Qui doit créer l’emploi au Maroc ? Un équilibre à (re)trouver entre État et entrepreneuriat
La question de l’emploi au Maroc est un défi de taille qui révèle une contradiction persistante : l’attente d’une intervention massive de l’État, alors même que l’entrepreneuriat est perçu comme la solution optimale. Si la machine actuelle peine à générer des emplois en nombre suffisant, c’est peut-être parce que le modèle économique marocain repose encore trop sur des schémas traditionnels qui ne correspondent plus aux réalités du marché du travail.
L’idée selon laquelle le salariat est une impasse trouve un écho grandissant, notamment dans un contexte où la population active croît plus vite que les opportunités offertes par le marché. L’entrepreneuriat apparaît alors comme la voie royale : il ne se limite pas à la simple création d’emplois, mais constitue une véritable dynamique d’émancipation et de responsabilisation individuelle. En ce sens, les cinq millions de micro-entreprises et de très petites entreprises (TPE) au Maroc disposent d’un potentiel bien supérieur à celui des grandes entreprises privées, qui ne sont qu’environ 10 000 et qui ne peuvent absorber l’ensemble de la demande d’emploi.
Cependant, encourager l’entrepreneuriat ne signifie pas abandonner le rôle de l’État, bien au contraire. La réussite d’un écosystème entrepreneurial repose sur plusieurs éléments clés : l’accès au financement, la simplification administrative, une fiscalité adaptée et un accompagnement efficace des porteurs de projets.
L’intervention de l’État dans l’économie marocaine soulève une autre problématique. Si la pensée keynésienne est souvent invoquée pour justifier des investissements publics massifs, elle est aujourd’hui appliquée de manière déformée. En effet, Keynes prônait une intervention conjoncturelle pour relancer l’économie en période de crise, et non un modèle où l’investissement public domine structurellement l’économie. Or, au Maroc, les investissements publics représentent environ deux tiers du total, laissant peu de place au secteur privé.
Cet interventionnisme excessif crée un paradoxe : malgré ces dépenses considérables, le chômage reste élevé et le secteur privé peine à jouer son rôle moteur. Plutôt que de dépenser des milliards dans des programmes inefficaces, une meilleure gouvernance et une allocation plus ciblée des ressources permettraient d’obtenir des résultats plus concrets. Une simple étude rigoureuse sur les besoins réels et les opportunités du marché pourrait produire des effets plus significatifs qu’une injection aveugle de fonds publics.
La solution ne réside donc ni dans un libéralisme pur ni dans un interventionnisme excessif, mais dans un équilibre à trouver entre les deux. Un cadre économique plus souple, une fiscalité incitative et un soutien ciblé aux entrepreneurs permettraient d’accélérer la dynamique d’emploi. Le secteur privé doit, lui aussi, prendre ses responsabilités et investir davantage pour atteindre au moins la moitié du volume total d’investissements.
Ainsi, la création d’emplois au Maroc ne doit pas reposer uniquement sur l’État ou sur le secteur privé, mais sur une synergie entre les deux. La clé du succès réside dans la mise en place d’un écosystème où l’entrepreneuriat devient un véritable levier de développement, soutenu par des politiques publiques intelligentes et non par des interventions inefficaces.
L’idée selon laquelle le salariat est une impasse trouve un écho grandissant, notamment dans un contexte où la population active croît plus vite que les opportunités offertes par le marché. L’entrepreneuriat apparaît alors comme la voie royale : il ne se limite pas à la simple création d’emplois, mais constitue une véritable dynamique d’émancipation et de responsabilisation individuelle. En ce sens, les cinq millions de micro-entreprises et de très petites entreprises (TPE) au Maroc disposent d’un potentiel bien supérieur à celui des grandes entreprises privées, qui ne sont qu’environ 10 000 et qui ne peuvent absorber l’ensemble de la demande d’emploi.
Cependant, encourager l’entrepreneuriat ne signifie pas abandonner le rôle de l’État, bien au contraire. La réussite d’un écosystème entrepreneurial repose sur plusieurs éléments clés : l’accès au financement, la simplification administrative, une fiscalité adaptée et un accompagnement efficace des porteurs de projets.
L’intervention de l’État dans l’économie marocaine soulève une autre problématique. Si la pensée keynésienne est souvent invoquée pour justifier des investissements publics massifs, elle est aujourd’hui appliquée de manière déformée. En effet, Keynes prônait une intervention conjoncturelle pour relancer l’économie en période de crise, et non un modèle où l’investissement public domine structurellement l’économie. Or, au Maroc, les investissements publics représentent environ deux tiers du total, laissant peu de place au secteur privé.
Cet interventionnisme excessif crée un paradoxe : malgré ces dépenses considérables, le chômage reste élevé et le secteur privé peine à jouer son rôle moteur. Plutôt que de dépenser des milliards dans des programmes inefficaces, une meilleure gouvernance et une allocation plus ciblée des ressources permettraient d’obtenir des résultats plus concrets. Une simple étude rigoureuse sur les besoins réels et les opportunités du marché pourrait produire des effets plus significatifs qu’une injection aveugle de fonds publics.
La solution ne réside donc ni dans un libéralisme pur ni dans un interventionnisme excessif, mais dans un équilibre à trouver entre les deux. Un cadre économique plus souple, une fiscalité incitative et un soutien ciblé aux entrepreneurs permettraient d’accélérer la dynamique d’emploi. Le secteur privé doit, lui aussi, prendre ses responsabilités et investir davantage pour atteindre au moins la moitié du volume total d’investissements.
Ainsi, la création d’emplois au Maroc ne doit pas reposer uniquement sur l’État ou sur le secteur privé, mais sur une synergie entre les deux. La clé du succès réside dans la mise en place d’un écosystème où l’entrepreneuriat devient un véritable levier de développement, soutenu par des politiques publiques intelligentes et non par des interventions inefficaces.