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États-Unis et Plan de relance : Un crash boursier à l’horizon ?


le Samedi 27 Mars 2021



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États-Unis et Plan de relance : Un crash boursier à l’horizon ?
Par-delà la raison !
 
Les 1900 milliards de dollars injectés dans le circuit économique de l’oncle Sam inquiètent plus d’un. Certains analystes à cheval sur la matière seraient tombés du haut de leurs sellettes où priment le bon sens financier, où se conçoivent par le biais des règles qui ont autorité dans le monde des chiffres et des modélisations de ces plans de sauvetage, qui agissent comme coussin, prêt à amortir, au mieux d’absorber de ces grosses secousses prête à vous envoyer valser tout un pays en mal de préparation.  De ces analystes fidèles à leurs courbes de croissance, conçues dans la sueur de leurs conclusions tirées sous la houlette des conjonctures qui prévalent sous le ciel américain, et qui, tout oncle Sam qu’il soit, ne leur promet qu’une croissance de 2 % à 3 % annuelle. De ces analystes catastrophés de par un dérèglement de leurs spéculations assenties, et qui n’eurent de cesse, que d’assister et leurs yeux écarquillés, à un effet boule de neige, entrainant des liasses de dollars clinquants, grossissants, produit d’une surchauffe de la  planche à billet qui a tourné à volonté et sous le président sortant Trump, et sous le président actuel Biden, pour avoisiner les quelques 4800 Milliards de dollars. 
 
L’inflation ? Même pas peur !
 
C’est à se demander si l’argent fait toujours sens, si cette course aux allures folles, jusqu’au-boutiste, prête à en venir à toutes les formes de l’inflation pour sauver la barque, ne finirait pas, en feignant la politique de l’autruche qui s’obstine à fermer l’œil à un éventuel crash boursier qui se dessine, dit-on, et de force, à l’horizon, à ces lanceurs d’alertes qui peinent dans leurs gesticulations à ramener à la raison, une barque qui aurait tout pour forcer droit dans un iceberg.

Ce n’est pas exagérer, ni faire office d’un oiseau de malheur, de mauvais présage, que de mettre le nécessaire de notre attention sur ce qui se trame comme aberration chez le pays du rêve éponyme.

Car cela est d’avis général, qu’un argent injecté en masse, et qui ne trouve pas son équivalent en richesse produite, conclut sans tarder à une inflation, et, soit dit en passant, que les américains nous excusent du peu… de cette formulation rudimentaire par a + b, et que donc, et pour remédier à cette surchauffe, à ces billets en désertion, qui ne correspondent à rien, si ce n’est que du papier, le prix des biens ne pourraient que partir en flèche pour nous ramener à une situation d’équilibre. 


L’éventualité d’un crash tient la route ! 
 
En même temps, et pour sauver ce dollar, cette première réserve mondiale, la banque centrale, ouvrière d’un bricolage qui s’impose, ne peut qu’augmenter le taux d’intérêt, pour arrêter sa dégringolade,  pour que le dollar coûte plus cher, de peur qu’il coûte misère.

Et là, d’un pied l’autre, après avoir bidouiller moyennant la planche à billet, et la hausse d’intérêt, l’investisseur, lui, ne reste pas de marbre, ou dans les étoiles, dans un coin de l’emblème du pays des affaires, celui-ci, voyant le dollar gagner en valeur, change de cap, se déleste de ses actions pour se tourner vers les obligations, d’où un probable crash qui viendrait ternir le ciel de la bourse américaine. 
 
 
En veut-on à Wall-Street ? 
 
Peut-être, peut-on oser une digression, faire une lecture plus « à-côté » de la chose, créditer d’un tant soit peu de maturité le Sénat qui a voté pour le dernier plan de relance, conclue à une voix près, que, dit-on, n’enverrait pas dinguer toute une économie et ses lettres de noblesse, et que, peut-être, que l’argent-diable injecté, ne ferait, en somme, que tempérer la fougue de ces cours d’actions de Wall-Street qui ont connu de ces explosions à la hausse, sans qu’elles soient soutenues de par une conjoncture économique qui tienne. Peut-être bien… 

Hicham Aboumerrouane




Samedi 27 Mars 2021