Entretien avec DIANE DETALLE accordé à L’ODJ Média
Tes peintures sont souvent décrites comme un langage de liberté et de mouvement.
Comment naît une toile pour toi : par l’émotion, le geste, ou une recherche de sens ?
C’est instinctif. Ce n’est pas réfléchi. Le geste arrive avant les mots. Il libère une émotion, parfois un souvenir.Quand je peins, je fais confiance à mon instinct à 100 %. Juste dans ce moment-là, je me vide de tout jugement et je vais avec le flow. Le sens vient après, presque comme une lecture de ce qui s’est passé.
Dans Mirage, tu explores les seuils entre le visible et l’invisible. Qu’est-ce qui te fascine le plus dans cet espace d’incertitude ?
Ce moment où l’œil ne sait plus s’il voit ou s’il imagine. C’est l’inconnu qui est une partie essentielle de notre existence ; il nous fait peur et nous stimule à la fois. Il nous questionne et nous rappelle la fragilité et la magie de notre existence, où tout est possible.
Ton travail joue avec la matière et la lumière. Quelle importance accordes-tu à la texture, presque physique, de tes œuvres ?
Immense. La matière est au centre de mes créations. Elle garde la trace du geste, la mémoire du temps passé sur la toile. La texture raconte l’histoire du tableau et la lumière éveille l’imagination.
Pourquoi avoir choisi Marrakech pour ta première exposition au Maroc ?
J’adore Marrakech : ça me parle sans arrêt — les couleurs, les contrastes, la lumière, le silence du désert… Marrakech est une ville qui respire la création. Elle m’a tout de suite rappelé que l’art n’est pas une idée, c’est une énergie.
Et Mirage avait besoin de cette énergie-là — surtout avec Carole, qui a créé NoBorder.
Elle fait partie de la magie de ce choix.
Tu dis que la médina est « un lieu où chaque coin porte mystère et lumière ».
Qu’as-tu ressenti en peignant ici ?
J’ai peint dans ma maison à Antibes, dans le Sud, et les toiles ont voyagé jusqu’ici.
Mais l’inspiration a été 100 % Marrakech, que j’apprends à connaître pas à pas.
J’adore la médina, un labyrinthe où l’on se perd avec plaisir, pleine de surprises charmantes, comme ouvrir une boîte à bijoux.
Penses-tu que le Maroc, avec son énergie et ses contrastes, ait influencé ta manière de peindre ou de percevoir le monde ?
Oui, sans aucun doute. Pour moi, être artiste, c’est se laisser imprégner par ce qui nous entoure — ou non. Ce qui nous impacte reste et se reprojette sur la toile.
Ici, tout est contraste : le désert, l’Atlas, la nature très fleurie et verte — et pourtant tout semble à sa place. Le Maroc m’a appris à accueillir les opposés, comme à New York, où les contrastes sont partout.
Que représente pour toi cette collaboration avec NoBorder, un lieu qui revendique l’idée de « no borders » ?
C’est une évidence. NoBorder, c’est une philosophie dans un cadre magnifique et élégant,
qui ne peut que mettre les œuvres en valeur. Son emplacement, niché au cœur de la médina, est incroyable et accessible aux cultures diverses que l’on croise à Marrakech.
8) La fondatrice Carole Delhaye parle d’un « triangle d’énergies entre New York, Antibes et Marrakech ». Où te situes-tu dans ce triangle ?
Elle a oublié Kyoto, où j’étais la première fois que l’on s’est parlé et que l’on a concrétisé le projet Mirage. Je plaisante, oui, effectivement, j’ai mes deux bases à New York et Antibes, et maintenant Marrakech, donc bien le triangle.New York me donne l’élan, Antibes l’ancrage, Marrakech la transcendance.Ce triangle, c’est ma carte intérieure. C’est là que je me retrouve et que j’ai mes repères.
Tu évoques souvent la rencontre entre stabilité et transformation. Est-ce aussi une métaphore de notre époque ?
Je fais partie de ceux qui croient aux deux — c’est peut-être une contradiction,
mais pour que les transformations soient constructives, il doit y avoir une stabilité, un repère qui permet de se rassurer pendant les changements.
Tu dis souhaiter que le public « reconnaisse un fragment de son propre voyage » dans tes toiles.Qu’aimerais-tu que chacun emporte avec lui en sortant de Mirage ?
Tout ce dont ils ont besoin ! Une discussion intérieure peut être transformative, des couleurs qui font rêver, des émotions oubliées ou ranimées, un moment magique qui leur permet de s’échapper.
