Par Mohammed Yassir Mouline
Le match nul de l’équipe nationale marocaine face au Mali, pourtant banal au regard des équilibres africains contemporains, a déclenché une onde de choc disproportionnée… Cette réaction en dit moins sur la rencontre elle-même que sur la nouvelle place occupée par le Maroc dans l’imaginaire footballistique continental… Le pays n’aborde plus les tournois majeurs comme un outsider toléré, mais comme une puissance attendue, observée, parfois guettée au tournant…
Cette mutation de statut produit un effet pervers, l’exigence devient impatience, et l’ambition se mue en intolérance au moindre accroc... Or, la Coupe d’Afrique des Nations n’a jamais été une compétition de linéarité… Elle est faite de turbulences, de calculs, de gestion des temps faibles et de lectures stratégiques longues... La juger à l’aune d’un seul résultat revient à méconnaître sa nature profonde…
Le débat ouvert autour des choix de Walid Regragui mérite d’exister... Toute équipe ambitieuse doit accepter l’analyse, la critique et l’exigence… Mais encore faut-il distinguer la critique structurée de la mise en accusation émotionnelle… Le sélectionneur marocain n’est pas un technicien de circonstance… il est l’architecte d’un projet qui a redonné cohérence, crédibilité et ambition à l’équipe nationale… Le juger à l’aune d’un seul résultat, en phase de groupes, revient à nier la temporalité propre aux constructions solides…
Plus inquiétant encore est le rôle joué par certains segments du discours médiatique, où la recherche de l’audience supplante parfois la responsabilité nationale… Dans ces moments, la parole publique n’est pas neutre... Elle façonne l’état d’esprit du groupe, alimente ou apaise les tensions, renforce ou fragilise le lien entre l’équipe et son environnement... Les grandes nations sportives l’ont compris depuis longtemps… dans les tournois majeurs, la protection symbolique de la sélection est un impératif stratégique…
Le football moderne n’est pas qu’une affaire de schémas tactiques ou de choix individuels... Il est un champ de bataille psychologique… Fragiliser son équipe en pleine compétition, c’est offrir un avantage gratuit à l’adversaire... À l’inverse, maintenir un soutien critique mais structurant, c’est consolider les fondations mentales nécessaires aux phases décisives…
Le Maroc dispose aujourd’hui d’un capital rare… une génération talentueuse, un encadrement expérimenté, des infrastructures solides et une crédibilité continentale réelle... Ce capital peut être fructifié ou dilapidé… Tout dépendra de la capacité collective « supporters, médias, institutions » à comprendre que la grandeur sportive ne se mesure pas à l’absence de faux pas, mais à la manière de les traverser…
Les trajectoires récentes du football marocain invitent d’ailleurs à une lecture moins émotionnelle et davantage structurelle des compétitions… Aux Jeux olympiques de Paris, l’équipe nationale a connu un point de rupture dès sa deuxième rencontre, avant de conclure son parcours par une médaille de bronze… Lors du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), un scénario similaire s’est produit, sans empêcher l’accession au titre… La Coupe arabe a elle aussi été marquée par une phase de flottement au même moment du tournoi, suivie d’un sacre final…
Ces récurrences ne relèvent ni d’un hasard folklorique ni d’une fatalité mystique… Elles rappellent que les compétitions majeures obéissent à une dynamique faite de corrections, de rééquilibrages et de temps faibles… Dans ce cadre, le faux pas n’est pas nécessairement un signal de déclin, mais souvent un moment d’ajustement... L’histoire récente du Maroc montre que la réussite ne naît pas de la perfection immédiate, mais de la capacité à absorber le choc sans se désagréger…
Les grandes équipes ne se définissent pas par l’absence d’erreurs, mais par leur aptitude à rester cohérentes lorsque le vent tourne… Le patriotisme sportif ne consiste ni à applaudir aveuglément ni à démolir prématurément, mais à comprendre que l’unité est une condition de la victoire… L’histoire du football montre que les titres se gagnent rarement dans la division, jamais dans l’autosabotage, et toujours dans la lucidité collective... Lorsque vient l’heure de vérité, une nation rassemblée pèse plus lourd que n’importe quel schéma tactique… Wa Salam Aleykoum wa Rahmatou Allah.
