De retour de Santiago, où le Maroc a triomphé face à l’Argentine, Lekjaa a rappelé que cette victoire n’était pas due au hasard :
« Ce sacre est le résultat et le couronnement d’une vision sportive royale menée depuis plus d’une décennie et demie », a-t-il déclaré.
Selon lui, tout part des Assises nationales du sport de 2008, au cours desquelles le Roi Mohammed VI a tracé une feuille de route pour moderniser et structurer le sport marocain. De cette politique visionnaire est née, en 2009, l’Académie Mohammed VI de football, un centre de formation d’excellence ayant vu éclore plusieurs internationaux comme Nayef Aguerd, Azzedine Ounahi ou Youssef En-Nesyri.
Un état d’esprit renouvelé
Pour Lekjaa, la réussite du football marocain repose autant sur les infrastructures que sur un changement profond de mentalité :
« Le dénominateur commun de toutes nos sélections, c’est un état d’esprit. Aujourd’hui, les joueuses et les joueurs marocains veulent aller chercher des titres et rivaliser avec les plus grands. »
Depuis l’épopée de la Coupe du monde 2022 au Qatar, où les Lions de l’Atlas ont atteint les demi-finales, le Maroc a brisé le plafond de verre africain, insufflant une nouvelle dynamique portée par Walid Regragui. Cette approche, selon Lekjaa, a permis de “décomplexer et démystifier” le football mondial.
Des ambitions continentales et mondiales
Confiant en l’avenir, Lekjaa affirme :
« Je pense qu’on va assister, dans les plus brefs délais, à une équipe marocaine, africaine ou arabe, championne du monde au niveau des seniors. Il n’y a aucune raison de ne pas y croire. »
Le Maroc, dit-il, dispose désormais de structures solides, de talents exceptionnels et d’un encadrement compétent, autant d’atouts pour poursuivre cette ascension.
Alors que le Royaume s’apprête à accueillir la CAN 2025 (21 décembre – 18 janvier), le président de la FRMF assure que le pays est prêt à vivre un nouveau moment fort :
« L’équipe nationale appartient à tous les Marocains, qu’ils jouent au pays ou à l’étranger. Nous partageons une même ambition : faire briller le drapeau national. »
Le triomphe des U20, célébré à Rabat dans une liesse populaire et couronné par un accueil royal présidé par le prince héritier Moulay El Hassan, symbolise cette reconnaissance nationale envers la jeunesse et le sport.
Pour Lekjaa, ce n’est qu’une étape supplémentaire d’un projet à long terme :
« Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas une fin, mais le début d’une ère nouvelle pour le football marocain », conclut-il, tourné vers l’horizon de la Coupe du monde 2030, que le Maroc coorganisera avec l’Espagne et le Portugal.