Cabinet du Dr. A. M., psychiatre et spécialiste du sommeil
Docteur, j’ai une question qui me tracasse. Pourquoi est-ce que je ne me souviens que très rarement de mes rêves ?
Dr A. M. : C’est une question fascinante, et vous n’êtes pas le seul à vous la poser. Le souvenir des rêves est un phénomène complexe qui dépend de plusieurs facteurs, notamment de la qualité de votre sommeil, de l’activité cérébrale durant la nuit et même de certains traits de personnalité. Chez certaines personnes, l’accès aux souvenirs oniriques est plus fréquent et plus vif, tandis que d’autres ont du mal à se rappeler ce qu’elles ont rêvé, voire ont l’impression de ne jamais rêver du tout, ce qui est pourtant faux.
Pourtant, je sais que nous rêvons toutes les nuits, c’est bien ça ?
Dr A. M. : Oui, absolument. Nous traversons plusieurs cycles de sommeil au cours de la nuit, et chaque cycle comprend une phase dite de sommeil paradoxal, qui est le moment privilégié où se produisent la majorité des rêves. Ces phases surviennent environ toutes les 90 minutes et s’allongent au fil de la nuit. Cela signifie que, statistiquement, vous rêvez plusieurs fois par nuit, même si au réveil, vous n’en avez aucun souvenir.
Mais alors, pourquoi certains se rappellent de leurs rêves et d’autres non ?
Dr A. M. : Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. Tout d’abord, la fréquence des réveils nocturnes. Les personnes qui se réveillent naturellement après une phase de sommeil paradoxal ont plus de chances de se souvenir de leurs rêves, car ces derniers sont encore frais dans leur mémoire. À l’inverse, si votre sommeil est profond et ininterrompu, les rêves s’effacent rapidement au fil de la nuit.
Un autre élément clé est l’activité du cortex préfrontal, la zone du cerveau impliquée dans la mémoire et la prise de conscience. Chez certaines personnes, cette région reste plus active pendant le sommeil, ce qui facilite la remémoration des rêves. D’autres ont un cortex préfrontal moins actif durant la nuit, ce qui entraîne une moindre capacité à fixer ces souvenirs éphémères.
Enfin, des recherches ont montré que les personnes plus créatives et celles qui ont un sommeil plus fragmenté se souviennent généralement mieux de leurs rêves que les autres.
Est-ce que cela peut être lié au stress ou à la fatigue ?
Dr A. M. : Oui, tout à fait. Le stress et l’anxiété peuvent affecter la qualité de votre sommeil et par conséquent votre capacité à vous souvenir de vos rêves. Lorsqu’on est stressé, on a tendance à avoir un sommeil plus agité, avec des micro-réveils qui augmentent parfois la conscience des rêves, mais qui peuvent aussi entraîner une amnésie onirique si le sommeil est trop perturbé.
De même, la fatigue excessive ou un sommeil trop profond peuvent jouer un rôle. Un sommeil réparateur favorise une meilleure mémoire globale, y compris celle des rêves, mais un sommeil très profond peut au contraire entraîner un oubli rapide des rêves au réveil. C’est un équilibre délicat.
D’autres facteurs comme l’alcool, certains médicaments (notamment les somnifères ou les antidépresseurs), ainsi que la privation de sommeil peuvent aussi diminuer la rétention des rêves.
Et si je voulais mieux me souvenir de mes rêves ?
Dr A. M. : Il existe plusieurs stratégies pour améliorer la mémoire des rêves.
1-Tenir un carnet de rêves : Dès votre réveil, prenez quelques secondes pour vous concentrer sur ce que vous ressentez ou sur d’éventuelles images floues dans votre esprit. Notez immédiatement tout ce qui vous vient en tête, même si cela semble incohérent. Avec le temps, cet exercice peut entraîner votre cerveau à mieux se souvenir.
2-Se conditionner avant de dormir : Avant de vous coucher, répétez-vous mentalement que vous souhaitez vous souvenir de vos rêves. Cette intention peut influencer votre cerveau et augmenter vos chances de vous rappeler de ce que vous avez rêvé.
3-Éviter les réveils brusques : Un réveil brutal interrompt souvent le processus de consolidation des souvenirs oniriques. Essayez d’utiliser une alarme douce et de rester quelques instants dans votre lit après le réveil pour laisser les souvenirs émerger naturellement.
4-Optimiser votre sommeil : Un sommeil de qualité, avec des horaires réguliers et une bonne hygiène de vie, peut favoriser une meilleure mémoire onirique.
Donc, ce n’est pas un signe de problème psychiatrique ou neurologique ?
Dr A. M. : Non, pas du tout. Oublier ses rêves est un phénomène parfaitement normal et n’a rien d’inquiétant en soi. Certaines personnes ont une mémoire onirique naturellement plus vive, d’autres moins, et cela peut aussi varier au fil des périodes de la vie.
En revanche, si vous constatez des troubles du sommeil, une grande fatigue au réveil ou des cauchemars récurrents qui vous perturbent, il peut être utile d’explorer plus en profondeur la qualité de votre sommeil et, si nécessaire, d’effectuer un bilan auprès d’un spécialiste.
Merci, docteur, je vais essayer vos conseils et voir si j’arrive à mieux me souvenir de mes rêves.
