Prenant la parole lors d’un panel consacré à l’investissement dans le sport, dans le cadre de la « Global Growth Conference » 2025 organisée par l’Institut Amadeus, Lekjaa a souligné la volonté du Royaume, sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, de transformer chaque manifestation sportive en un moment porteur d’avenir.

Il a ainsi rappelé que le Maroc accueillera plusieurs compétitions d’envergure entre 2025 et 2030, notamment la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) féminine en juillet 2025, la Coupe du Monde féminine U17 à l’automne, et la CAN masculine de football en décembre 2025. Ces rendez-vous s’inscrivent dans une dynamique continue menant jusqu’au Mondial 2030, coorganisé avec l’Espagne et le Portugal.

Ces échéances imposent la modernisation des infrastructures routières, aéroportuaires et sportives, représentant ainsi des opportunités d’investissement estimées à plusieurs milliards de dollars, a précisé le ministre délégué chargé du Budget. D’autres secteurs comme le tourisme, la logistique ou l’hébergement sont également concernés, avec un souci de répartition équitable des investissements sur l’ensemble du territoire national.

Lekjaa a également insisté sur l’ouverture de ces projets à tous les opérateurs économiques, des startups aux grandes entreprises, estimant que ces investissements favoriseront de nouveaux partenariats et échanges dans le tissu économique national.

À propos du Mondial 2030, Lekjaa a déclaré : « Nous le considérons comme une Coupe du monde africaine », en soulignant l’opportunité de créer un espace de coopération entre les jeunesses des deux rives de la Méditerranée, dans une logique de développement partagé et de coopération Sud-Sud.

Intervenant également lors de ce panel, Bouchra Hajij, présidente de la Fédération royale marocaine de volley-ball et de la Confédération africaine de la discipline, a souligné le potentiel économique considérable de l’écosystème sportif, qui génère de nombreuses opportunités d’emploi, notamment dans le tourisme, l’hôtellerie, le marketing, la construction ou encore les technologies numériques.

Elle a rappelé que le sport n’est pas seulement un moteur économique, mais aussi un outil de cohésion sociale, culturelle et diplomatique, grâce notamment à la montée en puissance de la diplomatie sportive.

De son côté, Bestine Kazadi, ministre déléguée à la Coopération Internationale et à la Francophonie en RD Congo, a regretté que l’Afrique profite encore trop peu des retombées de l’industrie sportive mondiale. Elle a salué le modèle marocain en matière d’attractivité et d’investissement dans le sport, notamment dans le football féminin et le sport pour les personnes en situation de handicap, deux secteurs à fort potentiel inclusif.

Mme Kazadi a également mis en lumière l’importance de développer les centres de formation et d’investir dans le SportTech, un domaine porteur pour un continent africain jeune et créatif. Elle a enfin plaidé pour une coopération Sud-Sud renforcée, indispensable pour faire du sport un pilier durable du développement socio-économique en Afrique.

Réunissant plus de 600 participants venus de 50 pays, la GGC 2025 offre un cadre d’échange privilégié sur les transformations géoéconomiques mondiales et les nouvelles dynamiques d’attractivité pour les investissements internationaux.