Cette mutation de statut produit un effet pervers, l’exigence devient impatience, et l’ambition se mue en intolérance au moindre accroc... Or, la Coupe d’Afrique des Nations n’a jamais été une compétition de linéarité… Elle est faite de turbulences, de calculs, de gestion des temps faibles et de lectures stratégiques longues... La juger à l’aune d’un seul résultat revient à méconnaître sa nature profonde…
Le débat ouvert autour des choix de Walid Regragui mérite d’exister... Toute équipe ambitieuse doit accepter l’analyse, la critique et l’exigence… Mais encore faut-il distinguer la critique structurée de la mise en accusation émotionnelle… Le sélectionneur marocain n’est pas un technicien de circonstance… il est l’architecte d’un projet qui a redonné cohérence, crédibilité et ambition à l’équipe nationale… Le juger à l’aune d’un seul résultat, en phase de groupes, revient à nier la temporalité propre aux constructions solides…
Plus inquiétant encore est le rôle joué par certains segments du discours médiatique, où la recherche de l’audience supplante parfois la responsabilité nationale… Dans ces moments, la parole publique n’est pas neutre... Elle façonne l’état d’esprit du groupe, alimente ou apaise les tensions, renforce ou fragilise le lien entre l’équipe et son environnement... Les grandes nations sportives l’ont compris depuis longtemps… dans les tournois majeurs, la protection symbolique de la sélection est un impératif stratégique…
Le football moderne n’est pas qu’une affaire de schémas tactiques ou de choix individuels... Il est un champ de bataille psychologique… Fragiliser son équipe en pleine compétition, c’est offrir un avantage gratuit à l’adversaire... À l’inverse, maintenir un soutien critique mais structurant, c’est consolider les fondations mentales nécessaires aux phases décisives…
Le Maroc dispose aujourd’hui d’un capital rare… une génération talentueuse, un encadrement expérimenté, des infrastructures solides et une crédibilité continentale réelle... Ce capital peut être fructifié ou dilapidé… Tout dépendra de la capacité collective « supporters, médias, institutions » à comprendre que la grandeur sportive ne se mesure pas à l’absence de faux pas, mais à la manière de les traverser…
Les trajectoires récentes du football marocain invitent d’ailleurs à une lecture moins émotionnelle et davantage structurelle des compétitions… Aux Jeux olympiques de Paris, l’équipe nationale a connu un point de rupture dès sa deuxième rencontre, avant de conclure son parcours par une médaille de bronze… Lors du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), un scénario similaire s’est produit, sans empêcher l’accession au titre… La Coupe arabe a elle aussi été marquée par une phase de flottement au même moment du tournoi, suivie d’un sacre final…
Ces récurrences ne relèvent ni d’un hasard folklorique ni d’une fatalité mystique… Elles rappellent que les compétitions majeures obéissent à une dynamique faite de corrections, de rééquilibrages et de temps faibles… Dans ce cadre, le faux pas n’est pas nécessairement un signal de déclin, mais souvent un moment d’ajustement... L’histoire récente du Maroc montre que la réussite ne naît pas de la perfection immédiate, mais de la capacité à absorber le choc sans se désagréger…
Les grandes équipes ne se définissent pas par l’absence d’erreurs, mais par leur aptitude à rester cohérentes lorsque le vent tourne… Le patriotisme sportif ne consiste ni à applaudir aveuglément ni à démolir prématurément, mais à comprendre que l’unité est une condition de la victoire… L’histoire du football montre que les titres se gagnent rarement dans la division, jamais dans l’autosabotage, et toujours dans la lucidité collective... Lorsque vient l’heure de vérité, une nation rassemblée pèse plus lourd que n’importe quel schéma tactique… Wa Salam Aleykoum wa Rahmatou Allah.



