Une ambition chiffrée : emplois, entreprises et recettes à l’export
Après des années de tâtonnements, le Maroc tourne une page décisive en dévoilant sa feuille de route du commerce extérieur pour la période 2025–2027. Plus qu’un simple plan d’action, c’est une stratégie ambitieuse qui vise à transformer en profondeur l’écosystème exportateur national à travers six chantiers de réforme majeurs et trois objectifs stratégiques chiffrés.
Le cap est fixé : cette nouvelle stratégie vise à créer 76 000 nouveaux emplois, élargir considérablement la base des entreprises exportatrices avec la création de 400 nouvelles sociétés d’export chaque année, et générer 84 milliards de dirhams (MMDH) de recettes additionnelles à l’export sur la période. Un triple défi qui nécessite une mobilisation collective et des réformes structurelles solides.
1. Digitaliser pour mieux exporter
Le premier chantier porte sur l’accélération de la digitalisation du commerce extérieur. Il s’agit de dématérialiser les procédures, d’automatiser les échanges entre l’administration et les entreprises, et de réduire les délais et les coûts logistiques. Cette numérisation est un levier essentiel pour faciliter l’accès aux marchés internationaux, notamment pour les PME.
2. Déployer des antennes régionales d’accompagnement
La stratégie mise aussi sur la création de bureaux régionaux de soutien à l’export. En rapprochant l’expertise et les services d’accompagnement des territoires, le gouvernement entend soutenir les porteurs de projets à l’échelle locale, surtout dans les régions à fort potentiel mais sous-représentées dans le commerce extérieur.
3. Miser sur l’artisanat et l’économie solidaire
Le troisième pilier de la réforme est la promotion des exportations issues de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire. Ces secteurs à forte identité culturelle et territoriale, encore marginalisés dans la stratégie exportatrice du pays, seront mis en avant comme vecteurs d’emploi et de diversité commerciale.
4. Un portail national du commerce extérieur
Autre réforme clé : la mise en place d’un portail unique pour le commerce extérieur, centralisant toutes les démarches administratives, les données, et les aides disponibles pour les exportateurs. Ce guichet numérique vise à rendre l’information plus accessible et à offrir un accompagnement intégré.
5. Réformer le système d’accréditation
Afin de garantir la compétitivité des produits marocains à l’international, une réforme du système national d’accréditation est prévue. L’objectif : harmoniser les normes avec les standards internationaux pour faciliter l’accès des produits marocains aux marchés étrangers, tout en renforçant leur crédibilité.
6. Créer un Observatoire de veille commerciale
Enfin, un Observatoire de veille et d’intelligence économique verra le jour. Il analysera les évolutions des marchés, détectera les opportunités et alertes commerciales, et guidera les décisions stratégiques des pouvoirs publics et des opérateurs privés.
Si les objectifs affichés sont à la hauteur des attentes – créer des dizaines de milliers d’emplois, multiplier les entreprises exportatrices et augmenter drastiquement les recettes – encore faut-il que la machine administrative suive. La réussite dépendra de la capacité à faire descendre les réformes sur le terrain, à écouter les besoins des exportateurs réels, et à adapter les dispositifs aux contraintes des petites structures. Une belle partition sur le papier, à condition que l’orchestre suive.
Le cap est fixé : cette nouvelle stratégie vise à créer 76 000 nouveaux emplois, élargir considérablement la base des entreprises exportatrices avec la création de 400 nouvelles sociétés d’export chaque année, et générer 84 milliards de dirhams (MMDH) de recettes additionnelles à l’export sur la période. Un triple défi qui nécessite une mobilisation collective et des réformes structurelles solides.
1. Digitaliser pour mieux exporter
Le premier chantier porte sur l’accélération de la digitalisation du commerce extérieur. Il s’agit de dématérialiser les procédures, d’automatiser les échanges entre l’administration et les entreprises, et de réduire les délais et les coûts logistiques. Cette numérisation est un levier essentiel pour faciliter l’accès aux marchés internationaux, notamment pour les PME.
2. Déployer des antennes régionales d’accompagnement
La stratégie mise aussi sur la création de bureaux régionaux de soutien à l’export. En rapprochant l’expertise et les services d’accompagnement des territoires, le gouvernement entend soutenir les porteurs de projets à l’échelle locale, surtout dans les régions à fort potentiel mais sous-représentées dans le commerce extérieur.
3. Miser sur l’artisanat et l’économie solidaire
Le troisième pilier de la réforme est la promotion des exportations issues de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire. Ces secteurs à forte identité culturelle et territoriale, encore marginalisés dans la stratégie exportatrice du pays, seront mis en avant comme vecteurs d’emploi et de diversité commerciale.
4. Un portail national du commerce extérieur
Autre réforme clé : la mise en place d’un portail unique pour le commerce extérieur, centralisant toutes les démarches administratives, les données, et les aides disponibles pour les exportateurs. Ce guichet numérique vise à rendre l’information plus accessible et à offrir un accompagnement intégré.
5. Réformer le système d’accréditation
Afin de garantir la compétitivité des produits marocains à l’international, une réforme du système national d’accréditation est prévue. L’objectif : harmoniser les normes avec les standards internationaux pour faciliter l’accès des produits marocains aux marchés étrangers, tout en renforçant leur crédibilité.
6. Créer un Observatoire de veille commerciale
Enfin, un Observatoire de veille et d’intelligence économique verra le jour. Il analysera les évolutions des marchés, détectera les opportunités et alertes commerciales, et guidera les décisions stratégiques des pouvoirs publics et des opérateurs privés.
Si les objectifs affichés sont à la hauteur des attentes – créer des dizaines de milliers d’emplois, multiplier les entreprises exportatrices et augmenter drastiquement les recettes – encore faut-il que la machine administrative suive. La réussite dépendra de la capacité à faire descendre les réformes sur le terrain, à écouter les besoins des exportateurs réels, et à adapter les dispositifs aux contraintes des petites structures. Une belle partition sur le papier, à condition que l’orchestre suive.
Cela nous change un peu…
À peine nommé depuis moins de six mois, Omar Hejira, secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, a pris le dossier à bras-le-corps. Il n’a pas perdu de temps à observer depuis son bureau : il est allé à la rencontre des opérateurs, y compris au niveau régional, pour écouter, diagnostiquer et construire une feuille de route en un temps record.
Preuve que « quand on veut, on peut » — même au Maroc. Il a su fédérer autour de lui, convaincre à la fois la primature et ses collègues ministres, et insuffler une dynamique qui détonne avec la lenteur habituelle de l’horloge politique. Une méthode directe, pragmatique et engageante qui donne enfin un signal positif aux acteurs économiques.
Preuve que « quand on veut, on peut » — même au Maroc. Il a su fédérer autour de lui, convaincre à la fois la primature et ses collègues ministres, et insuffler une dynamique qui détonne avec la lenteur habituelle de l’horloge politique. Une méthode directe, pragmatique et engageante qui donne enfin un signal positif aux acteurs économiques.