Selon Lekjaa, la stratégie mise en place par la FRMF repose sur une construction progressive du système footballistique national, fondée sur l’investissement dans les infrastructures, la formation et la professionnalisation. « L’objectif n’a jamais été de remporter une compétition isolée, mais de bâtir une organisation cohérente, de la base au sommet », a-t-il souligné.

Le président de la FRMF a insisté sur l’importance accordée à la formation des jeunes, notamment dans la tranche d’âge des 10-20 ans, considérée comme décisive dans le parcours du joueur. Cette orientation s’est accompagnée d’un renforcement institutionnel continu, sans rupture avec les acquis antérieurs, afin d’assurer la stabilité et la continuité du projet.

Fouzi Lekjaa a également rappelé que cette vision globale ne se limite pas à l’équipe nationale masculine A, mais englobe le football féminin, les sélections de jeunes ainsi que le futsal. L’objectif est de réduire l’écart avec les grandes nations du football mondial à travers la modernisation des méthodes de travail et la qualification des ressources humaines.

Évoquant le football africain, Lekjaa a reconnu l’existence d’un fossé persistant avec l’Europe, qu’il attribue davantage à des problématiques de gouvernance, d’organisation et de continuité des projets qu’à un simple déficit de moyens financiers. Face à ce constat, le Maroc a opté pour un modèle fondé sur la stabilité institutionnelle, la qualité des infrastructures et une intégration maîtrisée dans son environnement continental et international.

La co-organisation de la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal a, par ailleurs, été présentée comme une étape historique, tant sur le plan sportif que symbolique. Pour la première fois, l’Afrique et l’Europe uniront leurs efforts pour accueillir un Mondial, ouvrant la voie, selon Lekjaa, à de nouvelles formes de coopération.

Dans cette dynamique, le président de la FRMF a évoqué la possibilité de compétitions euro-africaines conjointes, estimant que le débat ne porte plus sur leur faisabilité, mais sur les modalités de leur conception afin de garantir un équilibre, de renforcer la valeur du football africain et d’éviter toute logique de domination.

En conclusion, Fouzi Lekjaa a affirmé que le Maroc ne se limite pas à l’accueil de grands événements sportifs, mais ambitionne de jouer un rôle structurant dans le développement du football africain, à travers le partage d’expertise, l’amélioration de la gouvernance et un investissement durable dans le capital humain.