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États-Unis : Santé publique sous censure avec 3000 pages envolées du site du CDC


Une purge numérique massive efface des milliers de documents du CDC
Des termes jugés sensibles bannis : vers une réécriture des faits scientifiques ?
Face à la disparition des données, des scientifiques en alerte



Disparition massive de pages du site du CDC : un signal inquiétant pour la transparence scientifique aux États-Unis

États-Unis : Santé publique sous censure avec 3000 pages envolées du site du CDC
Dans un geste qui soulève de vives inquiétudes parmi les scientifiques et les défenseurs de la transparence, plus de 3000 pages du site web du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) aux États-Unis ont été supprimées ces derniers jours. Cette purge numérique, orchestrée sous les directives de la nouvelle administration, semble être en phase avec une politique de contrôle de l’information publique, ciblant des « mots interdits ».

Le CDC, institution de référence en matière de santé publique aux États-Unis et dans le monde, est une source incontournable d’informations sur des sujets aussi cruciaux que les maladies infectieuses, les pandémies ou encore la vaccination. L’effacement de milliers de pages de son site web prive ainsi les professionnels de santé, les chercheurs et le grand public d’un accès à des données essentielles.

Si la suppression de contenus obsolètes ou erronés est une pratique courante dans les organismes gouvernementaux, la disparition soudaine d’un volume aussi important de documents suscite des interrogations sur les motivations réelles de cette opération. Selon plusieurs sources internes, certains termes et sujets jugés « sensibles » auraient été ciblés, en conformité avec la nouvelle ligne politique de l’administration en place.

Ce n’est pas la première fois que des changements politiques aux États-Unis affectent la communication scientifique. Par le passé, des administrations ont déjà tenté de modifier ou de supprimer des contenus liés à des sujets controversés, comme le changement climatique, les droits reproductifs, ou encore les données épidémiologiques sensibles. Aujourd’hui, les experts redoutent que cette nouvelle vague de suppressions fasse partie d’une stratégie plus large de censure et de réécriture de la réalité scientifique.

Le recours à des listes de mots interdits, si confirmé, rappellerait des pratiques de contrôle de l’information plus fréquentes dans des régimes autoritaires que dans une démocratie. Parmi les termes visés, on pourrait retrouver des expressions liées à l’identité de genre, aux inégalités de santé ou encore à certaines données épidémiologiques sensibles.

Face à cette situation, plusieurs scientifiques et organisations de défense de la liberté d’information appellent à la restauration des données supprimées et à davantage de transparence. Certains experts en archivage numérique s’efforcent d’enregistrer les documents disparus pour éviter une perte irrémédiable de savoir.

Si l’administration persiste dans cette voie, les tensions entre le pouvoir politique et la communauté scientifique risquent de s’exacerber, avec des conséquences préoccupantes sur l’accès à l’information et la prise de décisions en matière de santé publique.

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Vendredi 7 Février 2025



Rédigé par Pascal Lapointe le Vendredi 7 Février 2025