Le divorce judiciaire : le Tatliq domine
En matière de divorce judiciaire, le rapport révèle une domination écrasante du Tatliq Chiqaq (divorce par discorde), qui constitue 97% des cas. Les autres formes prévues par le Code de la famille — divorce pour absence, pour préjudice, pour vice rédhibitoire ou pour défaut d’entretien — sont devenues marginales.
Cette tendance s’explique notamment par la simplicité et la rapidité de la procédure de divorce par discorde, qui évite les lourdeurs liées à la démonstration du préjudice dans d’autres mécanismes judiciaires.
Cette tendance s’explique notamment par la simplicité et la rapidité de la procédure de divorce par discorde, qui évite les lourdeurs liées à la démonstration du préjudice dans d’autres mécanismes judiciaires.
Un constat géographique et sociétal
Le rapport souligne également que la circonscription judiciaire de Béni Mellal enregistre le plus grand nombre d’affaires de divorce en 2024.
Par ailleurs, la persistance des mariages non authentifiés reste une réalité, reflétant des défis liés à la protection des droits de l’épouse et des enfants. Le CSPJ appelle à intensifier les campagnes de sensibilisation sur l’importance de l’authentification des mariages pour éviter des complications futures.
Par ailleurs, la persistance des mariages non authentifiés reste une réalité, reflétant des défis liés à la protection des droits de l’épouse et des enfants. Le CSPJ appelle à intensifier les campagnes de sensibilisation sur l’importance de l’authentification des mariages pour éviter des complications futures.
Un indicateur de maturité sociale
La prédominance du consentement mutuel est perçue comme un signal positif, traduisant une maturité croissante des couples marocains et une volonté de résoudre les conflits conjugaux de manière consensuelle.
En comparaison, le nombre d’affaires de divorce judiciaire reste trois fois supérieur aux affaires de divorce amiable, confirmant que, malgré la montée du consentement mutuel, la voie judiciaire reste très sollicitée, principalement pour sa simplicité administrative.
En résumé, le paysage du divorce au Maroc évolue vers plus de conciliation et de pragmatisme, tout en mettant en lumière les enjeux persistants liés aux mariages non authentifiés et aux droits familiaux.