Comment naît une toile pour toi : par l’émotion, le geste, ou une recherche de sens ?
C’est instinctif. Ce n’est pas réfléchi. Le geste arrive avant les mots. Il libère une émotion, parfois un souvenir.Quand je peins, je fais confiance à mon instinct à 100 %. Juste dans ce moment-là, je me vide de tout jugement et je vais avec le flow. Le sens vient après, presque comme une lecture de ce qui s’est passé.
Dans Mirage, tu explores les seuils entre le visible et l’invisible. Qu’est-ce qui te fascine le plus dans cet espace d’incertitude ?
Ce moment où l’œil ne sait plus s’il voit ou s’il imagine. C’est l’inconnu qui est une partie essentielle de notre existence ; il nous fait peur et nous stimule à la fois. Il nous questionne et nous rappelle la fragilité et la magie de notre existence, où tout est possible.
Ton travail joue avec la matière et la lumière. Quelle importance accordes-tu à la texture, presque physique, de tes œuvres ?
Immense. La matière est au centre de mes créations. Elle garde la trace du geste, la mémoire du temps passé sur la toile. La texture raconte l’histoire du tableau et la lumière éveille l’imagination.
Pourquoi avoir choisi Marrakech pour ta première exposition au Maroc ?
J’adore Marrakech : ça me parle sans arrêt — les couleurs, les contrastes, la lumière, le silence du désert… Marrakech est une ville qui respire la création. Elle m’a tout de suite rappelé que l’art n’est pas une idée, c’est une énergie.
Et Mirage avait besoin de cette énergie-là — surtout avec Carole, qui a créé NoBorder.
Elle fait partie de la magie de ce choix.
Tu dis que la médina est « un lieu où chaque coin porte mystère et lumière ».
Qu’as-tu ressenti en peignant ici ?
J’ai peint dans ma maison à Antibes, dans le Sud, et les toiles ont voyagé jusqu’ici.
Mais l’inspiration a été 100 % Marrakech, que j’apprends à connaître pas à pas.
J’adore la médina, un labyrinthe où l’on se perd avec plaisir, pleine de surprises charmantes, comme ouvrir une boîte à bijoux.
Penses-tu que le Maroc, avec son énergie et ses contrastes, ait influencé ta manière de peindre ou de percevoir le monde ?
Oui, sans aucun doute. Pour moi, être artiste, c’est se laisser imprégner par ce qui nous entoure — ou non. Ce qui nous impacte reste et se reprojette sur la toile.
Ici, tout est contraste : le désert, l’Atlas, la nature très fleurie et verte — et pourtant tout semble à sa place. Le Maroc m’a appris à accueillir les opposés, comme à New York, où les contrastes sont partout.
Que représente pour toi cette collaboration avec NoBorder, un lieu qui revendique l’idée de « no borders » ?
C’est une évidence. NoBorder, c’est une philosophie dans un cadre magnifique et élégant,
qui ne peut que mettre les œuvres en valeur. Son emplacement, niché au cœur de la médina, est incroyable et accessible aux cultures diverses que l’on croise à Marrakech.
8) La fondatrice Carole Delhaye parle d’un « triangle d’énergies entre New York, Antibes et Marrakech ». Où te situes-tu dans ce triangle ?
Elle a oublié Kyoto, où j’étais la première fois que l’on s’est parlé et que l’on a concrétisé le projet Mirage. Je plaisante, oui, effectivement, j’ai mes deux bases à New York et Antibes, et maintenant Marrakech, donc bien le triangle.New York me donne l’élan, Antibes l’ancrage, Marrakech la transcendance.Ce triangle, c’est ma carte intérieure. C’est là que je me retrouve et que j’ai mes repères.
Tu évoques souvent la rencontre entre stabilité et transformation. Est-ce aussi une métaphore de notre époque ?
Je fais partie de ceux qui croient aux deux — c’est peut-être une contradiction,
mais pour que les transformations soient constructives, il doit y avoir une stabilité, un repère qui permet de se rassurer pendant les changements.
Tu dis souhaiter que le public « reconnaisse un fragment de son propre voyage » dans tes toiles.Qu’aimerais-tu que chacun emporte avec lui en sortant de Mirage ?
Tout ce dont ils ont besoin ! Une discussion intérieure peut être transformative, des couleurs qui font rêver, des émotions oubliées ou ranimées, un moment magique qui leur permet de s’échapper.