avant d’embarquer, avec retard, sur Air Force One. Le porte-parole de la Maison Blanche a parlé d’une mesure de précaution ; la presse américaine et britannique fait état d’un défaut circonscrit, gérable par check-lists et redondances prévues sur des hélicoptères bardés de défenses et de contre-mesures.
Techniquement, une alerte hydraulique n’a rien d’exceptionnel dans une flotte qui vole souvent, parfois en convoi, et sous différentes météos. Ce qui est notable ici, c’est l’endroit (R.-U.), le contexte (retour immédiat vers Air Force One) et l’exposition politique (fin d’une visite d’État). En d’autres termes, une panne “mineure” devient un sujet majeur dès qu’elle touche l’avionique présidentielle.
Ce que disent — et ne disent pas — les autorités
Ni la FAA ni le Secret Service n’ont publié, à ce stade, de rapport détaillé sur le rapprochement en vol. Côté britannique, aucun bulletin Airprox officiel n’a encore été versé au domaine public pour cet événement précis — ce qui est logique : les rapports prennent des jours ou des semaines à être instruits et anonymisés. Prudence donc : la granularité (altitudes, séparation radar, causes) viendra, ou pas, plus tard. Entre-temps, les rédactions s’appuient sur témoignages, sources aéronautiques et éléments off fournis à la presse.
Lecture d’ensemble : le protocole face au réel
Politiquement, la visite reste un succès symbolique pour Trump — fait rare : un deuxième accueil d’État, avec déploiement royal — et un pari pour le Premier ministre Keir Starmer, soucieux d’afficher la solidité du lien transatlantique. Mais sur la couche “infra”, ces deux alertes rappellent que la gestion des risques n’est jamais abstraite : l’aviation présidentielle évolue dans un ciel saturé de variables (trafic, météo, technique, facteurs humains). Tout système de sécurité repose sur des barrières multiples ; ici, elles ont tenu : séparation rétablie à temps à l’aller, déroutement prudent et redondance au retour. Le spectaculaire protocolaire s’accommode mal des marges d’erreur ; la sécurité, elle, ne vit que d’elles.
À suivre :
Si un rapport Airprox officiel sort côté américain ou britannique, il précisera la chaîne causale du rapprochement avec Air Force One. En attendant, retenons l’essentiel : deux incidents indépendants, pas de blessés, des procédures appliquées — et une démonstration, involontaire mais utile, de ce que “zéro risque” n’existe pas, même au sommet de l’État.