Dr A. M. : Avec plaisir ! N’hésitez pas à me faire part de vos observations lors de notre prochaine consultation.
Dr A. M. : C’est une question fascinante, et vous n’êtes pas le seul à vous la poser. Le souvenir des rêves est un phénomène complexe qui dépend de plusieurs facteurs, notamment de la qualité de votre sommeil, de l’activité cérébrale durant la nuit et même de certains traits de personnalité. Chez certaines personnes, l’accès aux souvenirs oniriques est plus fréquent et plus vif, tandis que d’autres ont du mal à se rappeler ce qu’elles ont rêvé, voire ont l’impression de ne jamais rêver du tout, ce qui est pourtant faux.
Pourtant, je sais que nous rêvons toutes les nuits, c’est bien ça ?
Dr A. M. : Oui, absolument. Nous traversons plusieurs cycles de sommeil au cours de la nuit, et chaque cycle comprend une phase dite de sommeil paradoxal, qui est le moment privilégié où se produisent la majorité des rêves. Ces phases surviennent environ toutes les 90 minutes et s’allongent au fil de la nuit. Cela signifie que, statistiquement, vous rêvez plusieurs fois par nuit, même si au réveil, vous n’en avez aucun souvenir.
Mais alors, pourquoi certains se rappellent de leurs rêves et d’autres non ?
Dr A. M. : Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte. Tout d’abord, la fréquence des réveils nocturnes. Les personnes qui se réveillent naturellement après une phase de sommeil paradoxal ont plus de chances de se souvenir de leurs rêves, car ces derniers sont encore frais dans leur mémoire. À l’inverse, si votre sommeil est profond et ininterrompu, les rêves s’effacent rapidement au fil de la nuit.
Un autre élément clé est l’activité du cortex préfrontal, la zone du cerveau impliquée dans la mémoire et la prise de conscience. Chez certaines personnes, cette région reste plus active pendant le sommeil, ce qui facilite la remémoration des rêves. D’autres ont un cortex préfrontal moins actif durant la nuit, ce qui entraîne une moindre capacité à fixer ces souvenirs éphémères.
Enfin, des recherches ont montré que les personnes plus créatives et celles qui ont un sommeil plus fragmenté se souviennent généralement mieux de leurs rêves que les autres.
Est-ce que cela peut être lié au stress ou à la fatigue ?
Dr A. M. : Oui, tout à fait. Le stress et l’anxiété peuvent affecter la qualité de votre sommeil et par conséquent votre capacité à vous souvenir de vos rêves. Lorsqu’on est stressé, on a tendance à avoir un sommeil plus agité, avec des micro-réveils qui augmentent parfois la conscience des rêves, mais qui peuvent aussi entraîner une amnésie onirique si le sommeil est trop perturbé.
De même, la fatigue excessive ou un sommeil trop profond peuvent jouer un rôle. Un sommeil réparateur favorise une meilleure mémoire globale, y compris celle des rêves, mais un sommeil très profond peut au contraire entraîner un oubli rapide des rêves au réveil. C’est un équilibre délicat.
D’autres facteurs comme l’alcool, certains médicaments (notamment les somnifères ou les antidépresseurs), ainsi que la privation de sommeil peuvent aussi diminuer la rétention des rêves.
Et si je voulais mieux me souvenir de mes rêves ?
Dr A. M. : Il existe plusieurs stratégies pour améliorer la mémoire des rêves.
1-Tenir un carnet de rêves : Dès votre réveil, prenez quelques secondes pour vous concentrer sur ce que vous ressentez ou sur d’éventuelles images floues dans votre esprit. Notez immédiatement tout ce qui vous vient en tête, même si cela semble incohérent. Avec le temps, cet exercice peut entraîner votre cerveau à mieux se souvenir.
2-Se conditionner avant de dormir : Avant de vous coucher, répétez-vous mentalement que vous souhaitez vous souvenir de vos rêves. Cette intention peut influencer votre cerveau et augmenter vos chances de vous rappeler de ce que vous avez rêvé.
3-Éviter les réveils brusques : Un réveil brutal interrompt souvent le processus de consolidation des souvenirs oniriques. Essayez d’utiliser une alarme douce et de rester quelques instants dans votre lit après le réveil pour laisser les souvenirs émerger naturellement.
4-Optimiser votre sommeil : Un sommeil de qualité, avec des horaires réguliers et une bonne hygiène de vie, peut favoriser une meilleure mémoire onirique.
Donc, ce n’est pas un signe de problème psychiatrique ou neurologique ?
Dr A. M. : Non, pas du tout. Oublier ses rêves est un phénomène parfaitement normal et n’a rien d’inquiétant en soi. Certaines personnes ont une mémoire onirique naturellement plus vive, d’autres moins, et cela peut aussi varier au fil des périodes de la vie.
En revanche, si vous constatez des troubles du sommeil, une grande fatigue au réveil ou des cauchemars récurrents qui vous perturbent, il peut être utile d’explorer plus en profondeur la qualité de votre sommeil et, si nécessaire, d’effectuer un bilan auprès d’un spécialiste.
Merci, docteur, je vais essayer vos conseils et voir si j’arrive à mieux me souvenir de mes rêves.
Dr A. M. : Avec plaisir ! N’hésitez pas à me faire part de vos observations lors de notre prochaine consultation.